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par Victor » 06/07/2016 - 12:45:48
Encore aujourd'hui, l'identité du modèle qui posa pour Gustave Courbet en 1866 ne fait l'objet d'aucune certitude. Les pistes divergent. Est-ce la rousse Joanna Hifferman, flamboyante maîtresse du peintre Whistler et modèle préféré de Courbet ? La couleur de la toison du pubis contredit cette hypothèse. On a également évoqué le nom de Jeanne de Tourbey, une demi-mondaine qui tenait un salon littéraire fréquenté exclusivement par des hommes. La thèse d'une inspiration photographique a également été avancée. 129 ans après sa création, le mystère reste entier quant au nom de cette femme allongée nue sur son lit et dont le sexe se décline aujourd'hui sur des mugs ou des t-shirts.
Pourquoi Courbet est-il le peintre de la provocation ?
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, Courbet apparaît rapidement comme le chef de fil du courant réaliste. En donnant à ses paysans une grandeur jusqu'ici réservée aux personnages mythologiques ou bibliques, son art bouleverse les codes de l'académisme. Provocation ultime, à l'heure où le bon goût institutionnel met en scène un nu idéalisé et prude, Courbet provoque le scandale en imposant des femmes de son temps, des nus voluptueux aux pieds sales, posant avec langueur et dont la sensualité déroute. Courbet ouvre une brèche, celle du réalisme. Manet, Degas , Cézanne ou Matisse l'imposeront.
Pourquoi ce tableau fascine-t-il autant les hommes ?
Exposé depuis plus de 15 ans au Musée d'Orsay, "L'Origine du monde" est un tableau à part. La fascination qu'il exerce sur les visiteurs, en particulier sur la gent masculine, est indéniable. Le tableau trouble, crée le malaise et subjugue. Son cadrage serré, sans équivoque, empêche l'œil de se raccrocher à une histoire, un contexte. Envoûté, le spectateur ne peut que se questionner sur l'énigme de cette "Origine du monde", dépasser son aspect purement provocateur et finalement accepter cet état de ravissement.
En ce qui concerne la recherche en sciences, Je dirais : Cherche encore !