Poster sur les réseaux sociaux peut nuire à votre santé mentale 🧠

Publié par Cédric,
Auteur de l'article: Cédric DEPOND
Source: Journal of Medical Internet Research
Autres langues: EN, DE, ES, PT
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Votre dernier post sur les réseaux sociaux pourrait-il affecter votre bien-être plus que vous ne l'imaginez ? Des chercheurs du University College London (UCL) révèlent des liens troublants entre la fréquence de publication sur les réseaux sociaux et l'augmentation des troubles psychologiques. Ces résultats interrogent sur l'impact réel de nos habitudes numériques.


En analysant les comportements de 15 000 participants britanniques, les scientifiques ont découvert une tendance inquiétante: les utilisateurs publiant fréquemment voient leurs scores de détresse psychologique augmenter. Plus surprenant encore, les simples spectateurs, eux, semblent épargnés par ces effets négatifs.

Pourquoi poster serait-il si néfaste ? Selon les chercheurs, l'anxiété liée au jugement d'autrui et aux éventuelles interactions négatives pourraient jouer un rôle clé. Ces facteurs sont spécifiquement liés à l'activité de publication, en opposition à la simple consultation passive.

Pour quantifier ces impacts, les chercheurs ont utilisé le General Health Questionnaire (GHQ), un outil de référence pour évaluer le stress et d'autres troubles psychologiques. Le GHQ-12, utilisé dans cette étude, évalue la santé mentale à travers 12 questions portant sur des symptômes récents comme le stress, les troubles du sommeil ou la difficulté à se concentrer. Chaque réponse est notée de 0 (aucun symptôme) à 3 (symptôme sévère), pour un score total variant de 0 à 36. Un score élevé indique une détresse psychologique accrue.

Les résultats du test ont été sans appel: publier quotidiennement sur les réseaux sociaux entraîne une hausse modeste mais significative du score GHQ, avec une augmentation moyenne de 0,35 point. Cette tendance persiste, quel que soit l'âge ou le genre des participants.

Pour les auteurs de l'étude, ces découvertes soulignent la nécessité de sensibiliser à des usages plus sains des réseaux sociaux. Bien que ces plateformes offrent des avantages, comme le maintien des liens sociaux, elles peuvent aussi aggraver les vulnérabilités psychologiques.

L'étude pointe également la responsabilité des entreprises technologiques dans cette problématique. Des modèles algorithmiques favorisant des contenus moins stressants pourraient être envisagés pour limiter les effets nocifs sur la santé mentale.

La recherche se poursuit pour comprendre pourquoi certains individus sont plus affectés que d'autres. Ces travaux visent à identifier les profils les plus à risque et à proposer des stratégies préventives, aussi bien pour les utilisateurs que pour les concepteurs des plateformes.

En fin de compte, cette étude nous invite à repenser notre rapport aux réseaux sociaux et à adopter une approche plus consciente de leur utilisation, tant au niveau individuel que collectif.
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