Comment contrer le téléchargement illégal sur Internet via le P2P (Peer-to-Peer) ? On peut amener les pirates devant les tribunaux, afin de décourager la pratique ; ou encore proposer des sites de téléchargement légaux et payants. Sony, par la voix de son président Nobuyuki Idei, annonce que son entreprise recherche encore une autre alternative: faire payer les téléchargements sur réseaux P2P, et Internet en général.
L'objectif est donc de "trouver un moyen d'encaisser de l'argent lorsque deux internautes s'échangent des contenus", selon les propos de M. Idei. "Il ne faut pas interdire à quelqu'un de passer une musique à un ami, c'est tout naturel. Mais il faut pouvoir récupérer de l'argent à chaque transfert (...). Nous sommes en train d'essayer de développer un système qui le permettra".
Les sites de téléchargement légaux de musiques ne permettent pas de contrôler, et donc de prélever une commission, sur les échanges directs entre les internautes. Sony souhaite que chaque fichier échangé, musique ou vidéo, devienne illisible tant que l'utilisateur n'ait pas acheté une clé permettant son décodage. Un tel procédé impose le développement d'un nouveau système de gestion des droits numériques (DRM).
Pour ce faire Sony souhaite, et cela se comprend, que tous les acteurs de la chaîne numérique adoptent des outils communs compatibles. Un consortium a ainsi été créé en octobre 2004 pour promouvoir ce nouveau procédé (voir notre news à ce sujet: lien). Du nom de Coral, il regroupe actuellement Sony, Hewlett Packard, Intertrust Technologies Corporation, Philips Electronics, Panasonic (Matsushita Electric Industrial), Samsung et Twentieth Century Fox Film.