Une étude internationale a permis de reconstituer l'environnement du plateau de Gizeh, où se trouvent les pyramides de Khéops, Képhren et Mykérinos.
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Contrairement aux recherches archéologiques habituelles, cette étude a utilisé des méthodes géomorphologiques, paléoécologiques et géochimiques pour analyser des échantillons du site. Ces analyses ont révélé une contamination en cuivre et en arsenic vieille de plus de 5000 ans, liée à l'utilisation d'outils lors de la construction de la nécropole.
Cette découverte a été rendue possible grâce aux analyses géochimiques réalisées sur une carotte sédimentaire forée aux pieds des pyramides, dans un ancien bras du Nil aujourd'hui disparu et qui permettait d'acheminer les matériaux de construction, ancien bras caractériser par une prospection géophysique et géomorphologique publiée par la même équipe ,,.
Les différentes phases de développement de la nécropole de Gizeh peuvent ainsi être caractérisées chimiquement depuis la période prédynastique jusqu'au Nouvel Empire, avec une attention particulière portée sur la construction des pyramides et du Sphinx. Cette étude conforte des résultats archéologiques et contribue à lever des incertitudes sur les dates d'édification de tombes pharaoniques, en particulier pendant la première dynastie, plus de 3000 ans avant notre ère.
Ces travaux se fondent parfaitement dans les découvertes archéologiques antérieures et fournissent des données originales qui ouvrent de nouvelles perspectives de recherche sur les nécropoles de la vallée du Nil au moyen de traceurs indépendants et complémentaires des analyses archéologiques.