PourNotreMonde a écrit :halman a écrit :Et qui va lui apprendre à piloter à Taranis ?
Des ingénieurs ?
Qui n'ont jamais piloté eux même ?
Les ingénieurs de chez Dassault qui me cause pilotage je suis mort de rire !
Ils ne savent rien de ce qui se passe là haut.
Ca promet de beaux crashs sans que les ingénieurs au sol ne comprennent ce qu'il s'est passé.
Alors qu'un pilote à bord non seulement ne se serait pas mit dans une situation dangereuse, mais lui aurait été capable de s'en sortir.
Tu sais, je crois que tu sous-estime un peu ce bijoux technologique...
Tu dois bien penser qu'il n'y a pas que des ingénieurs, peut-être y a t-il des pilotes qui y travaille en simulation aussi. Et les ingénieurs qui étudie ce genre de chose, rassure-toi, ont un minimum de connaissances à ce sujet.
Un minimum...
Le problème c'est qu'en combat, les connaissances en pilotage, expérience, instinct, inovation de tactiques, c'est un maximum qu'il en faut pour gagner un combat.
Le drone est incapable de se rendre compte si le pilote de l'avion enemi est un débutant ou un expérimenté, s'il bluffe ou non. Et il se fera piéger par la moindre tactique du débutant, la moindre ruse.
Allez expliquer au drone que le pilote de l'avion enemi est un transfuge qui passe du coté du pays du drone, allez lui expliquer de ne pas ouvrir le feu...
Allez expliquer à un ingénieur derriere son pupitre que telle manoeuvre fonctionne en théorie mais que dant tel cas pour telle raison c'est suicidaire... Chose que seule le pilote expérimenté est capable de se rendre compte.
Allez expliquer à l'ingénieur derrière son pupitre de commandes qu'en l'air c'est autrement plus compliqué et subtil qu'au sol, assis dans son fauteuil à appliquer scrupuleusement des théories rarement applicables en pratique.
Ce ne sont pas les ingénieurs qui inovent des nouvelles manoeuvres, des nouvelles tactiques, mais les pilotes en combat.
L'electronique embarquée est en excellent outil, mais ce n'est qu'un outil.
En combat, le hud donne une trajectoire de tir pour le missile, mais pour des tas de raisons que les programmeurs ignorent, le pilote peut se rendre compte que le tir est impossible, ou inversement.
Le pilote est irremplaçable en vol.
Et puis, un drone de combat même pas supersonnique...
Je dois halluciner.
Mais quelle drôle d'idée du combat aérien les ingénieurs doivent ils avoir pour faire un drone de combat subsonique...
La technologie fait des miracles. Mais elle a des limites.
A chaque exercice aérien Datex on constate la même chose : La qualité des Mirage 2000 et Rafale fait parfaitement son oeuvre.
Ils sont extremement efficaces à un contre quatre voir plus.
Mais seulement pendant les premières heures.
Quand les infrastructures au sol, les réseaux, les radars, les awacs, les ravitailleurs sont détruits, alors le pilote se retrouve comme en 1940, il est pratiquement livré à lui même avec un engin bourré d'électronique réduit à un simple avion de chasse supersonique et doivent piloter et combattre comme à l'ancienne.
Les drones auront le même problème.
Dès que les radars, awacs, réseaux électroniques seront détruits, ils ne seront que des machins volants livrés à eux même que même un alpha jet pourra abattre.
Déjà dès 1950 les pilotes d'essais et de chasse étaient inquiets qu'on les remplace par des missiles.
Et sans aviation de chasse pilotée, comment formera t'on les futurs pilotes d'essais et astronautes, puisque les pilotes de chasse sont de très loin les plus compétents et ceux qui réussissent le mieux la formation de pilotes d'essais.
On formera les pilotes d'essais en simulateur ?
On prendra des pilotes de ligne pour essayer des chasseurs supersonniques en combats et en voltige ?
Irréaliste.