[News] Théorie : un trou noir, son horizon des événements et… un éléphant

La physique de l'Univers...

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bwergl
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Message par bwergl » 29/05/2007 - 23:35:44

allez je vous soumet un autre probleme... :D

La théorie de la relativité affirme que l'auto-limitation de la vitesse des corpuscules a pour origine une augmentation relative de la masse proportionnelle à la vitesse selon les équations de Lorentz . Cet effet relativiste ne s'applique pas aux photons qui ont une "masse nulle". En conséquence, il ne subissent pas l'augmentation relative de masse et peuvent se déplacer à la vitesse limite C.

De fait, ce n'est pas la "non-masse" du photon qui l'autorise à se déplacer à cette unique condition de vitesse uniforme, mais une de ses propriétés spécifiques, distincte de celles de la matière. Il s'agit alors d'établir un rapport de causalité entre les propriétés de cette "non-masse" et sa vitesse C uniforme.Il est en particulier nécessaire de se demander de quoi est composée cette "non-masse", cet autre que la matière, qui existe sans exister comme objet matériel.

Par ailleurs, puisque sans masse, la moindre impulsion devrait communiquer à la particule de lumière une vitesse infinie car ne rencontrant aucune inertie. Il existe ainsi un "principe" de freinage du photon qui ne trouve aucune explication dans la relativité, même si cette limite a été vérifiée expérimentalement. Cette limite "dans le réel " ne saurait constituer seulement une impossibilité théorique consécutive à une astuce du raisonnement d'Einstein,mais doit avoir une cause physique effective.

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fffred
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Message par fffred » 30/05/2007 - 0:01:00

ce n'est pas un problème, c'est un embobinage de quelqu'un qui n'a rien compris à la relativité.

La théorie de la relativité affirme que l'auto-limitation de la vitesse des corpuscules a pour origine une augmentation relative de la masse proportionnelle à la vitesse selon les équations de Lorentz.
C'est faux ! L'augmentation de la masse n'est pas l'origine du phénomène. C'est simplement une illusion pour un observateur : la particule rapide ne change pas de masse, mais elle décrit un mouvement qu'elle aurait "classiquement" avec une masse différente. Il est très inexact de dire que les particules changent de masse selon leur vitesse. Ce n'est qu'une apparence.

Il est en particulier nécessaire de se demander de quoi est composée cette "non-masse"
Tout à fait, question très intéressante, mais pour l'instant non résolue, ou partiellement, en mécanique quantique (photons).

Il existe ainsi un "principe" de freinage du photon
Non, en tous cas pas dans le vide. La relativité postule que le photon ne peut aller plus vite que c, pas besoin de faire appel à un freinage. Pourquoi n'a-t-il pas une vitesse infinie ? parce que faire le raisonement "masse nulle + impulsion = vitesse infinie" n'est pas correct en mécanique relativiste : les règles ne sont pas les mêmes qu'en mécanique classique. Il est vrai cependant que la lumière peut ralentir en passant dans différents milieux matériels. Mais il s'agit d'un processus d'absorption et de réémission qui a peu à voir avec la relativité.

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bwergl
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Message par bwergl » 30/05/2007 - 0:42:08

fffred a écrit :ce n'est pas un problème, c'est un embobinage de quelqu'un qui n'a rien compris à la relativité.


j'imagine que tu maitrises parfaitement toutes les equations de la relativité pour dire cela, bien sur :)

La théorie de la relativité affirme que l'auto-limitation de la vitesse des corpuscules a pour origine une augmentation relative de la masse proportionnelle à la vitesse selon les équations de Lorentz.


fffred a écrit :C'est faux ! L'augmentation de la masse n'est pas l'origine du phénomène. C'est simplement une illusion pour un observateur : la particule rapide ne change pas de masse, mais elle décrit un mouvement qu'elle aurait "classiquement" avec une masse différente. Il est très inexact de dire que les particules changent de masse selon leur vitesse. Ce n'est qu'une apparence.


si je comprend bien, une modification de la masse produirait le meme effet mais c'est pas une modification de la masse... c'est quoi alors? tu as une reponse plus precise que just an illusion? comment est on sur qu'il n'y pas chgt de masse? si ya pas de chgt de masse, ca serait l'environnement qui offre une resistance a l'objet peut etre?

c'est compliqué mais si on affirme, faut quand meme donner quelques elements de reponse pour qu'on reste pas sur notre faim...


Il est en particulier nécessaire de se demander de quoi est composée cette "non-masse"


fffred a écrit :Tout à fait, question très intéressante, mais pour l'instant non résolue, ou partiellement, en mécanique quantique (photons).


ca m'interesse, tu aurais un lien ou une piste a fournir?

Il existe ainsi un "principe" de freinage du photon


fffred a écrit :Non, en tous cas pas dans le vide. La relativité postule que le photon ne peut aller plus vite que c, pas besoin de faire appel à un freinage. Pourquoi n'a-t-il pas une vitesse infinie ? parce que faire le raisonement "masse nulle + impulsion = vitesse infinie" n'est pas correct en mécanique relativiste : les règles ne sont pas les mêmes qu'en mécanique classique. Il est vrai cependant que la lumière peut ralentir en passant dans différents milieux matériels. Mais il s'agit d'un processus d'absorption et de réémission qui a peu à voir avec la relativité.


daccord mais si y a rien qui le retient...
elles se trouvent les explications sur sa vitesse limite?

d'apres ce que j'ai compris, la vitesse de la lumiere et la constance de la lumiere sont prouvées experimentalement mais pas par la theorie...

La physique relativiste s’est directement interdit in situ direct d’attribuer une cause mécanique commune à la constance et à la vitesse limite de la lumière puis l'a prise comme palier maximum sans demontrer le pourquoi de ce palier (resistance ou non, etc).... bien sur, on peut aller loin en demontrant le demontré du demontrant etc lol mais puisque c'est une limite absolue, y aurait plus rien d'autre a demontrer derriere... la boucle serait bouclée comme on dit...

a part s'entendre dire partout que c'est une constante point barre, existe t'il une theorie qui explique pourquoi la vitesse de la lumiere est limitée et constante?
Dernière modification par bwergl le 30/05/2007 - 0:48:56, modifié 1 fois.

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Stardust
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Message par Stardust » 30/05/2007 - 0:47:48

bwergl a écrit :allez je vous soumet un autre probleme... :D

La théorie de la relativité affirme que l'auto-limitation de la vitesse des corpuscules a pour origine une augmentation relative de la masse proportionnelle à la vitesse selon les équations de Lorentz . Cet effet relativiste ne s'applique pas aux photons qui ont une "masse nulle". En conséquence, il ne subissent pas l'augmentation relative de masse et peuvent se déplacer à la vitesse limite C.

De fait, ce n'est pas la "non-masse" du photon qui l'autorise à se déplacer à cette unique condition de vitesse uniforme, mais une de ses propriétés spécifiques, distincte de celles de la matière. Il s'agit alors d'établir un rapport de causalité entre les propriétés de cette "non-masse" et sa vitesse C uniforme.Il est en particulier nécessaire de se demander de quoi est composée cette "non-masse", cet autre que la matière, qui existe sans exister comme objet matériel.

Par ailleurs, puisque sans masse, la moindre impulsion devrait communiquer à la particule de lumière une vitesse infinie car ne rencontrant aucune inertie. Il existe ainsi un "principe" de freinage du photon qui ne trouve aucune explication dans la relativité, même si cette limite a été vérifiée expérimentalement. Cette limite "dans le réel " ne saurait constituer seulement une impossibilité théorique consécutive à une astuce du raisonnement d'Einstein,mais doit avoir une cause physique effective.


Tout le développement est sur ce site : http://perso.orange.fr/jean-jack.micalef/theme_2.html :siffle:

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bwergl
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Message par bwergl » 30/05/2007 - 0:56:43

Stardust a écrit :
Tout le développement est sur ce site : http://perso.orange.fr/jean-jack.micalef/theme_2.html :siffle:


exact, l'est content colombo :)

ok la partie interessante (les critiques) se trouve ici http://perso.orange.fr/jean-jack.micalef/favorite2.html il faut tjrs critiquer ceux qui sont confortablement assis aux sommet de leurs inebranlables certitudes :D

je ne poste plus de liens (sauf wikipedia, ca c'est autorisé avec les sites qui encensent la relativité bien sur) car la derniere fois ils ont etes supprimés en me laissant entendre que les auteurs de ces sites c'est de la grosso merdo pour retardés du bulbe... a la hache, hein :lol:

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Stardust
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Message par Stardust » 30/05/2007 - 1:17:17

bwergl a écrit :exact, l'est content colombo :)

Image
C'était juste pour finir ma soirée "spécial Image"
;)

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klinfran
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Message par klinfran » 30/05/2007 - 8:29:54

Pour ce qui est de la constante il y a bien une théorie parlant de groupe etc (perso je ne la connais pas), il n'empêche que c'est assez faux ce qu'il dit point. Tu dis qu'il n'y a pas de théorie pour justifier c, admettons, mais ton copain se propose quand même de contredire la relativité en acceptant un de ses postulats: la nullité de la masse inertielle du photon...c'est douteux.
D'autre part, je crois qu'en RG l'augmentation "apparente" de la masse, est bien effective, puisqu'il faut la compter comme vraiment "pesante", mais là ce n'est plus mon domaine et ça ne s'explique plus exactement en terme de masse réeelle ou pas, je crois qu'on parle de géodésiques, de courbures etc, on décrit une géométrie et l'énergie joue un rôle plus important que la masse (je crois je crois...).
Pour en revenir à ta première réflexion :non c'est bien un nons sens, chaque électron à une vitesse proche de c par rapport à l'observateur, independemment, dire par rapport à l'observateur signifie qu'on se place dans le référentiel... de l'observateur, si on cherche la vitesse de l'électron par rapport à l'autre, il faut alors se placer dans le référentiel de l'électron, il n'y a pas à tortiller, c'est dans les principes de bases de la relativité, c'est même LE principe, celui qui dit que l'espace n'est pas absolu, et qu'il n'y a que des référentiels inertiels.

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bwergl
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Message par bwergl » 30/05/2007 - 12:07:49

tout cela est fort compliqué et fort interessant :)

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Message par bongo1981 » 30/05/2007 - 21:05:29

bwergl a écrit :
fffred a écrit :ce n'est pas un problème, c'est un embobinage de quelqu'un qui n'a rien compris à la relativité.
j'imagine que tu maitrises parfaitement toutes les equations de la relativité pour dire cela, bien sur :)
Pas besoin de maîtriser parfaitement la relativité restreinte pour voir que celui qui a posté ces commentaires n'a rien compris.
bwergl a écrit :
La théorie de la relativité affirme que l'auto-limitation de la vitesse des corpuscules a pour origine une augmentation relative de la masse proportionnelle à la vitesse selon les équations de Lorentz.

fffred a écrit :C'est faux ! L'augmentation de la masse n'est pas l'origine du phénomène. C'est simplement une illusion pour un observateur : la particule rapide ne change pas de masse, mais elle décrit un mouvement qu'elle aurait "classiquement" avec une masse différente. Il est très inexact de dire que les particules changent de masse selon leur vitesse. Ce n'est qu'une apparence.
si je comprend bien, une modification de la masse produirait le meme effet mais c'est pas une modification de la masse... c'est quoi alors? tu as une reponse plus precise que just an illusion? comment est on sur qu'il n'y pas chgt de masse? si ya pas de chgt de masse, ca serait l'environnement qui offre une resistance a l'objet peut etre?
La masse est un invariant relativiste, une masse est invariante quelque soit le référentiel.
Quand tu veux accélérer un objet, tu fais varier sa quantité de mouvement, à mesure qu'il prend de la vitesse, la quantité de mouvement augmente jusqu'à atteindre l'infini lorsque la vitesse vaut c, par ailleurs l'énergie cinétique tend aussi vers l'infini quand la vitesse tend vers c.

En fait la relativité restreinte suggère une reformulation des lois de la physique, et une redéfinition des grandeurs que l'on manipule, pour que les équations soient covariantes relativistes.

De fait, la quantité de mouvement n'est plus une masse multipliée par une vitesse (la vitesse n'est pas un quadrivecteur), mais multipliée par la quadrivitesse (et c'est elle qui tend vers l'infini).

bwergl a écrit :c'est compliqué mais si on affirme, faut quand meme donner quelques elements de reponse pour qu'on reste pas sur notre faim...
Pose des questions précises, si on a les réponses on essaie de répondre de la manière la plus exacte et la plus précise possible, dans la mesure de nos possibilités.
bwergl a écrit :
Il est en particulier nécessaire de se demander de quoi est composée cette "non-masse"
fffred a écrit :Tout à fait, question très intéressante, mais pour l'instant non résolue, ou partiellement, en mécanique quantique (photons).


ca m'interesse, tu aurais un lien ou une piste a fournir?
La théorie des cordes peut fournir des explications.
http://sciences.ows.ch/physique/TheorieCordes.pdf
bwergl a écrit :
Il existe ainsi un "principe" de freinage du photon
fffred a écrit :Non, en tous cas pas dans le vide. La relativité postule que le photon ne peut aller plus vite que c, pas besoin de faire appel à un freinage. Pourquoi n'a-t-il pas une vitesse infinie ? parce que faire le raisonement "masse nulle + impulsion = vitesse infinie" n'est pas correct en mécanique relativiste : les règles ne sont pas les mêmes qu'en mécanique classique. Il est vrai cependant que la lumière peut ralentir en passant dans différents milieux matériels. Mais il s'agit d'un processus d'absorption et de réémission qui a peu à voir avec la relativité.


daccord mais si y a rien qui le retient...
elles se trouvent les explications sur sa vitesse limite?
La relativité restreinte impose que pour une particule de masse nulle, sa vitesse doit être c.
bwergl a écrit :d'apres ce que j'ai compris, la vitesse de la lumiere et la constance de la lumiere sont prouvées experimentalement mais pas par la theorie...
Une théorie physique doit toujours se baser sur des postulats, en l'occurrence, la relativité restreinte est basée sur deux postulats :
- le principe de relativité
- la vitesse de la lumière est la même dans tous les référentiels.

Le 2nd postulat n'est pas forcément utile...
Voici un lien :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Relativit% ... stulat_.3F
bwergl a écrit :La physique relativiste s’est directement interdit in situ direct d’attribuer une cause mécanique commune à la constance et à la vitesse limite de la lumière puis l'a prise comme palier maximum sans demontrer le pourquoi de ce palier (resistance ou non, etc).... bien sur, on peut aller loin en demontrant le demontré du demontrant etc lol mais puisque c'est une limite absolue, y aurait plus rien d'autre a demontrer derriere... la boucle serait bouclée comme on dit...
On ne peut pas tout démontrer en sciences expérimentales. Il y a toujours besoin de repartir sur des données expérimentales, et la vitesse de la lumière comme vitesse limite a une très bonne assise expérimentale.
bwergl a écrit :a part s'entendre dire partout que c'est une constante point barre, existe t'il une theorie qui explique pourquoi la vitesse de la lumiere est limitée et constante?
De l'homogénéité et l'isotropie de l'espace-temps tu peux en déduire qu'il existe une vitesse limite.

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Maulus
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Message par Maulus » 01/06/2007 - 14:21:55

ben ouais les gens !!!
E=mc2 !!!
le photon gamma est plus lourd que le photon infrarouge !!!!

jean-jacques micalef
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Message par jean-jacques micalef » 01/06/2007 - 19:22:07

Puisqu'il a été question de mon site et des quelques idées qui ont fait l'objet d'une discussion, je me permets de vous joindre le texte ci dessus pour éviter encore les erreurs d'interprétation (- comme de me faire dire que je ne fais pas de différence entre masse relative et masse invariable !)

Il y a aujourd’hui un syllogisme qui gouverne toute la physique :
1) Einstein est le plus grand génie de tous les temps, l’archétype de l’intelligence absolue
2) Consécutivement il est totalement impossible qu’Einstein se soit trompé
3) Donc celui qui prétend qu’Einstein se trompe est soit :
a) Un fou et/ou un mégalomane qui se prétend plus génial que le génie absolu ( ce qui est impossible)
b) Plus sûrement quelqu’un qui n’a pas compris la relativité étant entendu que celui qui a compris la relativité ne peut être qu’en accord avec elle puisqu’il s’agit d’une vérité absolue sortie du cerveau d’un homme absolument génial.

Or, il ne s’agit pas de dire que la relativité est fausse, mais qu’elle est incomplète, qu’elle repose sur des bases philosophiques insuffisantes, qu’elle ne donne pas d'explications satisfaisantes sur un certain nombre de phénomènes. Qu’il ne s’agit pas de remettre en cause l’architecture mathématique et expérimentale mais de poser des questions que la relativité n’a jamais pu poser comme celle-ci : quelle est la cause physique de la vitesse limite et constante de la lumière ? Il ne s’agit pas de poser une nouvelle série d’équations mais de raisonner sur la théorie du mouvement, de vérifier la cohérence logique de cette théorie du mouvement.
Les physiciens sont-il capables aujourd’hui de se remettre un peu en cause, de réfléchir autrement ou sommes-nous condamnés jusqu’à la fin des temps à entendre inlassablement répété le credo relativiste ? Peut-on envisager la physique d’un autre point de vue qui permettrait d’analyser autrement les problèmes ou faut-il suivre invariablement les chemins tracés ? La relativité n’est pas fausse, Einstein n’a pas tort, mais peut-on se risquer hors de chemins battus et rebattus de la relativité pour réfléchir AUTREMENT ?

Victor
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Message par Victor » 01/06/2007 - 19:42:36

Quand tu as une génération de physiciens biberonnés à la relativité... Les paradoxes ils s'en foutent... C'est juste que l''interpétation que tu donnes est hors-sujet... Puis il ya un fait que toutes les théories des cordes sont basées sur des chimères dans les postulats... Et que personne ne veut se casser la tête là dessus parce que c'est pas facile de penser tout seul comme Papa Einstein...

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bongo1981
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Message par bongo1981 » 02/06/2007 - 1:20:08

Jean-Jacques, tu peux discuter des postulats de la relativité, des explications qui ne te conviennent pas, discuter d'un point de vue philosophique aussi, ça ne me gêne pas, d'ailleurs je trouve ça très intéressant.

Par contre... prendre l'exemple de deux photons qui s'éloignent dans des directions opposées à la vitesse c par rapport à un point, et dire que c'est une preuve que la relativité est fausse puisque tu penses qu'ils s'éloignent à 2c (et non c), prouve que tu n'as rien compris à la relativité.

Des sites de gugus, qui n'ont pas fait d'études en physique, et qui n'ont pas de base en mathématique, et qui prétendent pouvoir contredire la relativité, il y en a à foison.

La relativité restreinte est clairement une théorie incomplète (elle n'incorpore pas de description quantique, même si son extension explique la gravitation, d'une manière bien plus élégante que la théorie de Newton), et cela toute la communauté scientifique en est consciente.

A ton avis ? pourquoi des physiciens cherchent à voir si c a varié dans le passé ?
Pourquoi des physiciens montent des expériences telles Gravity Probe B pour tester l'effet Lense Thirring ?
Pourquoi des physiciens mettent en place des interféromètres géants tels VIRGO et LIGO pour détecter des ondes gravitationnelles ?
Pourquoi les physiciens montent des expérience comme MICROSCOPE ou STEP ? pour vérifier si le principe d'équivalence est valable à 1e-18 près ?
Pourquoi des milliers de physiciens travaillent sur la théorie des cordes ? ou la thoérie de la gravitation quantique à 11 dimensions ? ou la théorie F à 12 dimensions ? ou la gravitation à boucle ?

jean-jacques micalef
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Message par jean-jacques micalef » 02/06/2007 - 8:49:46

Si on pouvait éviter les procès d’intention et les erreurs d’interprétation, le débat y gagnerait. ( Je n’ai ainsi jamais abordé la question soulevée des deux photons qui s’éloignent etc : Le but encore une fois est de démontrer que la soi disante mécompréhension d’un point particulier de la relativité ne peut que discréditer celui qui prétend la critiquer).

Que des milliers de physiciens s’attachent et s’attardent à user jusqu’à la corde ( ?) cette théorie en la pressurisant vers ses ultimes limites montrent bien la pauvreté théorique des temps présents et l’achèvement d’un cycle de la recherche. Que ces milliers d’aficionados défendent bec et ongles leur pré carré et réagissent avec violence contre toute mutation de leur « vision du monde « quoi de plus humain. Que des scientifiques, barricadés derrière leur soi disante objectivité que leur accorde leur prétendue rigueur mathématique traitent de « gugus » ceux qui, en parfaite compréhension des avancées mais aussi des limites de cette langue mathématique, tentent de déplacer de quelques millimètres le savoir dogmatique en vigueur, voilà qui relève de la plus pure des intolérances religieuses et du fanatisme extrémiste dont on est surpris de constater l’existence dans un domaine qui se veut échapper à toute idéologie.
Tout cela pour dire que je n’ai guère l’intention de débattre sur la relativité au risque de se laisser enfermer par sa diabolique logique interne, mais tout au contraire d’en sortir pour découvrir un champ nouveau de questionnements que celle-ci n’autorise plus ( et encore une fois ce n’est pas considérer qu’elle n’est plus habilitée à encadrer une certaine catégorie de phénomènes).
Donc, il faut se situer dans l’exact énoncé de ma question : Quelle est la cause physique ( cad quel est le phénomène du réel identifiable) qui oblige un photon à une vitesse constante, quelle est la cause, plus généralement, d’une vitesse limite. Il ne s’agit donc pas de répondre avec des équations mais de dire, de décrire, d’analyser des phénomènes qui se passent, qui interfèrent, il s’agit de parler d’objets physiques qui ont une réalité. Il sera toujours temps par la suite de mettre tout ça en équations. Parlons d’abord le langage de la raison logique et mettons pour une fois tout le fatras mathématique de côté. Est-ce que les physiciens sont près à cet effort, j’en doute..

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Message par bongo1981 » 02/06/2007 - 11:17:46

jean-jacques micalef a écrit :Si on pouvait éviter les procès d’intention et les erreurs d’interprétation, le débat y gagnerait. ( Je n’ai ainsi jamais abordé la question soulevée des deux photons qui s’éloignent etc : Le but encore une fois est de démontrer que la soi disante mécompréhension d’un point particulier de la relativité ne peut que discréditer celui qui prétend la critiquer).
Admettons que tu ne l'aies pas dit, j'avoue que je n'ai pas lu ton site, et je n'ai fait que commenter des copier coller sur la ligne de ce forum.
(Pour info, c'est l'argument utilisé par la plupart des gugus pour critiquer la RR).
jean-jacques micalef a écrit :Que des milliers de physiciens s’attachent et s’attardent à user jusqu’à la corde ( ?) cette théorie en la pressurisant vers ses ultimes limites montrent bien la pauvreté théorique des temps présents et l’achèvement d’un cycle de la recherche.
Je ne sais pas si tu connais le milieu de la recherche, mais aujourd'hui, les tests que j'ai cités sont des prédictions de la relativité restreinte ou générale. Les physiciens savent que la relativité est incomplète, et actuellement, ils cherchent à mettre la théorie en défaut. Et comment mettre en défaut une théorie ? évidemment sur le terrain de l'expérimentation.
- les physiciens ont des raisons de penser que c n'est pas une constante (et cette célérité a peut-être pu varier avec le temps)
- L'effet Lense Thirring, c'est un effet découvert par deux physiciens, c'est l'entraînement de l'espace-temps par un référentiel en rotation (comme la terre). Cet effet est détectable avec les précisions actuelles que l'on peut atteindre.
Pour plus d'info : http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Lense-Thirring

Je signale que c'est une prédiction, ce qui veut dire que c'est un effet non prévu dans d'autres théories antérieures à la relativité.
Si cet effet est décelé, et en intensité correctement prédit par la relativité, ça confortera la relativité, sinon ça la réfutera (comme quoi personne n'admet que la relativité est vraie).

- VIRGO et LIGO sont prévus pour détecter des ondes gravitationnelles, si l'on déroule les équations de la relativité générale, ces ondes ont une existence physique. Par contre personne ne les a détectées (du moins directement, une mise en évidence indirecte a été couronné d'un prix Nobel en 1993). Si VIRGO et LIGO ne détectent rien, on pourra dire que la RG est fausse, ou bien les ondes gravitationnelles sont moins intenses que prévues, et donc on poura affiner des modèles... (et donc confronter d'autres théories à l'expérience)
http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=4102

- MICROSCOPE et STEP sont des expériences permettant de vérifier le principe d'équivalence. Je rappelle pour information que le principe d'équivalence postule l'égalité de la masse inerte (la masse qui s'oppose au changement de vitesse, c'est pourquoi il est si difficile de lancer un objet lourd à grande vitesse, alors qu'un objet de masse faible est plus facile à lancer, c'est son inertie qui est mise en évidence), et la masse grave (là c'est la "charge gravitationnelle" c'est la façon dont une masse est soumise à un champ, ou généère un champ). Aujourd'hui la relativité générale postule que ces deux masses sont strictement identiques, mais les expériences précitées espèrent montrer que c'est le cas à une certaine approximation près (1e-15 excusez du peu). Cela veut dire que la RG est correcte à ces approximations près, et la mise en défaut du principe d'équivalence permettrait d'aller plus loin que la RG.
http://en.wikipedia.org/wiki/STEP_(Sate ... _Principle)

- pour les théories des cordes, les physiciens espèrent passer au paradigme suivant (puisque le paradigme actuel ne permet pas d'avoir une vision unifée de la physique).
jean-jacques micalef a écrit :Que ces milliers d’aficionados défendent bec et ongles leur pré carré et réagissent avec violence contre toute mutation de leur « vision du monde « quoi de plus humain. Que des scientifiques, barricadés derrière leur soi disante objectivité que leur accorde leur prétendue rigueur mathématique traitent de « gugus » ceux qui, en parfaite compréhension des avancées mais aussi des limites de cette langue mathématique, tentent de déplacer de quelques millimètres le savoir dogmatique en vigueur, voilà qui relève de la plus pure des intolérances religieuses et du fanatisme extrémiste dont on est surpris de constater l’existence dans un domaine qui se veut échapper à toute idéologie.
Cette partie prouve que tu n'as rien compris au milieu de la recherche. Personne ne défend la RR ou la RG à tout prix. Toute la cmmunauté scientifique sait que toute les théories actuelles de la physique ne sont que des approximations, et des faisceaux d'indice sur le terrain expérimental sont nécessaires pour se poser les bonnes questions, pour avancer.
jean-jacques micalef a écrit :Tout cela pour dire que je n’ai guère l’intention de débattre sur la relativité au risque de se laisser enfermer par sa diabolique logique interne, mais tout au contraire d’en sortir pour découvrir un champ nouveau de questionnements que celle-ci n’autorise plus ( et encore une fois ce n’est pas considérer qu’elle n’est plus habilitée à encadrer une certaine catégorie de phénomènes).
Tu as raison, discuter sur les données expérimentales collectées depuis un siècle, où aucun phénomène n'a mis à mal la relativité ne sert à rien, à part si tu as beaucoup d'argent et que tu puisses dresser des expériences justement là où il est possible de titiller ces théories.
jean-jacques micalef a écrit :Donc, il faut se situer dans l’exact énoncé de ma question : Quelle est la cause physique ( cad quel est le phénomène du réel identifiable) qui oblige un photon à une vitesse constante, quelle est la cause, plus généralement, d’une vitesse limite.
Bah... la réponse est là : le photon a une masse nulle. Si tu veux pouvoir le détecter, il faut que cette particule se déplace à la vitesse de la lumière.
Imagine que tu aies 2 particules A et B de masses nulles et de charges nulles, A se déplace moins vite que la lumière, et B à la vitesse de la lumière.
Pour A, tu vois une quantité de mouvement nulle, une énergie nulle (donc tu ne peux pas la détecter, on est bien d'accord ?)
Pour B, voyageant à la vitesse de la lumière, tu la détectes.

Est-ce que j'ai répondu à la question ? A ne va pas à la vitesse de la lumière, A est indétectable, (Rasoir d'Occam quelque chose que tu ne détectes qui n'a pas d'effet physique n'existe pas, tu peux supposer que ça existe si tu veux, mais personne ne peut l'observer).
Tu ne détectes que B. Donc une particule de masse nulle se déplace à la vitesse de la lumière (sinon tu ne la détecterais pas). C'est ça qui oblige un photon à se déplacer à la vitesse de la lumière.

Pour la vitesse limite, il faut voir les fondements de la relativité restreinte.
Historiquement la relativité est née de deux postulats :
- le principe de relativité : toutes les lois de la physique sont identiques dans tous les référentiels galiléens
- la vitesse de la lumière est une constante universelle, quelque soit le référentiel de mesure.

Des réflexions ont été menées sur l'intérêt du second postulat (et non tu n'es pas le premier à te poser la question).
Certains physiciens ont proposé de la supprimer, mais de rajouter une hypothèse au premier :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Relativit% ... stulat_.3F

Voici un lien te donnant des références qui te serviront de base sur cette réflexion.
Je peux juste te dire que sans le second hypothèse, il est possible de développer une théorie de la relativité (en se basant sur des considérations de symétrie). De là l'on obtient une théorie de la relativité (bis) où apparaît un paramètre que l'on peut appeler p.
Si p est infini, l'on retombe sur la relativité galiléenne familière de tout le monde.
Si p vaut c, l'on retombe sur la relativité restreinte.
(Donc le principe sous-jacent c'est une idée profonde de symétrie).

J'évoque rapidement la limite supérieure de la vitesse de la lumière que tu dois sans doute connaître. Pourquoi un corps massif ne peut atteindre la vitesse de la lumière ?
La relativité restreinte établit qu'il faudrait lui communiquer une quantité de mouvement infini ou bien une énergie infinie.
jean-jacques micalef a écrit :Il ne s’agit donc pas de répondre avec des équations mais de dire, de décrire, d’analyser des phénomènes qui se passent, qui interfèrent, il s’agit de parler d’objets physiques qui ont une réalité. Il sera toujours temps par la suite de mettre tout ça en équations. Parlons d’abord le langage de la raison logique et mettons pour une fois tout le fatras mathématique de côté. Est-ce que les physiciens sont près à cet effort, j’en doute..
J'ai tenté de répondre aux questions sans mettre une seule équation. Mais ce type de réflexion est clairement limitée, puisqu'il n'est pas question de faire des sciences sans écrire la moindre équation. Ce genre de réflexion mène à des paradoxes.
Donc attention à ne pas avoir des a priori sur le milieu de la recherche scientifique.
Je ne sais pas si j'ai répondu à tes interrogations, et si ce n'est pas le cas, n'hésite pas à poster ici, et tout le monde essaiera de répondre dans la mesure du possible selon ses maigres connaissances scientifiques.

sonic
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Message par sonic » 02/06/2007 - 12:49:19

bongo1981 a écrit :
jean-jacques micalef a écrit :Donc, il faut se situer dans l’exact énoncé de ma question : Quelle est la cause physique ( cad quel est le phénomène du réel identifiable) qui oblige un photon à une vitesse constante, quelle est la cause, plus généralement, d’une vitesse limite.
Bah... la réponse est là : le photon a une masse nulle. Si tu veux pouvoir le détecter, il faut que cette particule se déplace à la vitesse de la lumière.
Imagine que tu aies 2 particules A et B de masses nulles et de charges nulles, A se déplace moins vite que la lumière, et B à la vitesse de la lumière.
Pour A, tu vois une quantité de mouvement nulle, une énergie nulle (donc tu ne peux pas la détecter, on est bien d'accord ?)
Pour B, voyageant à la vitesse de la lumière, tu la détectes.

Est-ce que j'ai répondu à la question ? A ne va pas à la vitesse de la lumière, A est indétectable, (Rasoir d'Occam quelque chose que tu ne détectes qui n'a pas d'effet physique n'existe pas, tu peux supposer que ça existe si tu veux, mais personne ne peut l'observer).
Tu ne détectes que B. Donc une particule de masse nulle se déplace à la vitesse de la lumière (sinon tu ne la détecterais pas). C'est ça qui oblige un photon à se déplacer à la vitesse de la lumière.


j'ai une petite question. je suis pas du tout scientifique, je le précise (encore :D )
si A est indétectable et n'a pas d'effet physique, qu'est ce qui nous fait parler de lui ? je veux dire, on parle quand même d'un truc qui n'existe pas en quelque sorte. alors comment en est-on arrivé à le supposer ?

encore une autre :
qu'est ce qui oblige B à se déplacer à la vitesse de la lumière ? c'est juste pour qu'on le détecte ? ou est-ce simplement que nous avons appelé photon, quelque chose que l'on sait voir, mais qui n'a pas de masse ni de propriété physique ?

ça me parait aussi irréèl que A.

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poppy
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Message par poppy » 02/06/2007 - 13:44:20

Autre question d'une novice :siffle:

Le photon est donc détectable à environ 300 000 km/s, il est "visible", donc ce qui dérange dans cette histoire est : qu'en est-il du photon hors de cette mesure ?

Je ne comprends pas la question posée par J-J M. : " Quelle est la cause physique qui oblige un photon à une vitesse constante ?

La façon dont moi je comprends ce principe est que la particule qui se déplace à 300 000 km/s porte le nom de photon et devient détectable.

Si des particules se déplacent au-delà ou en-deçà de cette vitesse, elles ne sont pas détectables. Je ne vois pas là une obligation de vitesse, je ne vois que la difficulté à les détecter et à les nommer.

Merci Bongo de tes réponses et de ta patience ;)

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Message par jean-jacques micalef » 02/06/2007 - 14:23:58

Merci pour cette longue réponse dont je ne retiendrais que cette citation :
Donc une particule de masse nulle se déplace à la vitesse de la lumière (sinon tu ne la détecterais pas). C'est ça qui oblige un photon à se déplacer à la vitesse de la lumière
.

La question est alors de savoir quelle est la nature d’un objet ( car il s’agit bien de quelque chose de détectable et donc d’un objet ayant une réalité, cad une substance, une forme, un volume!!) appelé photon qui a la caractéristique d’être sans masse et donc différent de la matière ordinaire. Est-ce un spectre ? un gain d’énergie comme on le dénomme ordinairement ? ( ne pas ici me faire le coup de la dualité onde/corpuscule).
Donc cet objet PARCE QU’IL n’a pas de masse est seul autorisé à se déplacer à C. Ainsi, ce photon inexistant ontologiquement possède des propriétés spécifiques dont celle d’être obligé de se déplacer à la vitesse de la lumière. Mais obligé par quoi ? Contraint par quel phénomène ? Quels sont les rapports entre ses propriétés ( dont on sait qu’il n’en a qu’une, négative, d’être sans masse) et sa capacité unique de se déplacer à C. Comment justifier ce rapport de causalité entre le "sans masse" et la vitesse C ? Quel est la nature phénoménologique de ce rapport de cause à effet ?
Dés lors, avant de vouloir mesurer un objet, de le détecter, il faut au moins s’entendre sur sa nature, sa composition, sa substance constitutive. D’où la question : de quelle substance se compose un photon qui n’est pas de la matière ?

2) l’affirmation « la vitesse de la lumière est une constante universelle, quelque soit le référentiel de mesure. » est le type même de postulat cad un principe qui parait légitime, incontestable, mais indémontrable. Donc la relativité repose sur une base indémontrable. Nous avons un phénomène fondateur : une vitesse limite dont nous ne savons pas pourquoi elle existe, quelles sont les contraintes dans le réel qui restreignent le mouvement d’un corps. On peut se contenter de ce postulat et faire fonctionner la théorie, l’important étant la moisson des résultats. Mais on peut aussi désirer faire progresser le pur savoir, se poser des question, poser des questions : est-ce interdit ? Et ne tentent d’y répondre que ceux qui ont la passion du savoir et ne se contentent pas d’égrener à l’infini les vérités sempiternelles de la relativité. ( ici aussi, ne pas me refaire le coup de la différence entre augmentation relative de la masse, et masse invariante, position de l'observateur, etc cad toutes les arguties relativistes traditionnelles que je connais par coeur, merci)

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Message par jean-jacques micalef » 02/06/2007 - 14:32:51

Pour répondre à l'argument de la détectabilité du photon qui justifie sa vitesse 2 choses :
1) Pour des raisons complexes, un photon ne peut exister ni en dessus, ni en dessous de c. Donc, il faut savoir POUQUOI, il ne peut exister qu'à ces conditions.
2) L'argument est celui du lièvre : on reconnait un lièvre parcequ'il court vite. Donc dire qu'in photon se reconnait parce qu'il va à C ne fait pas avancer beaucoup le débat.

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Message par J-B » 02/06/2007 - 15:52:00

Jean-Jacques, je n'ai lu qu'en diagonale mais j'aimerais tout de même faire quelques remarques.

- tu réclames à un moment des explications sans mathématiques, c'est-à-dire (?) des explications "avec les mains", peut-être avec des analogies avec ce que l'on voit autour de soi (j'interprète peut-être mal ta requête). Qu'set-ce qui te fait penser que de tels explications existent et sont utiles ? Pourquoi "l'infinement grand" pourrait s'expliquer à partir de notre expérience/connaissance du monde à notre échelle ?

- j'ai cru comprendre qu'à un moment tu voulais une réponse à une question du type "pourquoi ..." et ne te satisfaisait pas (même pas faute de mieux, provisoirement) d'une théorie réfutable en accord relatif avec la réalité. Que signifie ce "pourquoi" là pour toi ? Qu'espères-tu de mieux qu'une théorie réfutable etc. ?

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Message par bongo1981 » 02/06/2007 - 16:21:12

sonic a écrit :j'ai une petite question. je suis pas du tout scientifique, je le précise (encore :D )
si A est indétectable et n'a pas d'effet physique, qu'est ce qui nous fait parler de lui ? je veux dire, on parle quand même d'un truc qui n'existe pas en quelque sorte. alors comment en est-on arrivé à le supposer ?
Je suis parti de l'hypothèse qu'il existe des particules de masse nulle ne voyageant pas à la vitesse de la lumière.
Ensuite j'en ai déduit leurs propriétés : (énergie nulle, quantité de mouvement nulle, etc... donc pas d'effet physique).
J'en ai conclu qu'une particule de masse nulle ayant une vitesse inférieure à la vitesse de la lumière est nécessairement indétectable (et donc tout ce qui est physiquement indétectable mais par des effets indirects n'existe pas). Donc une particule de masse nulle de vitesse inférieure à la vitesse de la lumière n'existe pas.

Une particule de masse nulle, si elle existe voyage nécessairement à la vitesse de la lumière.
sonic a écrit :encore une autre :
qu'est ce qui oblige B à se déplacer à la vitesse de la lumière ? c'est juste pour qu'on le détecte ? ou est-ce simplement que nous avons appelé photon, quelque chose que l'on sait voir, mais qui n'a pas de masse ni de propriété physique ?

ça me parait aussi irréèl que A.
Je n'ai jamais obligé quoique ce soit, j'ai pris deux particules de masse nulle, une voyageant moins vite que la lumière, l'autre à la vitesse de la lumière. J'en ai déduis leur propriété physique d'après la théorie de la relativité, et j'ai montré que celle qui voyage moins vite que c n'existe pas (du moins n'est pas détectable et n'a pas de réalité physique).
Il reste la particule B de masse nulle qui voyage à la vitesse de la lumière. Elle peut très bien ne pas exister, mais la nature nous en fournit un exemplaire au moins : le photon.

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Message par bongo1981 » 02/06/2007 - 16:24:23

poppy a écrit :Autre question d'une novice :siffle:

Le photon est donc détectable à environ 300 000 km/s, il est "visible", donc ce qui dérange dans cette histoire est : qu'en est-il du photon hors de cette mesure ?
Selon la relativité une particule sans masse ne voyagemant pas à la vitesse de la lumière n'a pas de réalité physique.
(c'est pourquoi une particule de masse nulle noyage nécessairement à la vitesse de la lumière).
poppy a écrit :Je ne comprends pas la question posée par J-J M. : " Quelle est la cause physique qui oblige un photon à une vitesse constante ?

La façon dont moi je comprends ce principe est que la particule qui se déplace à 300 000 km/s porte le nom de photon et devient détectable.

Si des particules se déplacent au-delà ou en-deçà de cette vitesse, elles ne sont pas détectables. Je ne vois pas là une obligation de vitesse, je ne vois que la difficulté à les détecter et à les nommer.
Je te rejoins là dessus (sauf pour des vitesses supérieures à c), et pour la détection, ce n'est pas une difficulté technique, mais théorique (une particule sans masse ne laisse aucune emprunte physique, donc n'existe pas ;) ).
poppy a écrit :Merci Bongo de tes réponses et de ta patience ;)
de rien ;)

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Message par bongo1981 » 02/06/2007 - 16:35:46

jean-jacques micalef a écrit :Merci pour cette longue réponse dont je ne retiendrais que cette citation :
Donc une particule de masse nulle se déplace à la vitesse de la lumière (sinon tu ne la détecterais pas). C'est ça qui oblige un photon à se déplacer à la vitesse de la lumière
.

La question est alors de savoir quelle est la nature d’un objet ( car il s’agit bien de quelque chose de détectable et donc d’un objet ayant une réalité, cad une substance, une forme, un volume!!)
C'est là la limite de l'intuition, un objet physique, telle une particule n'a pas de substance (on ne peut pas dire de quoi est fait un photon, c'est une particule élémentaire). Ca n'a pas non plus de forme et de volume. Comment définierais-tu un volume ? ici s'arrête les concepts classiques, la théorie quantique supplante tout ce que nous avons plus rencontrer de familier dans le monde macroscopique. Et dans ce cas laisser l'intuition nous guider ne permet pas de faire grand chose.
jean-jacques micalef a écrit :appelé photon qui a la caractéristique d’être sans masse et donc différent de la matière ordinaire. Est-ce un spectre ? un gain d’énergie comme on le dénomme ordinairement ? ( ne pas ici me faire le coup de la dualité onde/corpuscule).Qu'est-ce que tu entends par spectre ? si tu me parles de spectres atomiques (raie discrète etc...) je ne vois pas trop ce que ça vient faire là...
jean-jacques micalef a écrit :Donc cet objet PARCE QU’IL n’a pas de masse est seul autorisé à se déplacer à C. Ainsi, ce photon inexistant ontologiquement possède des propriétés spécifiques dont celle d’être obligé de se déplacer à la vitesse de la lumière. Mais obligé par quoi ? Contraint par quel phénomène ?
Je viens de faire un discours comme quoi une particule de masse nulle se déplaçant moins vite que la lumière n'existe pas. Donc tu peux émettre autant de photons que tu veux, ceux qui se déplacent à la vitesse de la lumière seront détectés, et ceux qui se déplacent en deça de cette vitesse ne le seront pas et n'existent pas. Dis-moi si tu m'as suivi jusque là, tu es bien d'accord qu'une particule n'ayant aucun effet physique n'existe pas ?
jean-jacques micalef a écrit :Quels sont les rapports entre ses propriétés ( dont on sait qu’il n’en a qu’une, négative, d’être sans masse) et sa capacité unique de se déplacer à C. Comment justifier ce rapport de causalité entre le "sans masse" et la vitesse C ? Quel est la nature phénoménologique de ce rapport de cause à effet ?
La non détectabilité quand sa célérité est inférieure à c, donc son inexistence physique.
jean-jacques micalef a écrit :Dés lors, avant de vouloir mesurer un objet, de le détecter, il faut au moins s’entendre sur sa nature, sa composition, sa substance constitutive. D’où la question : de quelle substance se compose un photon qui n’est pas de la matière ?
C'est une particule élémentaire. (je ne vais pas parler de théorie trop spéculative non éprouvée par l'expérience).
C'est comme si tu adoptais la description des grecs, le monde est constitué de 4 éléments, la terre, le feu, l'air et l'eau.
Ensuite tu poses la question de quoi est faite la terre.
jean-jacques micalef a écrit :2) l’affirmation « la vitesse de la lumière est une constante universelle, quelque soit le référentiel de mesure. » est le type même de postulat cad un principe qui parait légitime, incontestable, mais indémontrable. Donc la relativité repose sur une base indémontrable. Nous avons un phénomène fondateur : une vitesse limite dont nous ne savons pas pourquoi elle existe, quelles sont les contraintes dans le réel qui restreignent le mouvement d’un corps. On peut se contenter de ce postulat et faire fonctionner la théorie, l’important étant la moisson des résultats. Mais on peut aussi désirer faire progresser le pur savoir, se poser des question, poser des questions : est-ce interdit ? Et ne tentent d’y répondre que ceux qui ont la passion du savoir et ne se contentent pas d’égrener à l’infini les vérités sempiternelles de la relativité. ( ici aussi, ne pas me refaire le coup de la différence entre augmentation relative de la masse, et masse invariante, position de l'observateur, etc cad toutes les arguties relativistes traditionnelles que je connais par coeur, merci)
Non mais t'es-tu documenté sur les liens que je t'ai donné ? As-tu lu le message que j'ai rédigé ? comme quoi le second postulat n'était pas forcément nécessaire pour construire une théorie de la relativité ?

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bongo1981
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Message par bongo1981 » 02/06/2007 - 16:38:22

jean-jacques micalef a écrit :Pour répondre à l'argument de la détectabilité du photon qui justifie sa vitesse 2 choses :
1) Pour des raisons complexes, un photon ne peut exister ni en dessus, ni en dessous de c. Donc, il faut savoir POUQUOI, il ne peut exister qu'à ces conditions.
2) L'argument est celui du lièvre : on reconnait un lièvre parcequ'il court vite. Donc dire qu'in photon se reconnait parce qu'il va à C ne fait pas avancer beaucoup le débat.
Parce que si ce photon a une vitesse inférieure à c, il n'est pas détecté, sa quantité de mouvement est nulle, et son énergie est nulle. Comment veux-tu avoir une manifestation physique d'un phénomène qui ne peut être caractérisé par rien du tout, au lieu de supposer que ça existe et que ce n'est pas détectable, autant dire que ça n'existe pas.
Maintenant si cette discussion qualitative, où j'ai posé les équations de la relativité, et où j'ai interprêté les résultats ne te suffisent pas, on peut regarder de plus près les équations si tu veux...

jean-jacques micalef
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Message par jean-jacques micalef » 02/06/2007 - 19:19:28

Bon, le débat part un peu dans toute les directions. Je propose de le recentrer sur la notion de masse relative. Il me serait intéressant de savoir où mon raisonnement pèche. Je concède à l'usage d'une mathématique simplifiée ( Le choix systématique d’un terme q et d’une écriture simplifiée et destiné à nous éloigner des concepts et du formalisme de la relativité) .



1) Sur la notion d'augmentation relative de la masse


La physique a besoin de deux étalons fixes et matériels (la masse et la longueur) arbitraires pour construire son système de mesure. La construction de la notion de masse, quant à elle, malgré des siècles de pratique, reste une des plus difficiles et prête jusqu’à ce jour à nombre de confusions
La masse est une quantité de matière Q sur laquelle on va mesurer une force F (gravitationnelle) telle que QF = m = 1kg. Il s’agit de la masse inerte qui représente un coefficient d’inertie, la valeur de la résistance à sa mise en mouvement. En faisant cette opération, on passe de la masse quantité de matière Q à la définition de la valeur de la masse inerte que nous désignerons par mq pour bien spécifier la présence qu’une quantité q de matière. Cette masse inerte n’est pas absolue, mais relative au référentiel où est mesurée la force F. Elle peut donc varier selon le champ de gravitation choisi, mais Q reste invariable. Cette variabilité intrinsèque de la masse alors même qu’elle est posée comme étalon fixe est à l’origine de bien des difficultés.
A la distance d = 1 mètre où se mesure la valeur de la force de gravitation, nous avons une égalité entre la masse inerte mq et celle que nous appellerons la masse cinétique (mc), qui se confondent ici. Si j’accélère davantage, la masse inerte mq reste invariable mais la masse cinétique va augmentée et en quelque sorte surgir : les masses inerte mq et cinétique mc se séparent. Nous alors avoir une augmentation d’une quantité qc qui va se transformer en masse cinétique sous l’action d’une accélération donnant la quantité cinétique qc soit :
mq+qc =mc.

Nous avons ici la définition de 2 types de masse, de deux seules en une, toutes deux relatives au même référentiel : la masse inerte ou mq et la masse cinétique mc. Si on choisi cette fois un référentiel en mouvement la quantité Q de la masse inerte mq reste invariable, mais la valeur de la masse cinétique mc dépendra de la valeur relative du mouvement de ce référentiel, ce qui ne change pas la nature de notre problème, nous aurons toujours : mc = mq+qc.
Mais, nous rencontrons ici une première difficulté considérable : on s’aperçoit immédiatement que toute élévation de la force qui se traduit en vitesse peut augmenter à l’infini la quantité qc et donc la masse cinétique. C’est donc la masse cinétique qui augmente et non la masse inerte mq qui restera invariable. A priori, rien n’empêche de donner à un corps dont la masse-matière n’augmente pas une vitesse infinie, la masse cinétique étant « constituée » d’énergie de mouvement elle peut s’élever sans restriction aucune. Cependant nous sommes en contradiction avec le principe même du mouvement qui interdit une vitesse infinie. Il faut donc poser le principe d’une limite, d’une impossibilité, d’une résistance en quelque sorte, à cette infinité de la vitesse.
C’est à ce stade qu’intervient la relativité dont l’une des ambitions est d’exprimer la nature de cet interdit à l’infinité de la vitesse. Comment procède Einstein ? Il nous démontre, très justement, qu’EN PLUS de la variation de la masse cinétique mc, nous devons tenir compte d’une augmentation relative de cette masse qui corresponde à une quantité qr dont la valeur est proportionnelle à la vitesse selon les équations de Lorentz. C’est cette élévation de la masse relativiste (mr) qui doit agir comme une résistance pour empêcher une masse de matière (mq) de tendre vers une vitesse infinie.
Nous aurons donc la définition d’une nouvelle et 3eme masse, la relativiste (mr), soit logiquement :
mr = mq+qc+qr (1)
Nous constatons immédiatement que cette définition de la masse relativiste n’a pas de sens physique. Dans le 2eme terme, les éléments quantitatifs qc et qr étant reliés par un rapport de proportionnalité, ils varient dans le même sens, toute augmentation de la vitesse se traduit à la fois par une élévation de qf et de qr. Par ailleurs, la quantité qr est censée fonctionner comme une résistance au mouvement alors même qu’elle accroît la masse cinétique pour la transformer en masse relativiste (mr)
Car en effet, comment comprendre qr, le coefficient de Lorentz ? Comment comprendre également le fonctionnement de la masse relativiste par rapport à celui de la masse cinétique ? Pour la masse cinétique, toute augmentation de la vitesse se traduit intégralement par une élévation de celle-ci dans les mêmes proportions. Mais pour la quantité qr de la masse relativiste, nous savons qu’il ne peut en être ainsi, elle ne contribue nullement à l’augmentation de la masse cinétique. Elle traduit le phénomène suivant : une partie de l’énergie de la vitesse ne peut se transformer intégralement en mouvement. Nous avons donc un même cause, l’augmentation de la vitesse, qui produit des effets qc et qr différents et surtout contradictoires.
Comment peut-on éviter cette incongruité logique et physique ? Tout simplement en faisant basculer la quantité relativiste de Lorentz (qr) non du côté de la masse cinétique ( mc ) mais de celui de la masse inerte (mq). Dans la relativité en effet nous devrions avoir :
masse relativiste mr = mq+qr (2)
( Cette écriture simplifiée correspond à l’équation d’Einstein : ( m = mo/1-B²)
Ce n’est donc pas la masse cinétique qui se transforme en masse relativiste par addition du coefficient de Lorentz mais la masse-matière mq qui va être augmentée pour être transformée en masse relativiste.
Or, il est impossible d’écrire l’équation (2). En effet, à quoi va corresponde l’augmentation de masse de mr ? Nous additionnons deux quantités irréductibles l’une à l’autre. A une quantité de matière va être ajouté une quantité augmentée de celle-ci qr, ce qui est impossible puisque mq est invariable. On ne peut créer de la masse-matière par le simple effet d’une accélération. La quantité qr n’a aucune réalité matérielle, elle doit donc relever de l’énergie cinétique et nous devons nécessairement la reporter du côté de la masse cinétique (1) mais en l’intégrant comme résistance soit :
Masse relativiste (mr) = mq+qc-qr (3)
Cette fois, la quantité qr fonctionne bien ici comme une résistance. Nous avons ainsi deux écritures de la masse relativiste, l’une liée à la masse-matière mq et l’autre à la masse cinétique mc.
Or, cette dernière est contradictoire : la masse cinétique d’un côté augmente relativement à la vitesse et cette vitesse dans le même temps la réduit d’une certaine quantité. Sachant que nous avons deux masses et deux seules (mq, mc) il parait impossible de rajouter un 3eme type de masse, sauf à l’introduire dans l’un ou l’autre des deux termes, ce qui apparaît également impossible. En vérité, la relativité semble jouer sur ces deux types d’écriture, passant imperceptiblement de l’une à l’autre : l’augmentation de la masse relativiste ne pouvant se faire que du côté de la masse cinétique mais l’écriture formelle n’est possible que du côté de la masse inerte invariable mq.
Se pose alors la question de l’origine de cette quantité de Lorentz qui semble problématique. De quel phénomène physique réel relève-t-il ? Il semble extérieur tout à la fois aux masses inerte et cinétique mq et mc, puisque nous ne pouvons le placer dans l’une ou l’autre des masses. Einstein nous dit que l’augmentation illimitée de la quantité qr de Lorentz est impossible puisqu’elle tendrait à l’infini. Consécutivement, il fonde le principe d’une vitesse limite de la matière. Il faut alors bien entendre le phénomène exprimé par cette quantité qr comme une résistance au mouvement. Et en effet, c’est bien ce qu’il fut déduit de son rôle puisqu’elle exprime la proportion dans laquelle une énergie ne peut se traduire intégralement en mouvement. Et quand cette proportion augmente au point d’aboutir à ce que plus aucune énergie supplémentaire n’engendre du mouvement, alors nous avons atteint un seuil de résistance qui est celui de la vitesse limite. Mais qu’est-ce qui augmente ainsi : ce ne peut-être la masse matière invariable ni la masse cinétique qui au contraire tendrait à diminuer par suite du ralentissement de la vitesse en application de la quantité qr de Lorentz.
On voit comment Einstein joue avec les deux types uniques de masse en introduisant un 3eme type, la masse relativiste dont la quantité qr qui la fonde, peut aller indifféremment de l’une à l’autre. Il faut alors se demander quelle est l’origine de cette ambiguïté ? Cela est du à la confusion initiale que nous signalions quant à la définition de la masse. En effet, l’accroissement de l’énergie est censé élever la masse cinétique et donc le poids de celle-ci. Or le poids d’une masse ne peut croître à l’infini d’où la nécessité de recourir à la quantité qr de Lorentz pour fonder la vitesse limite de la masse-matière.
Mais, si cette masse-matière reste invariable, rien ne l’empêche de tendre vers une vitesse infinie et donc d’accroître à l’infini sa masse cinétique qui n’est « composée » que d’énergie, de pur mouvement. Car en effet, cette énergie cinétique, ce pur mouvement, ne peut fonctionner SIMULTANEMENT, comme principe de mouvement et empêchement à celui-ci, une masse-matière ne peut SIMULTANEMENT recevoir de l’énergie/mouvement et être celle qui limite son propre mouvement en transformant cette énergie en résistance. Dés lors, seul un accroissement effectif et infini de la masse-matière mq peut justifier la vitesse limite. Cela explique pourquoi nous retrouvons la quantité qr de Lorentz du côte de la masse inerte mq alors même qu’il est dit qu’il s’agit nullement d’une élévation réelle de masse-matière mais seulement fictive de mq, ou encore de la masse cinétique mc. Comme on le constate, la notion d’augmentation relative de masse ou d’augmentation de la masse relative est extrêmement ambiguë et fonctionne de façon circulaire. Il est aussi capitale qu'elle demeure fictive, qu'elle ne corresponde à aucun phénomène réel, qu'elle puisse être constatée par un observateur mais n'existe pas pour un autre. L'important ici était de trouver une CAUSE à la résistance au mouvement à une vitesse infinie, c'était de fonder, dans les mathématiques seulement, le principe d'interdiction de ce mouvement infini, c'était de construire une nouvelle philosophie du mouvement dans un espace vide et non réactif.
Tout porte à croire que cette ambiguïté dissimule un impensé véritable, le mécanisme essentiel qui interdit une vitesse infinie, lequel semble échapper à la théorie de la relativité.


2) Sur la résistance du champ magnétique

« Par la loi de Lanz un champ électrique est tel qu'il s'oppose à la force électromotrice qui a produit, en premier lieu, l'augmentation du champ magnétique. »

Nommons Co, la quantité zéro d’un champ non accéléré, qc la quantité augmentée de ce champ par accélération, et qr la quantité relativiste qui s’oppose à qc et qui s’accroît selon l’augmentation de qc du coefficient de Lorentz.
Nous avons simplement le phénomène suivant : c’est l’augmentation de qc qui produit une inertie qr, autrement dit c’est une accélération qui produit un ralentissement, une inertie. Un champ EM augmente de valeur tout en diminuant proportionnellement à cette augmentation !
Donc, que cela soit pour la masse ou pour le champ (produit par le mouvement d’une masse !) nous constatons le même phénomène contradictoire : une énergie cinétique qc qui augmente et entraîne un quantité d’inertie qr. Tout se passe comme si la masse ou le champ se ralentissaient eux-mêmes à mesure qu’ils sont accélérés ( ou augmentés). La résistance est « comme « interne à la masse ou au champ sans intervention d’une cause inertielle extérieure (la masse mq gravitationnelle est invariable, le champ Co est égal à zéro est aussi invariable, il est comme cette masse mq, « accéléré » d’une quantité qc)

Donc quelque chose ne fonctionne pas au royaume de la relativité. Pour y comprendre quelque chose, il faut que la résistance soit extérieure à la masse. Il faut qu’elle rencontre une résistance externe qui s’oppose physiquement à son mouvement, comme cela se passe pour tout mouvement , par exemple la résistance de l’air. De même, pour le champ, il faut que celui-ci au niveau zéro ait une inertie propre « au départ », initialement, pour ensuite croître selon la quantité de Lorentz. ( le champ doit avoir une inertie propre comme la masse, autrement, nulle énergie serait nécessaire). Il faut bien comprendre que si le champ possède une inertie, cette inertie doit exister antérieurement à la création du champ et manifeste cette existence quand le champ est augmenté Autrement nous restons dans la contradiction : la cause qui accélère est en même temps celle qui freine. En d’autres termes, l’action et la réaction ne peuvent avoir une cause contradictoire: si je pousse un corps, je ne peux pas dans le même temps et avec la même énergie de la poussée le retenir.
C’est ce paradoxe très simple qui se trouve au coeur de la relativité restreinte et de l’électromagnétisme des champs, qu’il nous faut résoudre.

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