Les fourmis surpassent les humains dans cette compétition intellectuelle 🐜

Les fourmis et les humains partagent une capacité unique à coopérer pour transporter des charges bien plus grandes qu'eux. Une étude récente a comparé leur efficacité à travers un labyrinthe avec une charge, révélant des résultats surprenants sur la prise de décision collective.


L'équipe du Prof. Ofer Feinerman a conçu une expérience pour comparer les performances des fourmis et des humains dans le transport d'une charge en forme de T à travers un labyrinthe. Cette étude, publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, explore les dynamiques de coopération et de prise de décision en groupe.

Les participants, humains et fourmis, devaient naviguer à travers un espace divisé en trois chambres reliées par des passages étroits. Les fourmis, attirées par une fausse source de nourriture, ont été testées en groupes de différentes tailles, tandis que les humains ont été recrutés volontairement pour la compétition.

Les résultats montrent que les humains surpassent les fourmis dans les problèmes individuels grâce à leur capacité de planification stratégique. Cependant, en groupe, les fourmis ont démontré une efficacité supérieure, bénéficiant d'une mémoire collective et d'une coordination sans faille.

Les groupes humains, en revanche, n'ont pas montré d'amélioration significative de leur performance en groupe. Lorsque la communication était restreinte, leur efficacité a même diminué, révélant une tendance à opter pour des solutions à court terme plutôt que stratégiques.

Cette étude met en lumière les différences fondamentales dans la manière dont les fourmis et les humains coopèrent. Les fourmis, agissant comme un super-organisme, montrent une coopération qui dépasse largement la compétition, contrairement aux groupes humains.


Les chercheurs ont utilisé des simulations informatiques et des modèles physiques pour analyser les données, offrant une nouvelle perspective sur la prise de décision collective et les avantages de la coopération dans la nature.

Cette recherche ouvre des pistes pour comprendre les mécanismes de coopération pour d'autres espèces et pourrait inspirer des approches innovantes dans la résolution de problèmes complexes en groupe.

Qu'est-ce que la mémoire collective chez les fourmis ?

La mémoire collective chez les fourmis fait référence à leur capacité à partager et à utiliser des informations pour améliorer la performance du groupe. Cette mémoire permet aux fourmis de persister dans une direction de mouvement et d'éviter de répéter les mêmes erreurs.

Les fourmis communiquent principalement par des phéromones, des substances chimiques qui transmettent des informations sur la nourriture, les dangers et les chemins à suivre. Cette communication chimique est essentielle pour la coordination des tâches complexes comme le transport de charges.

La mémoire collective est un avantage évolutif qui permet aux colonies de fourmis de fonctionner comme un super-organisme. Chaque fourmi contribue à la mémoire du groupe, ce qui améliore l'efficacité et la survie de la colonie.

Cette étude montre que la mémoire collective des fourmis leur permet de surpasser les humains dans des tâches de groupe, soulignant l'importance de la coopération dans la nature.

Comment les humains prennent-ils des décisions en groupe ?

La prise de décision en groupe chez les humains est influencée par plusieurs facteurs, dont la communication, les dynamiques de pouvoir et les préférences individuelles. Les humains ont tendance à opter pour des solutions qui semblent avantageuses à court terme, même si elles ne sont pas optimales à long terme.

Dans cette étude, les groupes humains ont été restreints dans leur communication pour imiter celle des fourmis. Cette restriction a révélé une baisse de performance, montrant que la communication est cruciale pour la prise de décision efficace.

Les humains ont également tendance à choisir des solutions de 'plus petit dénominateur commun', qui sont acceptables pour la majorité mais pas nécessairement les meilleures. Cela peut limiter l'innovation et l'efficacité dans les tâches complexes.

Cette recherche met en lumière les problématiques de la coopération humaine et les différences avec les autres espèces, offrant des perspectives pour améliorer la prise de décision en groupe.