je poursuis
François-Joseph Gall, anatomiste et médecin réputé, a fondé sa recherche sur la physionomie crânienne à partir de ses propres observations. Il a constaté que ses élèves aux yeux saillants possédaient une mémoire plus importante que celle de leurs camarades.
A partir delà, il décide de vérifier si d'autres facultés et talents pouvent être associés à une distinction physionomique. Il débute alors une vaste enquête qui le mène à dresser la cartographie des 27 régions du cerveau, appelée crânioscopie.
Les phrénologistes tirent alors des conclusions qui nous laisseraient à penser aujourd'hui que ce sont des portes ouvertes sur toutes les fenêtres, autrement dit, de potentielles dérives dangereuses. En basant son étude des capacités mentales d'un individu sur sa physionomie, la phrénologie "catalogue" les individus de manière arbitraire.
Un individu à la physionomie crânienne harmonieuse serait sain et doué d'esprit, alors qu'un individu aux membres athrophiés ou mal développés serait sujet à la folie voire à la criminalité. (cf "From Hell")
Ces conclusions eurent un impact sur la criminologie de son époque, puisque Gall considérait qu'il vallait mieux juger un individu sur sa physionomie plus que sur ses actes, et ce, dans le but de tenter d'expliquer des actes meutriers sanglants et sans mobile.
La phrénologie n'a pas eu de postérité en ce domaine mais sera néanmoins le point de départ aux études d'anthropologie criminelle qui cherche à distinguer le criminel potentiel de l'honnête homme.