[News] Imaginez qu'on vous dise: "Ce que je dis est faux". Que faut-il croire ?
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[News] Imaginez qu'on vous dise: "Ce que je dis est faux". Que faut-il croire ?
Par Laura Fontanella, Julien Cervelle & Luidnel Maignan - Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
Imaginez que quelqu’un vous dise: « Ce que je dis est faux. » Faut-il le croire ? S’il dit la vérité, alors ce qu’il dit est faux, ce qui veut dire qu’il ment. Mais s’il vous ment, alors ce qu’il affirme est vrai, et il n’est donc aucunement menteur.
Ce paradoxe du menteur, formulé au VIIe siècle av. J.-C. par Épiménide le Crétois, montre l’existence d�...
Re: [News] Imaginez qu'on vous dise: "Ce que je dis est faux". Que faut-il croire ?
Je n'arrive pas à comprendre.
(Quelqu'un dit "Ce que je dis est faux"), cela n'a rien à voir avec l'autre situation (Les mathématiques disent "ce que je dis est faux").
Une personne emploie un médium pour exprimer quelque-chose, ici c'est sa voix et "in fine" sur un support écrit, vu qu'on l'écrit en plus.
Les mathématiques, elles, n'emploient pas de support, c'est "per se" (pas perçé
, "per se" https://fr.wiktionary.org/wiki/per_se).
C'est une différence fondamentale qui change tout il me semble.
Dans le cas des mathématiques, le fait d'énoncer la chose n'est là qu'à titre indicatif, et l’annotation est simplement utilisée parce qu'on ne sait pas faire autrement pour communiquer entre mathématiciens. Mais il faut le comprendre comme une ABSTRACTION.
On ne peut pas retourner le signifié contre le signifiant car... le signifiant (la phrase, la voix etc) n'a pas lieu d'être en mathématique.
Par exemple, un "symbole" (le signifiant) qui serait employé pour désigner l'abstraction "faux" (le signifié), ne peut pas s'appliquer à lui-même.
Sinon, l'emploi du symbole "faux" réfuterait automatiquement sa propre signification...
De la même manière que cela est vrai pour un symbole, cela reste vrai pour un ensemble de symboles, donc pour une "phrase" par exemple.
Donc, l'abstraction qui énonce "per se", "ce que je dis est faux" est tout à fait cohérente et signifie simplement : "A part "est faux", je ne dis rien de plus me permettant d'expliquer sur quoi j'applique la propriété faux."
Donc on applique faux à l'ensemble vide...ou simplement ça revient à énoncer "faux" sans rien préciser de plus.
En conclusion il s'agit d'un énoncé équivalent à celui-ci : L'ensemble vide n'existe pas.
(Quelqu'un dit "Ce que je dis est faux"), cela n'a rien à voir avec l'autre situation (Les mathématiques disent "ce que je dis est faux").
Une personne emploie un médium pour exprimer quelque-chose, ici c'est sa voix et "in fine" sur un support écrit, vu qu'on l'écrit en plus.
Les mathématiques, elles, n'emploient pas de support, c'est "per se" (pas perçé

C'est une différence fondamentale qui change tout il me semble.
Dans le cas des mathématiques, le fait d'énoncer la chose n'est là qu'à titre indicatif, et l’annotation est simplement utilisée parce qu'on ne sait pas faire autrement pour communiquer entre mathématiciens. Mais il faut le comprendre comme une ABSTRACTION.
On ne peut pas retourner le signifié contre le signifiant car... le signifiant (la phrase, la voix etc) n'a pas lieu d'être en mathématique.
Par exemple, un "symbole" (le signifiant) qui serait employé pour désigner l'abstraction "faux" (le signifié), ne peut pas s'appliquer à lui-même.
Sinon, l'emploi du symbole "faux" réfuterait automatiquement sa propre signification...
De la même manière que cela est vrai pour un symbole, cela reste vrai pour un ensemble de symboles, donc pour une "phrase" par exemple.
Donc, l'abstraction qui énonce "per se", "ce que je dis est faux" est tout à fait cohérente et signifie simplement : "A part "est faux", je ne dis rien de plus me permettant d'expliquer sur quoi j'applique la propriété faux."
Donc on applique faux à l'ensemble vide...ou simplement ça revient à énoncer "faux" sans rien préciser de plus.
En conclusion il s'agit d'un énoncé équivalent à celui-ci : L'ensemble vide n'existe pas.