StarDreamer a écrit :
Je ne comprends plus cette course effrénée à la recherche du bonheur que toutes les actualités sous-entendent.
La dépressions devient-elle une pandémie ?
A-t-on réussi à détruire tout espoir de joie chez les gens ?
Là il y a confusion, l'article parle de vrais dépressifs, depuis 7 ans au moins, pas de déprimés ou de gens dans un état moyen qui recherchent le Bonheur... Le bonheur c'est un mot qui ne veut rien dire pour de grands dépressifs. La dépression c'est pas une déprime passagère pour laquelle il suffit de se "remuer" de sortir de "son train train" c'est une maladie où la personne n'a plus de désir, n'a plus de motivation, plus aucun plaisir, n'a pas envie de sortir, passe ou a envie de passer sa journée au lit, n'a même pas envie de se laver, de se lever, se sent minable, repasse dans sa tête sans arrêt les mêmes regrets, les mêmes remords, c'est quelqu'un qui ne digère pas son passé et même s'il n'en n'a pas conscience c'est bien son passé qu'il n'accepte pas et il reste bloqué, ne pouvant plus avancer. La personne dort mal, fait des insomnies, parfois, ne mange plus. C'est une modification profonde de l'état thymique, dans le sens de la souffrance morale, du ralentissement psycho-moteur, avec des idées parfois délirantes à thème de culpabilité et de dévalorisation de soi. C'est à peu près la définition de Postel et c'est ça la dépression profonde = la mélancolie.
Ca veut dire que la personne souffre profondément, a des idées noires et de passage à l'acte, se sent nul, minable; ralentissement psycho-moteur ça veut dire que la personne est ralentie, n'a plus la capacité de se concentrer, n'arrive plus à lire par exemple car son attention ne se fixe sur rien?
C'est un trouble psychiatrique qu'on ne soigne pas en disant "change ton train train" moi j'ai entendu mon père dire toute sa vie "vivement que je sois 6 pieds sous terre" "quand je serai mort faudra pas être triste je serai mieux, ce sera mieux pour moi." Et malgré des anti dépresseurs pour laisser + de sérotonine dans son cerveau, pour rééquilibrer son humeur, malgré qu'il ait fini par aller voir un psy et qu'il ait appris à se confier, c'était bien trop tard pour lui comme son psy m'a dit "Il était déjà mort".
Les anti-dépresseurs ne font pas tout car il n'y a pas que la chimie du cerveau qui joue, il y a une souffrance profonde à soigner, le deuil à faire d'un amour non reçu pour tout dépressif.
Alors le sport oui ça aurait pu sûrement fait il y a 15 ans ou 20 ans, quand il n'en n'était pas à ce stade. Moi, quand je pense à lui je suis déprimée et j'ai des fois une période d'idées noires, mais ça passe, car je n'ai pas perdu le désir, un jour ça va mieux, j'ai envie d'aller au ciné ou d'aller à la piscine, j'ai envie de manger ou de sortir... c'est là la différence "J'AI ENVIE DE..." mais faut arrêter de confondre déprime avec dépression sévère...
Parce que pour un vrai dépressif le DESIR EST MORT. C'est à des milliards de Km de "rechercher le bonheur" !