sonic a écrit :euh...oui
je comprend mieux, mais...dans cet état psychologique fragile, on se rappelle pas non plus de ses rêves, ou justement si ?
je saisi pas bien le rapport aux rêves

J'essayais de répondre aussi à la question de
Snakylord
L'une des fonctions principale du rêve est de tenir le dormeur endormi. A tel point que durant le rêve, l'esprit camouffle les idées dérangeantes, les traduit en d'autres représentations plus anodines ou tout à fait décalées. Donc, a priori, on ne devrait pas s'en souvenir et à tout le moins ne rien y comprendre.
D'où la forme si particulière que prennent les rêves. On parle de "pensée onirique" (paraboles, énigmes, et impressions et évènements qui évoquent la magie). On vole, on passe au travers des murs, on est tout puissant, on redevient enfant,
... et parfois Jules s'imagine qu'il arrive enfin à sortir avec Béatrice

... et là, il s'en souvient.
Quand on est pertubé, l'esprit est centré sur soi-même en permanence, même pendant la nuit (en fait, on ne change pas d'état entre la nuit et le jour). Du coup, tous les phénomènes que je cite "débordent" les défenses de l'esprit et remplissent les rêves. Si on est très perturbés, on fait de mauvais rêves qui réveillent en sursaut, notamment s'ils évoquent la réalisation de ce que l'on craint ou qui nous préoccupe. Et là, y'a des chances de se rappeler de son rêve au réveil. Y'a aussi de grandes chances de l'oublier dans les 30 secondes qui suivent.
Mais, même si toute la maisonnée a entendu le dormeur crier de peur toute la nuit, y'a peu de chance qu'il se souvienne de ses rêves. Il peut se réveiller fatigué, ou triste, ou préoccupé, c'est tout.
Quand une personne suit une cure thérapeutique (psychologique ou psychanalytique), elle se dit : "mon thérapeute va me demander d'analyser mes rêves". Alors, elle essaye de s'en souvenir. Dans un premier temps, il est fréquent qu'elle n'y arrive pas. Et puis, plus avant dans la cure, tout à coup elle se met à se souvenir de ses rêves. Souvent, les patients apportent leurs rêves au thérapeute un peu comme des "présents" ou comme si c'était un dû (rendre ses "devoirs") ou une obligation (et ce n'est pas du tout le cas). Et puis, à d'autres périodes, y'a plus de souvenirs de rêves. Il peut s'agir de rétention, de mise en action d'un mode défensif vis à vis de soi ou du thérapeute. Quand le patient va mieux, il dit souvent : "C'est marrant, je ne fais plus du tout de rêves". Puis il oublie ce qu'il vient de dire.
Un peu dur d'expliquer tout cela de manière synthétique et que cela ait du sens. Et plus j'en dis, plus cela risque de devenir opaque. J'ai souligné ce qui peut répondre le plus rapidement à ta question. Bon.