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Cirrus. Illustration: OMM
L'objectif est de concevoir un produit numérique convivial et facile d'accès, proposant des informations complètes, dignes de foi et actualisées, susceptibles d'intéresser un large public. Par ailleurs, de nouveaux types de nuages y figureront.
Les professionnels de la météorologie, de l'observation météorologique et de la photographie de nuages sont encouragés à présenter des images en couleur haute résolution de tous les types de nuages et de météores, accompagnées des métadonnées correspondantes (lieu et moment de la prise de la photo et description des conditions météorologiques).
Les images doivent être envoyées via un site Web dédié, exploité par l'Observatoire de Hong Kong au nom de l'OMM. Elles seront examinées par une équipe spéciale internationale, qui compte achever la sélection pour la fin de l'année et la révision de l'Atlas en 2016.
L'Atlas international des nuages a été conçu pour servir de document de référence normalisé dans le cadre de l'exploitation des systèmes d'observation opérationnels, lesquels sont à la base des prévisions météorologiques et des prévisions climatologiques à plus longue échéance. Il s'agit d'un important instrument de formation à l'intention des météorologistes ainsi que des personnes travaillant dans l'aéronautique et la marine.
Il jouit également d'une grande popularité auprès des passionnés et des observateurs de nuages amateurs.
La révision de l'Atlas reste principalement destinée aux observateurs professionnels, mais elle peut également présenter un intérêt plus général pour le grand public.
Tout commence au XIXe siècle
L'Atlas international des nuages remonte au XIXe siècle. En 1896, la Conférence météorologique internationale publie le premier Atlas international des nuages, qui contient 28 images en couleur.
L'Atlas actuel, dont la première édition date de 1956, se compose de deux volumes. Le volume I est un manuel technique normatif détaillé. Le volume II contient environ 220 planches de photographies de nuages et de certains autres météores (types de précipitation, brume, arcs-en-ciel, éclair, etc.).
Chaque cliché du volume II est accompagné d'un texte explicatif pour permettre la compréhension sans devoir se référer aux définitions et descriptions techniques détaillées du volume I. Plusieurs révisions et actualisations ont été effectuées, la dernière datant de 1987 et consistant en l'ajout de nouvelles photographies.
L'équipe spéciale de l'OMM qui est responsable de l'actualisation de l'Atlas a recommandé de réunir les volumes I et II dans la version Web révisée. La décision en revient au Conseil exécutif de l'OMM.
Classification des nuages
Le système international actuel de classification des nuages, fondé sur la langue latine, remonte à 1803, année de la publication, par le météorologiste amateur Luc Howard, d'un essai sur les modifications des nuages. L'OMM reconnaît actuellement dix genres de nuages (classification de base), distingués selon l'altitude à laquelle ils se forment et leur apparence générale, comme suit:
- Nuages de l'étage supérieur (CH): cirrus, cirrocumulus, cirrostratus;
- Nuages de l'étage moyen (CM): altocumulus, altostratus, nimbostratus;
- Nuages de l'étage inférieur (CL): stratocumulus, stratus, cumulus, cumulonimbus.
Ces genres sont divisés en 14 espèces (classification secondaire), en fonction de l'aspect et de la structure interne des nuages, et 9 variétés (classification tertiaire), en fonction de la transparence et de la disposition des nuages. Bien que toutes les espèces ne soient pas présentes dans chaque genre et que toutes les variétés ne figurent pas dans chaque espèce, on recense une centaine de combinaisons. Outre ces trois niveaux de classification, il existe également des particularités supplémentaires et des nuages annexes.
L'équipe spéciale internationale a envisagé de nouvelles classifications des nuages et propose de reconnaître une nouvelle espèce, le volutus (terme latin signifiant "roulé"), et de nouveaux "nuages spéciaux" comme l'homogenitus (du latin homo, "homme", et genitus, "généré, fait par"), lequel porte, entre autres noms communs, celui de traînée de condensation (créée par des avions).
Asperitas
Le public s'est essentiellement intéressé à une proposition de la Cloud Appreciation Society, établie au Royaume-Uni, concernant la reconnaissance du nuage dénommé "asperitas" ("rugosité" en latin). L'équipe spéciale internationale a défini ce nuage de la façon suivante: "des structures ondulées bien définies sur le dessous du nuage, disposées de façon plus chaotique et moins horizontale que pour l'undulatus. [Asperitas] se caractérise par des ondulations localisées à sa base, soit unies soit agrémentées de petits éléments, descendant parfois en pointes acérées, ce qui donne l'impression d'observer une mer agitée du dessous. La diversité des éclairages et des épaisseurs des nuages peut produire des effets visuels spectaculaires."
L'undulatus fait déjà partie d'une variété de nuages (troisième niveau de classification) et est généralement associé aux nuages stratiformes. L'équipe spéciale a proposé que l'asperitas soit classé comme particularité supplémentaire et, suite à un concours photo organisé par la Cloud Appreciation Society, elle a sélectionné une image le représentant pour l'inclure dans le nouvel Atlas.
Toutes les propositions sont sujettes à l'approbation du Conseil exécutif de l'OMM.
Le volume I de l'Atlas est un manuel technique normatif. Par conséquent, toute révision à y apporter implique d'amender le Règlement technique de l'OMM. En juin dernier, le Congrès météorologique mondial a accepté d'amender l'Atlas par correspondance, sans tenir de session officielle. Il a également souligné que des ressources supplémentaires étaient nécessaires pour financer le projet et la production d'une publication imprimée.
Pour transmettre des photographies susceptibles de figurer dans le nouvel Atlas international des nuages, cliquer ici.
Pour consulter la version numérisée des deux volumes de l'Atlas, figurant sur le site Web de l'OMM, cliquer ici.
Pour accéder directement au volume II, cliquer ici.
Il est possible de se procurer des copies papier de l'Atlas auprès de l'OMM pour 40 francs suisses. Pour de plus amples détails, cliquer ici.
Pour obtenir davantage de renseignements sur le concours photo de la Cloud Appreciation Society, cliquer ici.