Le célèbre journal américain
New York Times est très remonté contre les méthodes auxquelles OpenAI a recours pour alimenter ses modèles d'IA. Pour cette raison, il a intenté une action en justice contre la startup et son partenaire privilégié
Microsoft pour violation du droit d'auteur. Les deux entités auraient utilisé des millions d'articles produits par les journalistes du Times.
Assurer la protection des droits des créateurs de contenus
Dans un récent communiqué, le Times porte à la connaissance de ses lecteurs que la technologie d'OpenAI représente un danger pour ses activités éditoriales. Le média américain affirme à ce sujet: "En fournissant du contenu sans la permission ou l'autorisation du Times, les outils des accusés sapent et nuisent à la relation du Times avec ses lecteurs et privent le Times des revenus d'abonnement, de licence, de
publicité et d'affiliation."
Ceci est d'autant plus préoccupant dans la mesure où OpenAI ne divulgue plus des détails sur les données de formation des versions GPT récentes. À noter que le Times a mis en place des règles très strictes pour préserver les droits d'auteur des journalistes qui travaillent pour lui. Pour rappel, le New York Times est un journal qui est considéré comme une référence dans l'
univers médiatique.
À ce titre, il propose de nombreux sujets d'investigations et des scoops de façon régulière à son audience. Afin de garantir son retour sur investissement, le Times limite l'accès à ses reportages grâce à un robuste paywall (accès payant). En plus de ceci, les éditions imprimées du journal comportent une notification du droit d'auteur, les conditions d'utilisation limitant la copie et l'usage de tout matériel publié.
Des manœuvres pour freiner l'expansion d'OpenAI
Depuis la sortie de ChatGPT, OpenAI est la cible de nombreuses poursuites judiciaires pour violation du droit d'auteur aux Etats Unis. En juillet 2023, la comédienne Sarah Silverman ainsi que deux auteurs ont déposé une plainte contre OpenAI et Meta. Deux mois plus tard, un groupe d'écrivains de fiction a rejoint une association d'auteurs pour intenter un recours collectif contre OpenAI. Ils estiment que la technologie employée utilise illégalement les œuvres protégés par le droit d'auteur.
Dans le même temps, le New York Times, CNN et d'autres éditeurs de presse ont ajouté un code à leur site pour bloquer le GPTBot d'OpenAI. Cela empêche donc le robot d'
exploration web d'OpenAI d'analyser le contenu de leurs diverses plateformes. Selon le média américain, les outils IA peuvent "générer un résultat qui récite textuellement le contenu du Times, le résume fidèlement et imite son style expressif, comme le démontrent des dizaines d'exemples..."