Pourquoi cicatrisons-nous 3 fois plus lentement que les singes ? 🧐

La peau humaine met près de trois fois plus de temps à guérir que celle des autres primates. Une équipe internationale a mesuré ces différences dans une étude récente.


Les chercheurs ont comparé la vitesse de guérison des plaies cutanées chez l'homme et plusieurs primates. Les volontaires humains étaient des patients subissant l'ablation de tumeurs cutanées, tandis que les chimpanzés et les singes étaient observés dans des sanctuaires et des instituts de recherche.

Les résultats montrent que tous les primates non humains guérissent à un rythme similaire, environ 0,62 millimètre par jour. En revanche, les humains guérissent à un rythme moyen de seulement 0,25 millimètre par jour. Cette différence pourrait s'expliquer par l'évolution de la peau humaine.

La perte de la fourrure chez les humains a conduit au développement des glandes sudoripares, remplaçant en partie les follicules pileux. Ces glandes contiennent des cellules souches moins efficaces pour la régénération de la peau, ce qui pourrait ralentir la guérison.

L'équipe suggère que cette évolution a été un compromis nécessaire pour permettre une meilleure régulation thermique. La capacité humaine à traiter les plaies a peut-être compensé ce désavantage évolutif.


Cette étude ouvre des perspectives sur la compréhension des mécanismes de guérison chez les primates. Elle pourrait aussi avoir des implications pour la médecine humaine, en particulier dans le traitement des plaies chroniques.

Les chercheurs envisagent maintenant d'explorer plus en détail les mécanismes cellulaires responsables de ces différences. Une meilleure compréhension de ces processus pourrait conduire à des avancées thérapeutiques significatives.