Des nano-particules d'or pour stabiliser la mémoire organique

Des chercheurs de l'Université nationale Chung Hsing (NCHU) et de l'Institut de recherche technologique et industrielle (ITRI) ont développé une nouvelle mémoire organique non volatile de 16-bits. Elle se compose de nano-particules d'or mélangées à un polymère nommé PCm qui est inclus entre deux électrodes d'aluminium.


Jusqu'ici, ce type de mémoire était constitué de composés chimiques plastiques ou carbonés. L'ajout de nano-particules d'or permet d'obtenir une mémoire organique plus stable et plus endurante en terme de durée de vie. PEI Zingway, professeur de NCHU et co-inventeur de cet appareil, explique qu'avant d'atteindre une tension de seuil, une partie des électrons va virtuellement sauter d'une nano-particule d'or à une autre. Certains de ces électrons vont alors être bloqués et former un chemin conducteur faisant fonctionner la mémoire. Au cours du processus, les faibles tensions vont transporter le courant afin de le stocker. Il peut être libéré simplement en appliquant une tension négative.

Cette mémoire non volatile, qui par définition conserve ses données en l'absence d'alimentation électrique, peut le faire pendant une période de dix jours, même exposée à l'air libre. Les futures recherches permettront d'améliorer la stabilité de la mémoire et d'améliorer son temps de sauvegarde à une trentaine de jours. Cette mémoire a été exposée le 17 et 18 décembre 2007 lors du symposium international pour l'électronique et les écrans flexibles ayant eu lieu à Taiwan.