Le 23 juin dernier, lors d'une audition publique au nom de l'OPECST (Office Parlementaire d'Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques) organisée par Roland COURTEAU, est annoncé par le MEEDDAT (Ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de l'Aménagement du Territoire) et le Ministère de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales, que la France devrait disposer, fin 2011, d'un centre d'alerte aux tsunamis disponible pour toutes les côtes de la métropole. Baptisé Cratanem (Centre régional d'alerte aux tsunamis dans l'Atlantique du nord-est et la Méditerranée), il sera situé du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) de Bruyères-le-Châtel (Essonne).
Ce dispositif devrait être capable de détecter les évènements sismiques et d'analyser si ceux-ci sont susceptibles d'engendrer un tsunami. Si tel est le cas, 15 minutes maximum après son déclenchement, une alerte sera émise aux autorités de sécurité civile française ainsi qu'aux autorités ad hoc dans les pays riverains.
Le centre disposera d'antennes en Turquie, en Italie et en Grèce. Il ne pourra en aucun cas assurer qu'un tsunami va se présenter, mais une analyse complexe sera effectuée, afin d'en mesurer le risque. De nombreux paramètres sont alors pris en compte, comme la magnitude du séisme, les variations, le niveau de la mer, afin de détecter en temps réel les zones les plus exposées
Ce projet représente un budget de 14 millions d'euros pour les cinq années à venir, qui sera réparti entre le Ministère de l'Intérieur et le Ministère du Développement Durable. Cette prévention est la bienvenue: depuis le début du 20ème siècle, pas moins de 911 tsunamis ont dévasté la planète !