Le BEA a présenté ce samedi le premier rapport d'étape sur la catastrophe du vol AH5017. Dans ce premier rapport, le BEA ne donne aucune indication quant à la cause probable de l'accident. Cependant, plusieurs éléments nouveaux sont publiés et apportent un peu plus d'indications.
Les boîtes noires
L'enregistreur de données est arrivé abîmé, mais les données ont pu être extraites sans trop de difficultés. L'enregistreur de voix pose bien plus de problèmes. L'ouverture du boitier a nécessité l'usage d'outils adaptés. En clair, les enquêteurs ont dû forcer la boite pour accéder à son contenu. A l'intérieur, ils ont trouvé la bande magnétique en plusieurs morceaux. Cependant, cela arrive et la bande a pu être reconstituée. Pour autant les enquêteurs ont eu une nouvelle déception. Si l'enregistreur a bien imprimé les conversations de la cabine sur la bande, cela s'est fait sans effacement des enregistrements préalables. Cela a pour conséquence que l'enregistrement des conversations contient l'enregistrement de plusieurs centaines de vols superposés. Les travaux se poursuivent pour tenter de décrypter les conversations du cockpit.
Le déroulement du vol
D'après les premiers éléments fournis par les données enregistrées, le vol s'est déroulé normalement mais a quelque peu ralenti au moment de passer la zone des orages. La vitesse varie progressivement de 300 à 200 nœuds environ (soit 555 à 370 km/h). A ce moment là, l'altitude se met à chuter brutalement, l'avion penche sur sa gauche, le nez de l'appareil est dirigé vers le sol. La situation semble se rétablir à un moment pour quelques instants avant que l'avion ne reprenne sa chute jusqu'au sol. Au moment de l'impact, la vitesse était de 384 nœuds, soit 711 km/h.
Rappel de la trajectoire du MD83 avant le crash. En haut, on aperçoit le trajet complet depuis le départ et notamment le contournement effectué par le MD83 pour éviter le cœur du nuage orageux. En bas, les derniers moments du vol (images BEA)
Les prochaines investigations
Les investigations en cours portent sur l'enregistreur phonique et l'analyse des données recueillies sur l'autre enregistreur. Le rapport d'étape donne quelques informations sur les débris retrouvés. Il est possible que le BEA ait besoin de récupérer certains éléments pour les analyser. Mais peu d'informations filtrent sur ces éventuelles récupérations dans le rapport.