Des théoriciens déclarent l'énergie sombre "inutile"

Publié par Florent,
Source: Physicsweb
Illustration: Andrey Kravtsov (University of Chicago) et Anatoly Klypin (New Mexico State University)Autres langues:
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De nombreux cosmologistes sont en accord sur cette idée: l'univers est dominé par "l'énergie sombre", une mystérieuse forme d'énergie pouvant expliquer l'expansion de l'univers ainsi que l'accélération de celle-ci.

Cependant, des physiciens ont étudié un nouveau modèle de gravitation qui pourrait, selon eux, expliquer l'accélération de l'expansion sans aucun besoin d'énergie sombre. Leur modèle repose sur des modifications de la façon dont se comporte la gravitation sur de grandes distances.

L'accélération de l'expansion est engendrée par quelque chose de "répulsif" contrant l'attraction gravitationnelle. Si bien que cette "énergie sombre" est censée remplir les 3/4 de la densité énergétique totale de l'univers, et personne n'en connaît la véritable nature. Une explication de cette énergie peut être amenée par la "constante cosmologique" (introduite par Einstein), ou l'énergie des fluctuations quantiques du vide. Quoiqu'il en soit, toute tentative d'expliquation apportait son lot de problèmes théoriques et phénoménologiques, les scientifiques aimeraient donc trouver une alternative à l'énergie sombre comme source de l'accélération de l'univers.

Olga Mena et José Santiago de Fermilab et Jochen Weller du Collège Universitaire de Londres ont ainsi calculé que cette fameuse accélération pouvait se passer d'énergie sombre. Ce qu'ils ont accompli n'est qu'une modification des lois de la gravitation, de telle sorte qu'elles paraissent inchangées à des distances relativement courtes, mais se voient bel et bien modifiées à des distances de l'ordre de l'univers visible actuel, le seul endroit de l'univers où les effets de l'accélération sont visibles.

Les équations ainsi nouvellement obtenues qui décrivent l'évolution de l'univers sont très difficiles à résoudre. Mena, avec ses collègues, ont pourtant été capables de faire une analyse approchée par des méthodes analytiques approximatives. Cette approche fut suffisamment valable pour leur permettre de comparer le taux théorique d'expansion de l'univers avec le taux mesuré à partir de l'observation des supernovae lointaines. "L'accord [obtenue par comparaison] est extrêmement bon", affirme Jose Santiago. Toutefois, ce nouveau modèle nécessite toujours la présence de matière noire en tant que composant de la masse totale de l'univers et ce à un taux de 25 %.

La bonne nouvelle est que la théorie de la relativité générale de Einstein est parfaitement conservée: "Tous les tests que la théorie d'Einstein a passé sont toujours valides car ils ont été effectués pour de courtes distances" ajoute Santiago.

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