Peu de succès pour les DVD jetables - MAJ 16h00

Lancé en avril dernier par Cdiscount, le DVD jetable vendu à 3 euros qui 8 heures après son débalage devient illisible n'a que très peu attiré le consommateur. Le marchand en ligne, filiale du groupe Casino, annonce moins de 10.000 unités vendues par mois contre 30.000 le mois de lancement.


Appelé DVD-D (D pour Disposable) ce support se présente sous la forme d'un DVD standard mais contenant une substance oxydante sur sa surface de données. Une réaction chimique a lieu au contact de l'air lorsque le disque est retiré de son emballage, ne laissant que quelques heures à son propriétaire pour le visionner avant qu'il ne devienne irrémédiablement illisible.

Cdiscount, qui vient d'étendre la distribution des DVD jetables à Paris au travers d'une quinzaine de marchands de journaux Relais H, estime que la pauvreté du catalogue est la cause principale de ces faibles ventes (on parle de bilan mitigé). Et pour cause, le catalogue ne compte qu'une vingtaine de titres, les mêmes depuis le lancement alors que selon les estimations de Cdiscount il devrait y en avoir actuellement une centaine.

En cause, les ayants droits réticents face à ce nouveau concept. Cdiscount à notamment été condamné récemment pour contrefaçon: le marchand avait mis en vente le film "Le papillon" sous le format DVD-D alors que France Télévisions Distribution (FTD), détenteur des droits d'édition, n'avait pas donné son accord.

Mise à jour 13 janvier 2005 16h00

Antoine Lamarche, directeur de la communication de Cdiscount, nous a contacté pour apporter son point de vu à ce sujet. Nous vous retranscrivons ses propos dans cette mise à jour.

En ce qui concerne le nombre de DVD-D vendus, Antoine Lamarche explique "Les ventes après le boom initial du au lancement, 30 000 ventes le premier mois, restent à un bon niveau avec environ 10 000 par mois (et beaucoup de produit souhaiterai pouvoir afficher ce niveau de vente...). D'autre part le DVD-D a séduit les consommateurs qui attendent l'enrichissement d'un catalogue encore restreint à l'heure actuelle (nous avons recueilli en interne les sentiments des acheteurs de mai à juillet 2004). Les négociations engagées avec les ayant droits, bien que plus longues que prévu, se poursuivent afin de proposer sur ce nouveau format un choix de films le plus large possible".

Au sujet du différent qui a opposé Cdiscount avec France Télévision distribution, la décision de justice stipule que "la société CDISCOUNT a commis des actes de contrefaçon en commercialisant sur son site des DVD-D non-autorisés du film intitulé "PAPILLON"". M. Lamarche réagit en nous signalant qu' "Il s'agit d'un simple différent commercial (et la modestie des dommages et intérêts consentis, 1€, donne l'ampleur du litige) sur l'exploitation de droits sans relation avec le produit DVD jetable".