Le fonctionnement du cerveau du plus petit primate au monde en 3D

Publié par Adrien le 18/01/2021 à 09:00
Source: CEA
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Comment l'Evolution a-t-elle modelé l'architecture des réseaux neuronaux ? Une équipe du CEA-Jacob décrit ces réseaux chez l'un des primates les plus petits et les plus éloignés génétiquement des humains.


Le microcèbe murin - ou microcèbe mignon - la plus petite espèce de primates.
© UNIGE/Huber

Dans le cerveau humain, les réseaux neuronaux empruntés par l'information pour circuler d'une région à une autre sont souvent associés à des fonctions particulières (surveiller l'environnement (L'environnement est tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments naturels et...), amorcer un mouvement, réguler un comportement,...). Ils sont également altérés dans de nombreuses maladies neurologiques. Comprendre comment l'évolution a modelé l'architecture (L’architecture peut se définir comme l’art de bâtir des édifices.) de ces réseaux est important pour mieux appréhender l'origine des capacités cognitives exceptionnelles des humains. Le microcèbe murin (Microcebus murinus) est l'un des primates les plus petits et les plus éloignés génétiquement des humains.

Une équipe de MIRCen (CEA-Jacob) a caractérisé pour la première fois les réseaux neuronaux de ce petit primate. Cette prouesse repose sur l'utilisation d'un IRM très performant (11,7 Tesla) permettant l'observation (L’observation est l’action de suivi attentif des phénomènes, sans volonté de les...) non invasive d'un cerveau 800 fois plus petit que celui de l'Homme (Un homme est un individu de sexe masculin adulte de l'espèce appelée Homme moderne (Homo...) (1,7 grammes versus 1,4 kg). Les chercheurs ont identifié les réseaux permettant aux microcèbes de réaliser des actions motrices ou de traiter des informations visuelles (réseaux primaires somato-moteurs et visuels). Certains réseaux mis en évidence pourraient être impliqués dans la vigilance (Son attention prend un aspect d'intensité pour solliciter l'ensemble de ses capacités de...) en réponse à des stimuli sensoriels et dans l'attribution de valences positives ou négatives aux stimuli (réseaux sensori-limbique et limbique-évaluatif).

Les différences anatomiques les plus saillantes entre les réseaux neuronaux des microcèbes et ceux des humains se situent majoritairement dans les réseaux de haut niveau. L'évolution humaine pourrait donc avoir spécifiquement modifié leur organisation souvent associée à des fonctions cognitives élevées.

Pour en savoir plus

Références:
Resting state functional atlas and cerebral networks in mouse lemur primates at 11.7 Tesla I Neuroimage
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