Après sept ans de voyage, la sonde européenne Huygens, montée sur l'orbiteur Cassini, est parvenue en orbite autour de Saturne. Elle entame désormais son réveil en vue de son largage en décembre à destination de Titan.
La sonde Huygens en coupe
Les activités importantes du "réveil" de la sonde commenceront en septembre. "Nous allons changer de rythme, un peu comme avant un lancement", explique Anne-Marie Schipper. Cela va passer par une remise en route de tous les équipements de la sonde et notamment par la réactivation des batteries, qui sont restées inertes depuis sept ans. Dépourvue de générateurs solaires, la sonde Huygens a en effet été alimentée jusqu'à présent par l'orbiteurCassini, qui tire lui-même son énergie de générateurs nucléaires radio-isotopiques. Une fois séparée de Cassini, elle ne pourra plus compter que sur ses batteries chimiques.
Séparation de Huygens
Fin 2003, des essais de puissance ont été effectués sur des batteries identiques - stockées sur Terre depuis le lancement - dans les laboratoires, spécialisés de l'ESTEC. Un test de réactivation a aussi été effectué en Allemagne avec le modèle d'ingénierie de la sonde dans le courant du mois de juillet.
"Le stockage sur Terre offrait de moins bonnes conditions que celles rencontrées par les vrais batteries dans l'espace" note Anne-Marie Schipper. "Néanmoins, les performances obtenues ont été meilleures que ce que nous avions prévu."
Autre réactivation de grande importance, celle du "minuteur" d'Huygens. C'est lui qui activera les équipements à bord de la sonde vingt jours après son largage et quelques heures avant qu'elle n'aborde l'atmosphère de Titan. Par la suite, ce seront des accéléromètres qui déclencheront les activités automatiques lors de la rentrée proprement dite.
Le dossier sur le programme Cassini-Huygens a été mis à jour pour intégrer ces dernières informations. Accéder au dossier: lien