Les chauves-souris et les oiseaux, bien que tous deux maîtres du ciel, empruntent des chemins évolutifs distincts. Une étude récente met en lumière une différence clé dans l'évolution de leurs membres, influençant leur capacité à occuper divers rôles écologiques.
Les chauves-souris, avec leur capacité à s'adapter à des modes de vie variés, des vampires suceurs de sang aux pollinisateurs de fleurs tropicales, montrent une diversité comportementale impressionnante. Cependant, l'absence de chauves-souris incapables de voler, contrairement aux oiseaux, intrigue les scientifiques.
La recherche, publiée dans
Nature Ecology and Evolution, révèle que chez les chauves-souris, les ailes et les pattes évoluent de manière couplée, contrairement aux oiseaux où ces membres évoluent indépendamment. Cette découverte suggère une limitation dans la capacité des chauves-souris à s'adapter à de nouveaux rôles écologiques.
L'équipe de recherche a mesuré les os des ailes et des pattes de 111 espèces de chauves-souris et 149 espèces d'oiseaux. Ils ont constaté que chez les chauves-souris, les changements dans la forme des ailes s'accompagnent de modifications similaires dans les pattes, une corrélation absente chez les oiseaux.
Cette étude soulève également des questions sur l'évolution des ptérosaures, des reptiles volants disparus. Leur succès évolutif, malgré des ailes membranaires similaires à celles des chauves-souris, reste un mystère.
Les chercheurs continuent d'explorer l'évolution des squelettes d'oiseaux, cherchant à comprendre pourquoi et quand leurs ailes et pattes ont commencé à évoluer indépendamment. Cette indépendance pourrait expliquer leur succès évolutif et leur capacité à occuper une large gamme de niches écologiques.
Cette recherche ouvre de nouvelles perspectives sur l'évolution des espèces volantes et sur les mécanismes qui permettent à certaines de s'adapter à une variété d'environnements et de modes de vie.
Pourquoi les chauves-souris n'ont-elles pas de représentants incapables de voler ?
La recherche suggère que l'évolution couplée des ailes et des pattes chez les chauves-souris limite leur capacité à s'adapter à des modes de vie non volants. Contrairement aux oiseaux, où les membres évoluent indépendamment, cette interdépendance chez les chauves-souris pourrait expliquer l'absence de représentants incapables de voler.
Cette limitation évolutive pourrait être due à la nécessité pour les chauves-souris de maintenir une structure corporelle optimale pour le vol. Les oiseaux, en revanche, ont pu diversifier leurs modes de vie en adaptant indépendamment leurs ailes et leurs pattes à différentes fonctions.
L'étude des chauves-souris offre ainsi un aperçu unique des compromis évolutifs nécessaires pour maîtriser le vol, tout en limitant la diversification dans d'autres niches écologiques.
Comment les ptérosaures ont-ils atteint une telle diversité ?
Les ptérosaures, des reptiles volants disparus, présentaient une diversité impressionnante, allant de petits insectivores à des géants de la taille d'une
girafe. Leur succès évolutif, malgré des ailes membranaires similaires à celles des chauves-souris, intrigue les scientifiques.
Une hypothèse est que les ptérosaures ont développé des mécanismes évolutifs uniques permettant une plus grande flexibilité dans l'adaptation de leurs membres. Cela pourrait inclure une indépendance dans l'évolution des ailes et des pattes, similaire à celle observée chez les oiseaux.
La compréhension de ces mécanismes pourrait éclairer non seulement l'évolution des ptérosaures mais aussi celle des autres espèces volantes, offrant des indices sur les conditions nécessaires pour une diversification écologique réussie.