[News] Le fonctionnement du cerveau du plus petit primate au monde en 3D
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[News] Le fonctionnement du cerveau du plus petit primate au monde en 3D
Comment l'Evolution a-t-elle modelé l'architecture des réseaux neuronaux ? Une équipe du CEA-Jacob décrit ces réseaux chez l'un des primates les plus petits et les plus éloignés génétiquement des humains.
Dans le cerveau humain, les réseaux neuronaux empruntés par l’information pour circuler d’une région à une autre sont souvent associés à des fonctions particulières (surveiller l’environnement, amorcer un mouvement, réguler un comportement,...). Ils sont également a...
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Re: [News] Le fonctionnement du cerveau du plus petit primate au monde en 3D
Bonjour
Quelques remarques…
Aucun changement qualitatif ne distingue le cerveau animal de l’humain. Les cellules nerveuses, les neurotransmetteurs, les hormones de l’homme ressemblent à ceux des autres vivants, dont les molécules appartiennent d’ailleurs aussi au monde inanimé : carbone, azote, oxygène…
Chez le ver, la mouche, la souris ou l’homme, ce sont à peu près les mêmes choses qui déclenchent leur activité électrique ; si bien que si on veut explorer le comportement électrique des neurones, il est sans doute préférable de s’en tenir à l’un des 302 neurones répertoriés chez le petit ver nématode C (1mm) plutôt qu’au 123.456.789ème neurone sur le 86 milliards que compte le cerveau humain. Le tout est de choisir le système modèle avec discernement.
NB -On peut essayer d’établir avec la neuro-imagerie, l’architecture fonctionnelle du cerveau, les bases neuronales du fonctionnement cérébral, mais cela ne signifie pas que nous pouvons « voir le cerveau penser », comme s’enthousiasment parfois certains journalistes avides de sensationnel. Si en effet on peut « voir » certaines régions cérébrales s’activer ou se désactiver quand nous pensons, rien ne permet de préciser ce qui nous conduit à penser ainsi. Les mêmes zones cérébrales sont susceptibles d’être mises en jeu quand nous pensons à ce que nous ferons. Rien ne nous permet de préciser avec l’imagerie, pourquoi tel souvenir est consciemment concerné, tandis que tel événement passé est oublié. Et –surtout !- les neurobiologistes ont actuellement bien des difficultés à comprendre précisément comment s’articulent mémoire implicite et mémoire explicite. Chaque chose à son temps….
Quelques remarques…
Aucun changement qualitatif ne distingue le cerveau animal de l’humain. Les cellules nerveuses, les neurotransmetteurs, les hormones de l’homme ressemblent à ceux des autres vivants, dont les molécules appartiennent d’ailleurs aussi au monde inanimé : carbone, azote, oxygène…
Chez le ver, la mouche, la souris ou l’homme, ce sont à peu près les mêmes choses qui déclenchent leur activité électrique ; si bien que si on veut explorer le comportement électrique des neurones, il est sans doute préférable de s’en tenir à l’un des 302 neurones répertoriés chez le petit ver nématode C (1mm) plutôt qu’au 123.456.789ème neurone sur le 86 milliards que compte le cerveau humain. Le tout est de choisir le système modèle avec discernement.
NB -On peut essayer d’établir avec la neuro-imagerie, l’architecture fonctionnelle du cerveau, les bases neuronales du fonctionnement cérébral, mais cela ne signifie pas que nous pouvons « voir le cerveau penser », comme s’enthousiasment parfois certains journalistes avides de sensationnel. Si en effet on peut « voir » certaines régions cérébrales s’activer ou se désactiver quand nous pensons, rien ne permet de préciser ce qui nous conduit à penser ainsi. Les mêmes zones cérébrales sont susceptibles d’être mises en jeu quand nous pensons à ce que nous ferons. Rien ne nous permet de préciser avec l’imagerie, pourquoi tel souvenir est consciemment concerné, tandis que tel événement passé est oublié. Et –surtout !- les neurobiologistes ont actuellement bien des difficultés à comprendre précisément comment s’articulent mémoire implicite et mémoire explicite. Chaque chose à son temps….
