Détection d'un étrange signal radio répétitif en provenance d'une galaxie éteinte 🔭

Publié par Cédric,
Auteur de l'article: Cédric DEPOND
Source: The Astrophysical Journal Letters: article 1 et article 2
Autres langues: EN, DE, ES, PT
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Des astronomes ont détecté un signal radio répétitif, capté à plusieurs reprises, provenant d'une galaxie ancienne et inactive. Cette découverte remet en question les théories actuelles sur l'origine des sursauts radio rapides, ouvrant de nouvelles perspectives sur l'évolution des étoiles à neutrons.


Les sursauts radio rapides (FRB) sont des éclats d'énergie intenses, libérés en quelques millisecondes. Bien que leur origine reste souvent mystérieuse, ils sont généralement associés à des étoiles à neutrons jeunes et magnétisées. Cependant, la détection récente d'un FRB répétitif dans une galaxie âgée de plus de 11 milliards d'années bouleverse cette idée.

Les sursauts radio rapides: une énigme cosmique

Les FRB sont des phénomènes astrophysiques extrêmement énergétiques, capables de libérer en un instant l'équivalent de l'énergie émise par le Soleil en une journée. Jusqu'à présent, ils étaient principalement attribués à des magnétars, des étoiles à neutrons dotées de champs magnétiques intenses. Cependant, leur mécanisme exact reste mal compris.

La répétition de certains FRB, comme celui observé en 2024, suggère que leur source n'est pas détruite lors de l'émission. Cela écarte l'hypothèse d'événements cataclysmiques uniques, tels que les supernovas, et oriente les recherches vers des processus plus durables dans le temps.

Une galaxie ancienne source de surprises

Le FRB 20240209A a été localisé à la périphérie d'une galaxie située à deux milliards d'années-lumière. Cette galaxie, âgée de plus de 11 milliards d'années, ne forme plus d'étoiles depuis longtemps. Pourtant, elle abrite une source de sursauts radio répétitifs, ce qui contredit l'idée que seuls les jeunes magnétars peuvent produire de tels signaux.

Cette découverte soulève des questions sur la longévité et l'activité des étoiles à neutrons. Les chercheurs envisagent que des mécanismes inhabituels, comme la fusion de magnétars anciens, pourraient expliquer ces émissions énergétiques.

Des hypothèses revisitées

L'une des pistes explorées est que le FRB provient d'un amas globulaire en orbite autour de la galaxie. Ces amas, riches en étoiles anciennes, pourraient héberger de plus jeunes magnétars issus de fusions stellaires. Une autre possibilité est que des étoiles à neutrons âgées, longtemps considérées comme inactives, pourraient encore libérer des sursauts radio.

Ces scénarios, bien que spéculatifs, montrent que les FRB pourraient avoir des origines plus variées que prévu. Ils incitent les scientifiques à revoir leurs modèles et à explorer de nouveaux mécanismes astrophysiques.

Implications pour la recherche future

Cette découverte ouvre la voie à de nouvelles études pour comprendre la diversité des sources de FRB. Les observations multi-longueurs d'onde et les simulations numériques seront essentielles pour tester les hypothèses avancées. De plus, des télescopes plus puissants, comme le James Webb, pourraient permettre d'identifier précisément les amas globulaires impliqués.

En révélant que des galaxies anciennes peuvent encore abriter des phénomènes énergétiques, cette étude élargit notre compréhension de l'évolution stellaire et galactique. Elle rappelle que l'Univers conserve de nombreux secrets attendant d'être découverts.

Pour aller plus loin: Qu'est-ce qu'un amas globulaire ?

Un amas globulaire est un groupement dense de centaines de milliers à plusieurs millions d'étoiles, maintenues ensemble par la gravité. Ces amas sont parmi les plus vieilles structures de l'Univers, avec des âges dépassant souvent 10 milliards d'années. Ils orbitent autour des galaxies, principalement dans leur halo.

Les étoiles d'un amas globulaire sont majoritairement anciennes et pauvres en éléments lourds. Contrairement aux jeunes amas ouverts, ils ne forment plus d'étoiles. Leur forte concentration stellaire favorise des interactions gravitationnelles intenses, pouvant mener à la formation d'objets compacts comme des étoiles à neutrons ou des magnétars.

Certains amas globulaires contiennent des pulsars millisecondes, des étoiles à neutrons en rotation rapide accrétant de la matière d'un compagnon stellaire. Cette particularité en fait des laboratoires naturels pour l'étude de l'évolution stellaire et des effets de la gravité extrême.

L'étude des amas globulaires aide aussi à comprendre la formation des galaxies. Leur population et leur répartition fournissent des indices sur les premières phases de l'Univers, révélant des détails sur la dynamique des galaxies et leur passé cosmique.
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