Une équipe de chercheurs propose une origine surprenante pour la matière noire. Leur modèle s'inspire des propriétés étonnantes des supraconducteurs pour expliquer cette énigme cosmique.
Selon cette théorie, la matière noire aurait commencé son existence sous forme de particules se déplaçant à la vitesse de la lumière. Ces particules, similaires aux photons, auraient subi une transformation radicale en gagnant massivement en masse. Ce changement serait dû à des interactions liées à leur spin, un concept emprunté à la physique quantique.
Le modèle développé par les scientifiques offre une perspective testable. Il prédit une signature spécifique dans le fond diffus cosmologique, cette lumière fossile datant des premiers instants de l'Univers. Cette empreinte pourrait être détectée par les instruments actuels ou futurs, comme ceux de l'Observatoire Simons au Chili.
Les chercheurs comparent ce processus à celui observé dans les supraconducteurs. Dans ces matériaux, des paires d'électrons, appelées paires de Cooper, se forment à basse température. De manière similaire, les particules de
matière noire auraient pu s'apparier et changer d'état en refroidissant.
Cette approche simplifie considérablement la compréhension de la matière noire. Contrairement à d'autres théories, elle ne nécessite pas l'introduction de nombreuses hypothèses supplémentaires. Elle s'appuie sur des mécanismes physiques déjà connus, ce qui renforce sa crédibilité.
L'étude ouvre des pistes passionnantes pour la cosmologie. Si validée, elle pourrait expliquer non seulement la nature de la matière noire, mais aussi son abondance dans l'Univers. Les prochaines observations du fond diffus cosmologique seront cruciales pour tester cette hypothèse.
Les chercheurs soulignent l'élégance mathématique de leur modèle. Celui-ci décrit de manière cohérente la transition entre un état de haute énergie et un état froid et massif. Cette transition pourrait être la clé pour comprendre la structure à
grande échelle de l'Univers.
Comment les particules sans masse peuvent-elles devenir de la matière noire ?
Le processus proposé repose sur un mécanisme de brisure de symétrie. Dans l'Univers primordial, les particules se déplaçant à la vitesse de la lumière interagissaient fortement entre elles. Ces interactions, liées à leur spin, ont conduit à une perte d'énergie brutale.
Cette perte d'énergie s'apparente à une transition de phase, comme le passage de l'eau à la glace. Les particules, initialement sans masse, acquièrent alors une masse. Ce phénomène est similaire au mécanisme de Higgs, mais avec des caractéristiques propres à la matière noire.
La théorie suggère que ce processus a eu lieu très tôt dans l'histoire de l'Univers. Les conditions extrêmes qui régnaient alors ont permis cette transformation unique. Aujourd'hui, ces particules massives et froides constitueraient la matière noire que nous cherchons à détecter.
Quel est le lien entre la matière noire et les supraconducteurs ?
Les supraconducteurs offrent un parallèle pour comprendre la matière noire. Dans ces matériaux, les électrons forment des paires de Cooper à basse température. Ces paires se déplacent sans résistance, créant un état de supraconductivité.
De manière analogue, les particules de matière noire auraient pu s'apparier dans l'Univers primordial. Leur interaction, médiée par leur spin, aurait conduit à un état similaire à la supraconductivité. Cet état expliquerait leur transition vers une forme massive et froide.
Cette analogie permet d'utiliser des outils mathématiques éprouvés en physique du solide. Elle offre également des pistes pour détecter la matière noire, en cherchant des signatures similaires à celles des supraconducteurs dans le fond diffus cosmologique.