Recherche scientifique - Définition

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Recherche scientifique (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue...)
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Biologie (La biologie, appelée couramment la « bio », est la science du vivant....), Chimie (La chimie est une science de la nature divisée en plusieurs spécialités, à...), Physique (La physique (du grec φυσις, la nature) est étymologiquement la...), Sciences de la Terre (La Terre est la troisième planète du Système solaire par ordre de distance...), ...
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Anthropologie, Économique, Linguistique, Psychologie, Sociologie, ...
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Algèbre (L'algèbre, mot d'origine arabe al-jabr (الجبر), est la branche...), Géométrie (La géométrie est la partie des mathématiques qui étudie les figures de l'espace...), Informatique (L´informatique - contraction d´information et automatique - est le domaine...), Logique (La logique (du grec logikê, dérivé de logos (λόγος),...), Topologie (La topologie est une branche des mathématiques concernant l'étude des déformations...), ...
Méta
Page projet (Un projet est un engagement irréversible de résultat incertain, non reproductible a...)

La recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue...) scientifique (Un scientifique est une personne qui se consacre à l'étude d'une science ou des sciences et qui...) désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue (La vue est le sens qui permet d'observer et d'analyser l'environnement par la réception et...) de produire et de développer les connaissances scientifiques. Par extension métonymique, la recherche scientifique désigne également le cadre social, économique, institutionnel et juridique de ces actions.

Vie (La vie est le nom donné :) scientifique
Chercheur (Un chercheur (fem. chercheuse) désigne une personne dont le métier consiste à faire de la...) Laboratoire
Recherche Financement
Congrès Publication
Valorisation Médiation (Depuis l'essor de la médiation dans les années 1980, il existe plusieurs conceptions et...)
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Histoire de la recherche scientifique

Les premières formes d'organisation (Une organisation est) de la science (La science (latin scientia, « connaissance ») est, d'après le dictionnaire...)

S'il existe depuis la haute antiquité des formes de réflexion spéculatives sur le monde (Le mot monde peut désigner :), ainsi que quelques tentatives de son exploration (L'exploration est le fait de chercher avec l'intention de découvrir quelque chose d'inconnu.) raisonnée, ces démarches scientifiques ou protoscientifiques relèvent jusqu'au XVIe siècle d'initiatives isolées, sont le plus souvent le fait d'individus savants et passionnés. La recherche scientifique n'existe pas encore en tant qu'encadrement institutionnel des pratiques scientifiques.

On peut cependant relever l'existence de quelques embryons d'une telle organisation, avec les lycées antiques, les écoles philosophiques, les universités médiévales, les monastères, ou le système du mécénat.

Le programme baconien

C’est au XVIe siècle, en particulier avec Francis Bacon (1561-1626), qu’est précisée l’idée que la science peut et doit organiser en vue d'une maîtrise (La maîtrise est un grade ou un diplôme universitaire correspondant au grade ou titre de...) de la nature et du développement des nations. En affirmant ainsi l’intérêt économique et politique du progrès scientifique, et la nécessité pour les gouvernants de ne pas mésestimer la valeur de leurs savants, Bacon pose les bases d'une recherche scientifique institutionnalisée, encadrée par une politique scientifique participant à l’organisation des travaux des savants pour mieux servir le progrès économique et militaire de la nation. Dans son utopie (L'utopie (néologisme de l'écrivain anglais Thomas More), synthèse des mots grecs...) de la Nouvelle Atlantide, Bacon imagine en particulier une " Maison de Salomon ", institution préfigurant nos modernes établissements scientifiques, où sont rassemblés tous les moyens d'une exploration scientifique du monde[1]. Cette Maison (Une maison est un bâtiment de taille moyenne destiné à l'habitation d'une famille,...) de Salomon inspirera la création de la Royal Society, en 1660[2].

Mais si Bacon peut symboliser un moment important de l'institutionnalisation de la recherche, il n'en est pas pour autant l'unique fondateur. Ses textes traduisent une idée qui se cristallise à son époque, et qui commence à se manifester au travers de l'Europe (L’Europe est une région terrestre qui peut être considérée comme un...).

L'ère des Académies

C'est au cours du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle que se développent les Académies, qui sont la première véritable manifestation de l'institutionnalisation de la recherche, jusque là organisée au gré des mécènes.

La professionnalisation de la recherche

Il faut cependant attendre le XIXe siècle pour que la recherche se professionnalise réellement, avec l'apparition des premiers chercheurs.

Les États modernes et la recherche scientifique

La Seconde ( Seconde est le féminin de l'adjectif second, qui vient immédiatement après le premier ou qui...) Guerre mondiale a été le déclencheur (En programmation procédurale, un déclencheur (trigger en anglais) est un dispositif...) de la conception de nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre...) des systèmes d'intégration de la recherche dans la stratégie (La stratégie - du grec stratos qui signifie « armée » et ageîn qui signifie...) de développement économique et de défense des États modernes. Vannevar Bush (Vannevar Bush est un ingénieur américain, conseiller scientifique du président Roosevelt et...), aux États-Unis, est considéré comme un pionnier de cette organisation, qui a fait pression (La pression est une notion physique fondamentale. On peut la voir comme une force rapportée...) sur le monde politique pour la création de différentes instances, dont la National Science Foundation.

Aperçu de la recherche scientifique

Une recherche plurielle

La recherche scientifique recouvre des réalités très hétérogènes.

Le manuel de Frascati (Frascati est une commune italienne d'environ 21 000 habitants, située dans la province de...), pour satisfaire des besoins statistiques (La statistique est à la fois une science formelle, une méthode et une technique. Elle...), définit plusieurs types de recherche :

  • La recherche fondamentale (La recherche fondamentale regroupe les travaux de recherche scientifique n'ayant pas de finalité...), entreprise principalement (mais pas toujours exclusivement) en vue de produire de nouvelles connaissances indépendamment des perspectives d'application.
  • La recherche appliquée, qui est dirigée vers un but ou un objectif pratique.
  • Les activités de développement (parfois confondues avec la recherche technologique), qui consiste en l'application de ces connaissances pour la fabrication de nouveaux matériaux (Un matériau est une matière d'origine naturelle ou artificielle que l'homme façonne pour en...), produits ou dispositifs.

Il faut également bien sûr prendre soin de distinguer les différents secteurs disciplinaires : la recherche en philosophie est évidemment très différente (En mathématiques, la différente est définie en théorie algébrique des...) de celle en biologie moléculaire (La biologie moléculaire (parfois abrégée bio mol ou BM) est une discipline...) ou en archéologie.

On peut également distinguer, à la suite des travaux de Terry Shinn, différents régimes de recherche : régime utilitaire (Le mot utilitaire peut désigner :), académique et technico-instrumental.

Des systèmes de normes et de règles

Selon les différentes formes de recherche rencontrées, différentes sortes de normes et de règles encadrent les pratiques scientifiques.

Ces normes et ces règles ne sont pas toujours d'ordre juridique. La sociologie des sciences (La sociologie des sciences vise à comprendre les logiques d'ordre sociologique à l'oeuvre dans la...) rapporte ainsi l'existence de normes propres au champ (Un champ correspond à une notion d'espace défini:) scientifique.

Les différentes formes de recherche se distinguent également par les différentes normes "techniques" qui y guident l'activité (Le terme d'activité peut désigner une profession.) intellectuelle. C'est l'objet (De manière générale, le mot objet (du latin objectum, 1361) désigne une entité définie dans...) des épistémologies régionales d'analyser et comprendre ces impératifs épistémiques locaux. De même, la "méthode scientifique (On appelle méthode scientifique l'ensemble des canons guidant ou devant guider le processus de...)" n'est pas là même selon les différents régimes de recherche.

Les différentes dimensions (Dans le sens commun, la notion de dimension renvoie à la taille ; les dimensions d'une pièce...) de la recherche

Les différentes formes de recherche se distinguent par le système normatif qui les encadre, mais aussi de manière plus concrète (La concrète est une pâte plus ou moins dure obtenue après extraction d’une...) par les lieux, les métiers, les modes de financement et d'évaluation, etc...

Ce sont ces différents point (Graphie) qui sont développés ci-dessous.

Les lieux de la recherche

La recherche scientifique est généralement inscrite dans des lieux particuliers, qui offrent aux chercheurs les moyens d'exercer leur activité. Ces lieux peuvent être des laboratoires, mais ce n'est pas systématiquement le cas.

Le laboratoire

Les laboratoires, qui peuvent aussi bien être publics que privés, sont les lieux privilégiés où se déroule l'activité de recherche. Y sont rassemblés des chercheurs, des techniciens et des administratifs qui, dans l'idéal (En mathématiques, un idéal est une structure algébrique définie dans un anneau....), collaborent autour (Autour est le nom que la nomenclature aviaire en langue française (mise à jour) donne...) d'un ou de plusieurs projets ou sujets de recherche. Ces chercheurs y partagent les ressources et les moyens rassemblés dans le laboratoire.

Il existe des laboratoires tant pour les sciences exactes que pour les sciences humaines et sociales.

La taille et la structure des laboratoires peuvent considérablement varier. Certains peuvent rassembler une poignée d'individus autour d'un instrument, le tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou...) rassemblé dans quelques pièces d'une université (Une université est un établissement d'enseignement supérieur dont l'objectif est la...). D'autres peuvent associer des milliers de collaborateurs, physiquement éparpillés sur toute la planète (Une planète est un corps céleste orbitant autour du Soleil ou d'une autre étoile de...) en différents lieux (qui eux-mêmes peuvent constituer un "laboratoire", ou des "antennes" du laboratoire principal).

Hors du laboratoire

Pour de nombreuses disciplines, en particulier celles des sciences humaines et sociales, l'activité de recherche peut se dérouler hors des murs du laboratoire. C'est évident pour le philosophe, mais ce peut être également le cas du mathématicien (Un mathématicien est au sens restreint un chercheur en mathématiques, par extension toute...), du sociologue, de l'historien.

Outre ces situations particulières où l'activité de recherche peut accompagner le chercheur où qu'ils soient, certaines disciplines se distinguent par leurs propres lieux de recherche : les centres d'archives pour l'historien, le chantier de fouille pour l'archéologue, le "terrain" pour le sociologue ou l'anthropologue, l'observatoire pour l'astronome (Un astronome est un scientifique spécialisé dans l'étude de l'astronomie.), ...

Les produits de la recherche

La recherche vise évidemment à produire des connaissances scientifiques. Mais ces connaissances peuvent prendre des formes diverses : il peut s'agir de publications, de rapports, de brevets, de communications orales, etc... Enfin, ces connaissances peuvent être incorporées dans de nouvelles machines, de nouveaux instruments ou dispositifs. Ce sont tous ces produits qui, en étant diffusé au sein de la communauté scientifiques, permettent au chercheur d'être reconnu par ses pairs, et de recevoir en retour les moyens nécessaire à la poursuite de son travail.

Publications

Les chercheurs scientifiques publient leurs travaux dans diverses catégories de publications:

  • les revues de publications scientifiques à comité de lecture (on peut citer Nature, Science, mais des milliers d'autres revues spécialisées, plus ou moins prestigieuses, existent), et les comptes-rendus de conférences à comité de lecture  : la publication y est soumise à l’avis conforme d’un comité de scientifiques ;
  • des ouvrages collectifs rassemblant des articles de revue ou de recherche autour d'un thème donné, coordonnés par un ou plusieurs chercheurs appelés éditeurs ;
  • des monographies sur un thème de recherche ;
  • des revues sans comité de lecture, par exemple les revues d'actualité des sociétés savantes ;
  • des comptes-rendus de conférences sans comité de lecture ;
  • des monographies de recherche ou d'enseignement (L'enseignement (du latin "insignis", remarquable, marqué d'un signe, distingué) est une...).

Le terme de " publication scientifique " ne recouvre normalement que les trois premiers cas, c’est-à-dire des publications techniques évaluées par un comité scientifique, dirigées vers un public de spécialistes uniquement (chercheurs du domaine et de domaines proches, et plus rarement ingénieurs confrontés à un problème d'ordre fondamental). Les scientifiques peuvent en revanche être sollicités par des médias (On nomme média un moyen impersonnel de diffusion d'informations (comme la presse, la radio, la...) visant le grand public à des fins de vulgarisation scientifique, par exemple dans des magazines de vulgarisation scientifique (Pour la Science, Science et Vie, etc.), mais aussi dans le cadre d'émissions audiovisuelles.

Brevets

Les brevets ont commencé à se multiplier dans le monde de la recherche au cours des années 1980. Naturellement, ils restent un produit plus caractéristique de la recherche privée que de la recherche publique. Le monde académique développe cependant cette forme de publication de ses travaux.

Machines et instruments

La recherche technico-instrumentale est un type de recherche particulier[3]

Les métiers de la recherche

La recherche scientifique regroupe différents corps de métier : chercheurs bien sûr, mais également ingénieurs, techniciens, administratifs...

Chercheur

Un chercheur n'a pas nécessairement de statut qui reconnaisse la spécificité de son métier. Est chercheur celui dont la fonction professionnelle consiste à contribuer de manière originale à la production de connaissances scientifiques. Il peut ne pas avoir le titre de chercheur, mais être considéré comme tel par la communauté scientifique[4]. Il peut aussi bien être membre bénévole d'une association ou d'une ONG, ingénieur (« Le métier de base de l'ingénieur consiste à résoudre des problèmes de nature...) dans une entreprise de haute technologie (Le mot technologie possède deux acceptions de fait :) que membre d'un laboratoire de recherche. Une part essentielle de la recherche scientifique moderne, et pratiquement la totalité de la recherche fondamentale (En musique, le mot fondamentale peut renvoyer à plusieurs sens.), est cependant faite soit au sein de laboratoires de recherche, soit en collaboration étroite avec ceux-ci.

La recherche n'est pas nécessairement la seule activité du chercheur. D'autres missions peuvent lui être confiée. Des missions d'expertise dans le cadre d'une entreprise. Des missions d'enseignement dans le cadre d'une université. Le couplage enseignement recherche est de loin le plus courant, les universités occupant généralement une place centrale dans les systèmes nationaux de recherche[5].

Ingénieur et techniciens

La frontière (Une frontière est une ligne imaginaire séparant deux territoires, en particulier deux...) est floue entre chercheurs, ingénieurs et techniciens. Certains parmi les seconds ont une véritable activité de recherche, publient des articles et développent des travaux originaux, tandis que d'autres parmi les premiers font plutôt du développement.

Cependant, cette distinction peut renvoyer, en France en particulier, à une différence statutaire.

Administratifs

Financement de la recherche

La plus grande partie de la recherche est aujourd'hui financée sur fonds privés. l'État joue (La joue est la partie du visage qui recouvre la cavité buccale, fermée par les...) cependant un rôle toujours important et central dans le financement de la recherche, que cela soit en France ou dans les autres pays développés (Les pays développés à économie de marché (PDEM) sont des pays dont la...).

Ces financements peuvent être attribué directement à des chercheurs, mais également à des équipes de recherche, des laboratoires, des institutions, des groupements d'institutions, des collectivités territoriales, etc...

Financements publics

Financements privés

Différentes formes de financement

Financements récurrents

Ces financements sont évidemment le salaire des personnels, lorsqu'il sont en CDI ou ont le statut de fonctionnaire.

Ces financements récurrents sont également les dotations des laboratoires.

Financements par projets

Pour parvenir à des objectifs de politique scientifique, les organismes de financement de la recherche peuvent aussi lancer des appels d'offre sur des thèmes prédéfinis. Les groupes de chercheurs intéressés par la proposition vont ensuite candidater pour que le projet leur soit attribué. Dans ce type de procédure, l'autonomie de la science peut cependant être mise à mal par la formulation (La formulation est une activité industrielle consistant à fabriquer des produits...) de projets où la réponse souhaitée par le financeur apparaît implicitement.

Alternativement, l'initiative peut venir d'une organisation extérieure à la recherche : par exemple une entreprise rencontrant un problème spécifique, mais aussi une association ou tout acteur (Un acteur est un artiste qui incarne un personnage dans un film, dans une pièce de théâtre, à...) de la société civile. Ceux-ci peuvent susciter des appels d'offres financés, ou tenter de contacter les chercheurs et de les intéresser au problème de façon à ce qu'ils relaient l'initiative.

Financements par contrat

Autres financements

L'évaluation de la recherche

Les formes d'évaluation de la recherche diffèrent très sensiblement selon les secteurs. Elles peuvent porter sur plusieurs niveaux : les chercheurs eux-mêmes, leurs laboratoires et les institutions accueillant ces laboratoires. De surcroît, les systèmes nationaux de recherche sont eux-mêmes évalués et comparés entre eux (benchmarking), en sorte d'améliorer et d'adapter les politiques de recherche.

Évaluation des chercheurs

Les chercheurs sont doublement évalués :

  • par leurs institutions, qui en se basant sur des procédures et des critères particulier déterminent ainsi l'évolution de leur carrière.
  • par leurs pairs, qui évaluent en permanence la valeur de leur travaux scientifiques.

Naturellement, ces deux formes d'évaluation sont liées, la première reposant en grande partie sur la seconde, qui est la pierre angulaire du fonctionnement de la science.

Évaluation par les pairs

L'évaluation institutionnelle

Dans les sociétés modernes, où l'effort de recherche est financé par l'État ou des entreprises privées, un fort besoin (Les besoins se situent au niveau de l'interaction entre l'individu et l'environnement. Il est...) d'évaluer l'efficacité des efforts de recherche est apparu. Dans le cas de la recherche fondamentale cependant, il est difficile, à court terme au moins, de déterminer la portée des résultats obtenus. L'évaluation se base donc sur des indicateurs concernant la communication (La communication concerne aussi bien l'homme (communication intra-psychique, interpersonnelle,...) de résultats par les chercheurs, la continuité (En mathématiques, la continuité est une propriété topologique d'une fonction....) des recherches basées sur ces résultats, la reconnaissance des avancées réalisées par le reste de la communauté scientifique, et, dans les cas où cela est pertinent, la valorisation commerciale ou sociale des résultats.

Cette évaluation peut être effectuée sur une base individuelle ou collective. Selon les critères employés et les choix qui découlent de l'évaluation, des effets pervers peuvent apparaître, les chercheurs infléchissants leurs choix pour améliorer leur évaluation plutôt que la qualité scientifique réelle de leur production.

Évaluation des projets

L'évaluation se fait en amont et en aval.

Dans le contexte (Le contexte d'un évènement inclut les circonstances et conditions qui l'entourent; le...) académique, l'initiative d'un projet peut-être le fait d'un chercheur, ou d'un groupe de chercheurs, ayant une expérience suffisante pour discerner une direction intéressante de recherche, basée sur les travaux précédents de la communauté scientifique. Une fois la problématique posée, les chercheurs peuvent définir une démarche qui soit susceptible de lui apporter des éléments de réponse, ce qui définit un projet.

Les besoins en moyens humains et matériels peuvent alors être évalués. Parfois, ceux-ci peuvent être déjà entièrement couverts par des moyens à la disposition des chercheurs, si ces derniers disposent d'un statut leur assurant une période d'emploi et une autonomie de décision suffisante. La plupart du temps (Le temps est un concept développé par l'être humain pour appréhender le...) cependant, il est nécessaire ou souhaitable de disposer de moyens supplémentaires, par exemple pour des frais de déplacement ( En géométrie, un déplacement est une similitude qui conserve les distances et les angles...) (réunions entre chercheurs travaillant dans des lieux différents, congrès), d'embauche de personnel contractuel (chercheur post-doctoral) ou de moyens expérimentaux, d'enquête, etc. Une demande de financement doit donc être déposée auprès d'un organisme de financement de la recherche. Le succès de cette demande dépendra des choix de politique scientifique de l'organisme.

Évaluation des laboratoires

Évaluation des institutions

Évaluation des systèmes nationaux de recherche

L'organisation de la recherche

Plusieurs niveau d'organisation de la recherche peuvent être distingué : le niveau des institutions, des nations et des entités supranationales, mais aussi celle des entités infranationales (commune, région, département, plus généralement organisation locales).

Les institutions de recherche

Les laboratoires de recherche sont généralement regroupés au sein d'institutions plus larges : entreprises, hopitaux, universités, centre de recherche, association. C'est d'abord au niveau des ces institutions qu'est organisé la recherche scientifique. Ce sont ces institutions qui peuvent définir les dispositifs d'évaluation, organiser la répartition des moyens, structurer les équipes, etc...

Cependant, ces institutions n'ont pas toujours l'autonomie nécessaire pour définir l'organisation de leur recherche. Cela peut dépendre de leur propre situation (En géographie, la situation est un concept spatial permettant la localisation relative d'un...) (une entreprise rachetée par un grand groupe peut perdre cette autonomie), ou du cadre national. Ainsi, en France, c'est au niveau national que sont définis les grandes lignes de l'organisation de la recherche publique, y compris au niveau institutionnel.

En majeure partie, la recherche scientifique est menée dans des universités ou d'autres établissements d'enseignement supérieur, dans des organismes de recherche privés ou publics (EPST et EPIC en France), et dans les divisions de recherche des entreprises.

Organisation régionale

Les régions jouent un rôle de plus en plus important dans l'organisation de la recherche, avec le développement de structure rassemblant divers acteurs institutionnels (université, entreprise, organismes, ...). Ces structures peuvent être des parcs scientifiques, des technopôles, ou plus récemment des pôles de compétitivité. Les différentes subdivision administratives du territoire (La notion de territoire a pris une importance croissante en géographie et notamment en...) national (régions, länders, état, etc.) sont souvent fortement impliquées dans ces structures, qui intéressent directement le tissu économique local.

Mais indépendamment même de ces strates administratives, la recherche peut spontanément s'organiser au niveau local, pour donner parfois des résultats particulièrement impressionnant. C'est par exemple le cas de la célèbre Silicon Valley, qui a vu se former une division (La division est une loi de composition qui à deux nombres associe le produit du premier par...) du travail particulièrement efficace entre un tissu serré de petites entreprises de haute technologie, quelques très grandes entreprises et des centre de recherche (en particulier l'université de Stanford).

Organisation nationale

Au niveau national, les États définissent des politiques de recherche qui déterminent non seulement le financement public de la recherche, mais aussi une grande partie du contexte institutionnel et juridique de la recherche. Se posent en particulier des questions sur le pilotage de la recherche et sur les grandes orientations stratégiques.

Organisation internationale

Enfin, la recherche peut s'organiser au niveau international. Il s'agit en particulier de la recherche communautaire, qui est aujourd'hui la forme la plus intégrée de différents systèmes nationaux de recherche.

Mais d'autres formes de collaborations internationales en matière (La matière est la substance qui compose tout corps ayant une réalité tangible. Ses...) de recherche se développent également, généralement sur des questions précises ou sur des projets particuliers. C'est par exemple le cas de nombreux programmes d'exploration spatiales, dont les coûts imposent d'organiser les phases de recherche au niveau international.

La recherche au quotidien

Évolutions contemporaines de la recherche

La recherche au temps de la technoscience

La recherche et l'économie de la connaissance

Vers un nouveau mode de production des savoirs?

Recherche et société

Valorisation de la recherche

Les retombées issues des progrès scientifiques sont de plusieurs ordres, bénéficiant à différents acteurs :

  • Les retombées technologiques. L'amélioration de notre maîtrise du monde qui nous entoure permet de proposer des produits et services nouveaux, ou moins coûteux, aux consommateurs. Les bénéficiaires en sont les consommateurs (au sens (SENS (Strategies for Engineered Negligible Senescence) est un projet scientifique qui a pour but...) large) et les producteurs de ces biens et services. Les travailleurs peuvent également en bénéficier par l'amélioration de leurs conditions de travail.
  • Les retombées stratégiques et géostratégiques. Les États possédant une avance scientifique sur les autres sont avantagés, et peuvent monnayer leur technologie contre des privilèges (par exemple transfert de technologie (« Le transfert technologique est le processus désignant le transfert formel à...) contre ouverture du marché) ou exercer un droit de regard sur les projets d'autres États (par exemple en acceptant ou non de lancer un satellite artificiel (Un satellite artificiel est un objet fabriqué par l'homme, envoyé dans l'espace à...) pour eux). Les entreprises privées disposant d'une avance scientifique, de la même façon, sont avantagées par rapport à leur concurrents.
  • Les retombées sociétales. La recherche peut permettre de déceler des dysfonctionnements et des améliorations possibles aux systèmes sociaux, au bénéfice des populations ou des organisations qui les administrent. Les chercheurs peuvent également jouer un rôle d'experts indépendants, permettant de baser une décision politique (Décision politique est un épisode de la série télévisée Stargate...) sur un compte-rendu non biaisé des risques et avantages des différentes options.

Ces retombées rendent la recherche scientifique désirable, dans la mesure ou elle n'enfreint pas les principes d'éthique et de précaution. Le jeu des intérêts des bénéficiaires potentiels conduit donc les décideurs politiques et économiques à organiser et à financer la recherche. Cependant, ces décideurs ne peuvent maîtriser le processus qui mène à la découverte scientifique, celle-ci n'étant pas toujours concevable au moment où les recherches sont entreprises : le pilotage de la recherche n'est donc possible que de façon limitée.

Le rôle d'expertise dévolu aux chercheurs suppose aussi que ceux-ci sont indépendants d'intérêts commerciaux et de dogmatismes, qui pourraient biaiser leur réponse. L'organisation et le financement de la recherche doivent donc permettre l'autonomie de la science.

Afin de tenter de concilier ces différentes contraintes sur le fonctionnement de la recherche scientifique, un système complexe s'est peu à peu mis en place depuis 1945, avec un équilibre sans cesse modifié entre pilotage extérieur et autonomie des chercheurs, entre évaluation administrative et par les pairs, et où interviennent des capitaux publics et privés, le tout dans un cadre fixé par la législation.

Enfin, une nouvelle approche dans l'intégration de la recherche dans la société civile émerge actuellement, où des associations peuvent faire des appels d'offre de recherche qui sont ensuite subventionnés.

Le rôle d'expertise

Les sociétés modernes sont confrontées à l'introduction de technologies toujours plus avancées, dont la réglementation nécessite une évaluation des risques et des bénéfices. Ainsi, l'énergie nucléaire (Le terme d'énergie nucléaire recouvre deux sens selon le contexte :) a l'avantage d'être de production peu coûteuse et peu polluante, mais le devenir des déchets produits est problématique. Afin de prendre une décision, il est nécessaire d'avoir une expertise des différentes options pour la gestion de ces déchets, qui évalue, en se basant sur les connaissances disponibles, les probabilités des risques associés. Une décision politique, basée sur une appréciation de l'acceptabilité de ces risques, peut ensuite être prise.

Pour cela, il est crucial que les chercheurs ne soient pas influencés dans leur travail par des intérêts politiques ou commerciaux (voir ci-dessus), ou par une pression médiatique.

Une autre cause de biais parfois dénoncée est l'intérêt personnel du chercheur, qui peut souhaiter qu'un équipement comme Iter soit bâti parce que sa recherche en bénéficiera, et ainsi tendre à accepter plus facilement les risques associés. Plus généralement, les chercheurs sont susceptibles de survaloriser le progrès scientifique pour lui-même. Cependant, l'appréciation elle-même des risques n'est pas du ressort de l'expert, et il appartient donc au politique et non au chercheur de décider de leur acceptabilité.

Les scientifiques de différent domaines (médecine, sciences forensiques…) peuvent également être experts pour une décision de justice, là encore, leur indépendance est nécessaire, et leur rapport ne doit pas être confondu avec la décision de justice elle-même.

Les questions éthiques

Un scientifique peut être amené, dans le cadre de ses activités professionnelles, à trancher des questions ayant un contenu moral ou éthique. Cela peut concerner :

  • la pratique même de ses activités de recherche : il en est notamment ainsi des pratiques d'expérimentation (L'expérimentation est une méthode scientifique qui consiste à tester par des expériences...) médicale sur les êtres humains, ou dans une moindre mesure sur les animaux ;
  • les conséquences technologiques, puis humaines, des découvertes faites : un cas célèbre est la mise au point de l'arme nucléaire (Le terme d'énergie nucléaire recouvre deux sens selon le contexte :).

En 1955, le manifeste Russell-Einstein donna naissance au mouvement Pugwash (Le Mouvement Pugwash est le nom abrégé de Pugwash Conferences on Science and World...), dont les conférences ont voulu être la conscience morale des scientifiques.

Les activités biomédicales sont particulièrement concernées par les problèmes éthiques ; citons ainsi, notamment, la controverse autour des techniques de clonage (Le clonage désigne principalement deux processus. C'est d'une part la multiplication naturelle...) et de leur hypothétique application à la personne humaine. En 1994, l'unité de bioéthique (La bioéthique est une partie de l'éthique qui est apparue, en tant que...) de l'UNESCO recensait plus de deux cents comités d'éthique nationaux.

Aujourd'hui les grands thèmes de réflexion éthique sont:

  • les limites de la science (maîtrise du savoir);
  • la déontologie du chercheur;
  • les institutions.

La bioéthique est un débat (Un débat est une discussion (constructive) sur un sujet, précis ou de fond, annoncé à l'avance,...) actuel et regroupe les oppositions existantes par exemple sur la possibilité d'utiliser des embryons pour des expériences scientifiques.

La question de l'autonomie et du pilotage de la recherche

Il est généralement accepté que l'État doit assurer l'indépendance de la recherche publique, en garantissant que les chercheurs ne seront pas influencés dans leur travaux par des circonstances extérieures. Il est par exemple évident qu'un chercheur ne doit pas être influencé par des intérêts commerciaux. Il ne doit pas non plus être influencé par des dogmes, qu'ils soient idéologiques ou religieux. Enfin, il ne doit pas être influencé par un gouvernement.

Outre la liberté d'expression, cette autonomie nécessite la stabilité de l'emploi du chercheur et des mécanismes sains d'évaluation et de financement de la recherche.

Cependant, la société au sein de laquelle la recherche est menée est confrontée à des problèmes qu'elle souhaite voir abordés de façon prioritaire par les chercheurs — leur autonomie doit donc avoir certaines limites. Les décideurs introduisent pour cela des modes de pilotage de la recherche, permettant d'inciter les chercheurs à travailler sur ces axes. Un compromis est donc indispensable entre autonomie et pilotage de la recherche.

La recherche fautive? Erreurs, fraudes et controverses

Ces trois catégories sont parfois mêlée de manières indistinctes. Il s'agit pourtant de phénomènes totalement différents, et qui ne relève pas toujours du pathologique.

L'erreur

La recherche scientifique ne consiste pas en l'application d'une méthode infaillible. Elle se nourrit des erreurs et des errements des chercheurs, dont la démarche est souvent fondamentalement incertaine. Les grandes découvertes sont rarement le fruits d'un programme préétabli, elles apparaissent souvent de manière inattendue. Cette particularité de la recherche scientifique porte un nom : c'est la sérendipité.

L'histoire montre que les plus grands savants ne sont pas à l'abri d'erreurs. Galilée (Galilée ou Galileo Galilei (né à Pise le 15 février 1564 et mort à Arcetri près de Florence,...) a par exemple soutenu une théorie (Le mot théorie vient du mot grec theorein, qui signifie « contempler, observer,...) sur les marées en contradiction (Une contradiction existe lorsque deux affirmations, idées, ou actions s'excluent mutuellement.) avec des observations (L’observation est l’action de suivi attentif des phénomènes, sans volonté de les...) connues de lui, qu'il attribuait à des causes secondaires indéterminées (lire en anglais). Il ne faut cependant pas adopter une lecture contemporaine de ces erreurs, et il importe de bien garder à l'esprit que ces erreurs, dans le contexte scientifique d'une époque particulière, n'avaient souvent rien d'évident.

Enfin, il faut garder à l'esprit le caractère collectif de la recherche scientifique. Si l'erreur peut être un problème pour le chercheur comme individu (Le Wiktionnaire est un projet de dictionnaire libre et gratuit similaire à Wikipédia (tous deux...), elle est essentielle à la marche (La marche (le pléonasme marche à pied est également souvent utilisé) est un...) en avant du processus collectif de production des connaissances scientifiques.

La fraude

La fraude est très différente de l'erreur. Mais là encore, il faut se garder d'une vision unilatérale et anachronique de la fraude. Les normes encadrant l'administration de la preuve ne sont pas aujourd'hui ce qu'elles étaient hier. On pouvait tolérer hier de retoucher quelques données (Dans les technologies de l'information (TI), une donnée est une description élémentaire, souvent...), ce n'est plus le cas aujourd'hui.

Des analyses statistiques ont montré que Mendel, le père de la génétique (La génétique (du grec genno γεννώ = donner naissance) est...) moderne, a probablement arrangé des résultats, sans doute en omettant des données jugées trop éloignées du résultat attendu, et également en se focalisant sur un cas particulier bien choisi (lire en anglais).

La fraude scientifique peut prendre de multiples formes :

  • invention pure et simple de résultats scientifiques, avec parfois fabrication de faux matériels ;
  • rectification ou sélection de résultats expérimentaux, afin de faire paraître meilleure la force (Le mot force peut désigner un pouvoir mécanique sur les choses, et aussi, métaphoriquement, un...) de prédiction d’une théorie ;
  • plagiat d’autres scientifiques.

D’autres comportements, sans prendre le caractère d’une fraude, s’en rapprochent : ainsi, la présentation d’un résultat scientifique pour ce qu’il n’est pas, la présentation du même résultat dans plusieurs publications, etc.

Son but est le plus souvent de permettre la construction d’une notoriété scientifique, mais d’autres raisons peuvent apparaître (justification de financements, etc.).

La principale cause de la fraude scientifique est le fait que la carrière des chercheurs dépend de leurs résultats : recrutements, promotions, etc., se font le plus souvent au vu de la production scientifique, c’est-à-dire essentiellement des publications scientifiques. Il peut donc être tentant d’augmenter artificiellement ce nombre. Les équipes et laboratoires sont en concurrence, et chacun essaye d'apparaître comme le meilleur.

Les publications scientifiques sont évaluées par d’autres scientifiques, lesquels ne peuvent le plus souvent pas reproduire les expériences des candidats à la publication. L'évaluateur peut ainsi se trouver dans la position inconfortable de

  • soit refuser une publication au motif qu’elle propose des résultats peu crédibles (car trop éloignés de l’état de la science), au risque de se voir taxer de jalousie (La jalousie est une émotion empreinte d'agressivité envers une personne dont on se figure, à...), conservatisme ou de refus des théories alternatives ;
  • soit l’accepter, au risque qu’elle soit basée sur des résultats erronés.

Il est rare qu’une fraude soit détectée au moment de l’évaluation. Par ailleurs, dans la plupart des cas, les erreurs dans les publications scientifiques sont commises de bonne foi, parfois par manque de rigueur (voir ci-dessus), parfois simplement parce que la vérité est hors de la portée de l'étude.

La justice intervient rarement dans des affaires de fraude scientifique ; cela arrive cependant parfois, notamment dans des affaires médiatisées où l’un des participants accuse l’autre de diffamation. Cependant, les organismes de recherche ou les universités peuvent être pourvues d’instances disciplinaires pouvant sanctionner professionnellement un manquement grave à la probité scientifique. Ces dernières années, un certain nombre de fraudes ont défrayé la chronique.

Quelques exemples de fraudes célèbres :

  • Lyssenko a truqué ses résultats pour étayer sa théorie de la transmission héréditaire des caractères acquis.
  • Le crâne (Le crâne est une structure osseuse ou cartilagineuse de la tête, caractéristique des...) de l’homme de Piltdown, représentant à une époque le chaînon manquant entre les singes et les hominidés, était en fait une mâchoire de singe (Un singe (du latin simius, pluriel Simia) est un animal faisant partie du groupe constitué par...) sur un crâne humain (Chez les vertébrés, le crâne est la partie supérieure du squelette. Il est...).
  • le physicien (Un physicien est un scientifique qui étudie le champ de la physique, c'est-à-dire la...) Jan Hendrik Schön (Jan Hendrik Schön (né en 1970) est un physicien allemand, qui connut une brève...) alors aux Bell (Bell Aircraft Corporation est un constructeur aéronautique américain fondé le 10 juillet 1935....) Labs, a publié de nombreux d'article sur les nanotechnologies et notamment sur la supraconductivité (La supraconductivité (ou supraconduction) est un phénomène caractérisé par...) des molécules de carbone (Le carbone est un élément chimique de la famille des cristallogènes, de symbole C,...) sphériques jusqu'à ce que, en mai 2002, ses travaux fussent contestés et ses résultats dénoncés comme frauduleux.

Mais l'accusation de fraude scientifique pose problème. La Société Géologique de France a d'ailleurs réhabilité en 1991 un scientifique condamné pour fraude en 1919: Jacques Deprat (Jacques Deprat est un géologue français né à Fontenay-aux-Roses le 31 juillet 1880 et décédé...). C'est le seul cas connu de réhabilitation, à titre posthume.

La controverse

Elle est un élément très important de la dynamique (Le mot dynamique est souvent employé désigner ou qualifier ce qui est relatif au mouvement. Il...) de la science.

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