[News] L’intrication quantique garde encore tout son mystère
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- Michel
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[News] L’intrication quantique garde encore tout son mystère
Dans le monde étrange de la mécanique quantique, le phénomène de l’intrication reste l’un des plus mystérieux. Deux particules intriquées sont si intimement liées entre elles que la mesure de l’une influence celle de l'autre, ceci indépendamment de la distance les séparant alors. Selon certaines interprétations, un signal transiterait de l’une à l’autre à une vitesse supérieure à celle de la lumière.
Pour tester cette théorie, Daniel Salart et ses collègues de...
Intrication quantique
J'ai un "légère" teinture de physique dans mes bagages.
J'ai toujours été étonné que des PHYSICIENS se posent des questions métaphysiques sur ce phénomène.
Sutout à propos de PHOTONS, qui voyagent par définition à la vitesse de la lumière.
Les pauvres, ils sont bien obligés puisqu'ils ont une masse nulle.
Ce brave Albert n'a-t'il pas écrit :
ds^2 = dx^2 + dy^2 + dz^2 - c^2 dt^2
?
Donc, pour les photons, ds^2 est toujours nul, si bien que même si physiquement (i.e. pour l'observateur) ils sont très éloignés, leur distance reste toujours nulle (vue par eux).
Conclusion : pas étonnant que si l'on titille un poil de l'un, l'autre en soit affecté. CQNEAPIDD (*)
(*) Ce Qu'Il N'Etait Absolument Pas Indispensable De Démontrer
J'ai toujours été étonné que des PHYSICIENS se posent des questions métaphysiques sur ce phénomène.
Sutout à propos de PHOTONS, qui voyagent par définition à la vitesse de la lumière.
Les pauvres, ils sont bien obligés puisqu'ils ont une masse nulle.
Ce brave Albert n'a-t'il pas écrit :
ds^2 = dx^2 + dy^2 + dz^2 - c^2 dt^2
?
Donc, pour les photons, ds^2 est toujours nul, si bien que même si physiquement (i.e. pour l'observateur) ils sont très éloignés, leur distance reste toujours nulle (vue par eux).
Conclusion : pas étonnant que si l'on titille un poil de l'un, l'autre en soit affecté. CQNEAPIDD (*)
(*) Ce Qu'Il N'Etait Absolument Pas Indispensable De Démontrer
Cette news n'en est pas une, une expérience similaire donnait pour résultat une couv de science & vie titrée "le temps n'existe pas", et c'était il y a au moins 2 ans. Par contre je crois que l'expérience était réalisée à beaucoup plus petit échelle (miroirs éloignés de 30m) ce qui était quand même suffisant pour en déduire que si communication entre les 2 photons il y avait, elle devait se faire plus rapidement que la vitesse de la lumière.
J'ai pas trop compris l'explication de pal33 même si je me souvient de la formule, mais c'est surtout que je comprends pas comment 2 particules physiquement éloignées conservent une distance nulle, même si c'est une distance spatio-temporelle dont on parle et pas seulement spatiale ça me perturbe.
Perso je pense qu'effectuer une mesure ne change pas réellement l'état de l'autre (je pense qu'elle est déjà dans cet état), alors je sais il n'y a pas de variables cachées (inégalités de Bell) et le paradoxe EPR n'en est pas un mais je trouve ça étrange, peut-être que je ne veux pas croire lol...
J'ai pas trop compris l'explication de pal33 même si je me souvient de la formule, mais c'est surtout que je comprends pas comment 2 particules physiquement éloignées conservent une distance nulle, même si c'est une distance spatio-temporelle dont on parle et pas seulement spatiale ça me perturbe.
Perso je pense qu'effectuer une mesure ne change pas réellement l'état de l'autre (je pense qu'elle est déjà dans cet état), alors je sais il n'y a pas de variables cachées (inégalités de Bell) et le paradoxe EPR n'en est pas un mais je trouve ça étrange, peut-être que je ne veux pas croire lol...
bien dit il faut arrêter de croire qu'il y a consensus:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Interpr%C3 ... _quantique
et peut-être encore autre chose, l'expérience est apparemment une non-news puisque finalement personne ne conclut, et qu'on dit juste "on ne sait pas ce qui ce passe, mais on penche pour notre première idée, sans nouvelles preuves".
http://fr.wikipedia.org/wiki/Interpr%C3 ... _quantique
et peut-être encore autre chose, l'expérience est apparemment une non-news puisque finalement personne ne conclut, et qu'on dit juste "on ne sait pas ce qui ce passe, mais on penche pour notre première idée, sans nouvelles preuves".
Re: Intrication quantique
cette expression est tout à fait exacte. ds représente un intervalle d'espace-temps entre deux évènements. Pour un photon cet intervalle est bien nul, ce qui veut dire que son temps propre est également nul, donc le temps ne s'écoule pas pour le photon. C'est donc bien une particule stable.pal33 a écrit :J'ai un "légère" teinture de physique dans mes bagages.
J'ai toujours été étonné que des PHYSICIENS se posent des questions métaphysiques sur ce phénomène.
Sutout à propos de PHOTONS, qui voyagent par définition à la vitesse de la lumière.
Les pauvres, ils sont bien obligés puisqu'ils ont une masse nulle.
Ce brave Albert n'a-t'il pas écrit :
ds^2 = dx^2 + dy^2 + dz^2 - c^2 dt^2
?
Donc, pour les photons, ds^2 est toujours nul, si bien que même si physiquement (i.e. pour l'observateur) ils sont très éloignés, leur distance reste toujours nulle (vue par eux).
Extrapoler cette expression qui est un intervalle d'espace-temps, à une distance spatiale est faux.
Je pense qu'il y a confusion ici entre deux théories :pal33 a écrit :Conclusion : pas étonnant que si l'on titille un poil de l'un, l'autre en soit affecté. CQNEAPIDD (*)
(*) Ce Qu'Il N'Etait Absolument Pas Indispensable De Démontrer
- la théorie de la relativité
- la théorie quantique.
Ici il s'agit bien d'une théorie purement quantique (l'effondrement de la fonction d'onde lors de l'observation).
En fait c'est assez simple.
Ademettons que l'on ait un sac et à l'intérieur, deux billes, une de couleur noire, l'autre de couleur blanche.
Admettons que je demande à Sophie de tirer une boule, et à Hélène de tirer l'autre boule. Je leur demande de s'éloigner et de regarder la couleur de la boule une fois très loin.
La mécanique quantique dit que lorsque Sophie tire la boule, sa couleur n'est pas déterminée, elle est dans une supperposition d'état blanche-noire.
Lorsque Sophie regarde sa boule, admettons que l'état noir sorte, et bien instantanément, et indépendamment de la distance, la fonction d'onde s'effondre dans la main d'Hélène et l'état noir s'évanouit pour laisser place à l'état blanc.
Jusque là rien de spectaculaire ?
Selon l'intuition, l'état de la boule est donnée dès que le tirage est fait.
Selon la mécanique quantique (et des expériences viennent appuyer ce fait : Alain Aspect), l'état de la boule n'est pas déterminé au tirage, mais au moment où l'observation est faite.
- Ze Venerable
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Je n'ai pas le temps de repondre mais je colle un extrait d'un post du 9 mai de mon fabuleux blog :
"Une experience importante a eu lieu l'anne derniere et je vais essayer de vous en parler.
Einstein n'etait pas convaincu de certains aspects theoriques de la mecanique quantique, ce qui l'a ammene a formuler ce que l'on appelle aujourd'hui le paradoxe EPR, du nom de ses 3 auteurs. Je resume : soit 2 particules correles d'une maniere ou d'une autre (ce peut etre 2 particules issues d'une desintegration qui partent dans des directions opposees, ou qui ont la meme direction de polarisation ou autre, peu importe) ; lorsque je mesure la propriete d'une particule, j'en deduis donc automatiquement celle de l'autre. Par exemple si je mesure la vitesse de l'une et la position de l'autre, je connais exactement le couple position/vitesse des 2 particules, ce qui est impossible selon la loi d'indetermination de Heisenberg. Ou bien si je mesure la polarisation de l'une je connais instantanement celle de l'autre particule, qui peut etre a des milliers de kilometres au moment de la mesure. De deux choses l'une : soit une information est communique entre les 2 particules de façon instantanee, soit les valeurs de la polarisation existaient avant la mesure, ce qu'Einstein appelait les variables cachees locales.
Que les 2 particules echangent une information de maniere instantanee quelle que soit la distance qui les separe est appele la "non-localite". Que les proprietes des particules existent independament de leur mesure est appele le "realisme", ce que refute la mecanique quantique, car dans ce cas elle serait incomplete car incapable de predire a l'avance la valeur de la propriete (en effet elle ne predit que la probabilite de la valeur).
Bell s'est penche sur le probleme en considerant que la physique est [locale et realiste]. Il en a deduit des inegalites qui doivent dans ce cas etre respectees. L'experience d'une equipe française sous la direction d'Alain Aspect a montre dans les annees 70/80 que les inegalites de Bell sont violees. Leggett, dans les annees 90, a defini des inegalites pour un monde [non-local et realiste]. C'est la qu'on arrive a l'experience menee l'annee derniere par une equipe autrichienne qui montre que les inegalites de Leggett sont elles aussi violees.
Vous noterez que dans les 2 cas c'est un americain qui a defini le cadre theorique et des europeens qui ont mis en pratique. Est-ce parceque de l'autre cote de l'Atlantique ce domaine est trop theorique pour y investir plus qu'un bureau, des crayons et du papier ?
En resume la physique n'est pas [locale et realiste] et n'est pas [non-locale et realiste]. Donc le monde n'est pas "realiste", c'est-a-dire que la valeur d'une propriete d'une particule n'existe pas s'il n'y a aucun dispositif pour la mesurer. Decrire le monde sans l'observateur n'a aucun sens. Vous allez me dire, bien sur, on le savais deja, c'est d'ailleurs la reponse qu'avait fait Bohr a Einstein a l'epoque. On le sait mais on ne va pas jusqu'au bout du raisonnement. Maintenant qu'une formule le dit, plus de chercheurs se pencheront sur la question. "
"Une experience importante a eu lieu l'anne derniere et je vais essayer de vous en parler.
Einstein n'etait pas convaincu de certains aspects theoriques de la mecanique quantique, ce qui l'a ammene a formuler ce que l'on appelle aujourd'hui le paradoxe EPR, du nom de ses 3 auteurs. Je resume : soit 2 particules correles d'une maniere ou d'une autre (ce peut etre 2 particules issues d'une desintegration qui partent dans des directions opposees, ou qui ont la meme direction de polarisation ou autre, peu importe) ; lorsque je mesure la propriete d'une particule, j'en deduis donc automatiquement celle de l'autre. Par exemple si je mesure la vitesse de l'une et la position de l'autre, je connais exactement le couple position/vitesse des 2 particules, ce qui est impossible selon la loi d'indetermination de Heisenberg. Ou bien si je mesure la polarisation de l'une je connais instantanement celle de l'autre particule, qui peut etre a des milliers de kilometres au moment de la mesure. De deux choses l'une : soit une information est communique entre les 2 particules de façon instantanee, soit les valeurs de la polarisation existaient avant la mesure, ce qu'Einstein appelait les variables cachees locales.
Que les 2 particules echangent une information de maniere instantanee quelle que soit la distance qui les separe est appele la "non-localite". Que les proprietes des particules existent independament de leur mesure est appele le "realisme", ce que refute la mecanique quantique, car dans ce cas elle serait incomplete car incapable de predire a l'avance la valeur de la propriete (en effet elle ne predit que la probabilite de la valeur).
Bell s'est penche sur le probleme en considerant que la physique est [locale et realiste]. Il en a deduit des inegalites qui doivent dans ce cas etre respectees. L'experience d'une equipe française sous la direction d'Alain Aspect a montre dans les annees 70/80 que les inegalites de Bell sont violees. Leggett, dans les annees 90, a defini des inegalites pour un monde [non-local et realiste]. C'est la qu'on arrive a l'experience menee l'annee derniere par une equipe autrichienne qui montre que les inegalites de Leggett sont elles aussi violees.
Vous noterez que dans les 2 cas c'est un americain qui a defini le cadre theorique et des europeens qui ont mis en pratique. Est-ce parceque de l'autre cote de l'Atlantique ce domaine est trop theorique pour y investir plus qu'un bureau, des crayons et du papier ?
En resume la physique n'est pas [locale et realiste] et n'est pas [non-locale et realiste]. Donc le monde n'est pas "realiste", c'est-a-dire que la valeur d'une propriete d'une particule n'existe pas s'il n'y a aucun dispositif pour la mesurer. Decrire le monde sans l'observateur n'a aucun sens. Vous allez me dire, bien sur, on le savais deja, c'est d'ailleurs la reponse qu'avait fait Bohr a Einstein a l'epoque. On le sait mais on ne va pas jusqu'au bout du raisonnement. Maintenant qu'une formule le dit, plus de chercheurs se pencheront sur la question. "
Victor a écrit :Le grand truc de l'intrication c'est que la quantité de mouvement se conserve et que la somme des phases égale 0 quelques soient les distances, ça nie la notion d'espace
c'est ce que j'avais compris aussi mais ca me parait un peu gros...
c'est une représentation matheuse du phénomène ça ne signifie pas que c'est ça
La quantité de mouvement est toujours conservée, c'est une loi fondamentale.Victor a écrit :Le grand truc de l'intrication c'est que la quantité de mouvement se conserve et que la somme des phases égale 0 quelques soient les distances, ça nie la notion d'espace
Pour l'histoire des phases, je n'ai rien compris.
L'intrication prouve juste que le monde est vraisemblablement non local.
Je pense que tu confonds phase d'une fonction d'onde et polarisation d'un rayonnement.Victor a écrit :La somme des phases est nulle ça veut dire que les photons intriqués ont leurs champs vecteurs électriques dans le même plan de polarisation et de sens opposés et c'est tout
La polarisation est reliée au spin d'un photon, par contre, la phase n'a rien à voir (à moins que tu parles de phase, au sens différence de chemin optique, mais dans ce cas, tu dois parler de rayonnement corrélé, et ça n'a pas grand chose à voir avec la discussion ici).
Pas tout à fait, une onde électromagnétique est effectivement composée d'un champ électrique et magnétique.buck a écrit :un photon a un champs electrique???
Un champ électrique est bien composé de photons virtuels.