Des poulets génétiquement modifiés pour résister à la grippe aviaire

Publié par Cédric,
Auteur de l'article: Cédric DEPOND
Source: Nature CommunicationsAutres langues:
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La grippe aviaire se propage dans le monde entier depuis 2022. Elle constitue une grande menace, ayant déjà anéanti des millions de volailles. La vaccination contre ce virus est certes possible mais présente de nombreuses difficultés d'ordres pratiques et financiers notamment. Face à ce fléau, des scientifiques ont imaginé une toute autre méthode pour lutter contre le virus: ils sont parvenus à modifier l'ADN de poulets afin de les immuniser.


Image d'illustration Pixabay

Afin de vaincre ce virus, des scientifiques britanniques du Roslin Institute de l'université d'Édimbourg viennent en effet de tester pour la première fois, une solution inédite: l'édition génétique. A la différence de la modification génétique, cette technique modifie les gènes existants mais n'introduit pas de nouveau gène étranger.

L'objectif était donc de modifier un gène spécifique afin de permettre aux oiseaux de se protéger de ce virus, et ainsi de réduire sa propagation tout en présentant une efficacité sur le long terme puisque cette modification génétique peut se transmettre de génération en génération. Pour arriver à appliquer cette technique, les chercheurs se sont servis de l'outil CRISPR afin d'apporter des modifications au gène appelé ANP32, ce dernier étant connu pour être essentiel au maintien du virus dans les cellules des volailles.

Les premiers tests réalisés sur des poulets montrent des résultats prometteurs: les volailles génétiquement modifiées ont bel et bien montré une résistance à la grippe aviaire. En appliquant une dose "normale" d'une forme du virus moins mortelle que la souche H5N1, presque tous les poulets (9 sur 10) ont présenté une résistance contre celui-ci. Toutefois, lorsque les oiseaux ont été exposés à des doses artificiellement élevées, la moitié de ceux-ci ont présenté des infections. En effet, le virus a réussi à trouver une technique lui permettant de se répliquer en utilisant d'autres protéines.

Face à ce résultat, les scientifiques précisent qu'ils auront besoin de recourir à plus de modifications génétiques. D'après eux, se limiter à la modification d'un seul gène ne sera pas suffisant, il faudrait recourir à trois modifications génétiques spécifiques, pour arriver à un résultat satisfaisant. Par ailleurs, ils devront s'assurer que ces modifications génétiques n'incitent pas le virus à s'adapter, en évoluant dans une forme qui pourrait être dangereuse pour l'Homme.
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