L'Univers Electrique

La physique de l'Univers...

Modérateur : Modérateurs

florentis
Messages : 49
Inscription : 05/05/2008 - 12:20:14

Message par florentis » 09/05/2008 - 0:19:36

C'est assez pratique de repousser toutes les interrogations dans un seul évènement, hypothétique, invérifiable. Mais admettez qu'il est tellement colossal ! Toute la matière fut créée au commencement. Circulez y a rien à voir.

Va pour 86.10^6 Ampères. Mais ce n'est qu'un estimation.

En revanche, n'oubliez-pas ceci : L'espace est faiblement conducteur, car la permittivité y est faible. Donc, s'il se crée un chemin conducteur, comme un plasma par exemple, le courant empruntera ce chemin (et c'est ce qui explique les structures filamenteuses).
Image

Pour cette raison, il n'y a pas de raison de penser que les courants arrivent de manière uniformément répartie sur terre. Ils sont au contraire guidés par la magnétosphère, jusqu'aux pôles, ce qui occasionne les aurores boréales. Ces courants convergent pour se manifester de manière plus ou moins localisée

Ce même raisonnement peut s'appliquer à la foudre (je vous serais reconnaissant de bien vouloir m'indiquer l'ordre de grandeur que vous avez estimé à ce sujet). L'éclair se fraye un passage selon un chemin très fin en forme de filament et la décharge est très localisée.

Mais comparons les décharges solaires d'avec celles de la foudre.

Il est estimé que :
50% des éclairs ont une intensité inférieure à 50 000 Ampères
99% ont une intensité inférieure à 200 000 Ampères
3 éclairs sur 4 ne touchent pas le sol
Il y aurait 32 millions d'éclairs par an qui frappent le sol

Il y aurait donc 128.10^6 éclairs par an.

Je prendrais une moyenne d'intensité de 100 000 Ampères. (Si quelqu'un veut se coltiner la loi normale, je lui laisse).
Les décharges dues à la foudre auraient une intensité globale de 1,28.10^13 Ampères par an.
il y a 31,536 10^6 secondes par an
Ce qui fait une intensité globale sur le système terrestre de la foudre de :
0,406 10^6 Ampères à chaque seconde.

A comparer avec les 86.10^6 Ampères issus du soleil à chaque seconde, que l'on peut cumuler sur l'année :

86.10^6 Ampères . 31,536 10^6 secondes = 2,712. 10^15 Ampères viennent du soleil chaque année, ce qui est modeste, il est vrai, mais le soleil est une petite étoile.

L'intensité électrique due au soleil est donc (très) approximativement 200 fois plus élevée que celle due aux orages. Et comme ses manifestations peuvent être très localisées, mieux vaut ne pas être au-dessous.

Essayez-donc d'imaginer la différence de potentiel électrique entre le soleil est la terre, pour qu'une telle quantité de courant réussisse à franchir 150 000 000 de km jusqu'à nous !

lambda0
Messages : 311
Inscription : 30/09/2005 - 13:29:16

Message par lambda0 » 09/05/2008 - 7:44:05

florentis a écrit :...
Ensuite, la seule force s'exerçant sur elles étant la gravité, elles devraient ralentir puis retomber sur le soleil (puisqu'il attire tout à lui par sa gigantesque masse).
Mais cela ne colle pas avec les observations.
...

Vitesse moyenne du vent solaire mesurée au niveau de l'orbite terrestre = 400 km/s (jusqu'à 800 km/s).
Vitesse de libération au niveau de l'orbite terreste = 42 km/s
Je ne vois pas où est le problème.

florentis a écrit :Là vous me demandez une mission impossible...
...


Je ne vois pas pourquoi, je peux de mon côté faire un calcul très simple montrant que l'énergie rayonnée par le soleil est compatible avec la fusion nucléaire.
L'éclairement au niveau de l'orbite terrestre de 1400 W/m², ce qui permet de donner la puissance rayonnée globalement par le soleil : P=4.10^26 W
Par ailleurs, les diverses réactions de fusion nucléaire produisent, en ordre de grandeur, Ef=10^14 J/kg (ordre de grandeur constaté sur Terre, ce chiffre est plutôt une borne inférieure, et on pourrait affiner en prenant le défaut de masse entre les cendres de fusion et l'hydrogène initial).
La masse du soleil vaut M=2.10^30 kg, ce qui représente E=2.10^44 J en énergie de fusion.
On calcule T=E/P=5.10^17 s = 16 milliard d'années : estimation de durée de vie du soleil s'il brûlait tout.
En ordre de grandeur, ces chiffres sont compatibles avec l'âge de la Terre, qui est supposé être aussi l'âge du système solaire, et voisin de l'âge du soleil.

Celà ne démontre pas que l'énergie du soleil provient effectivement de la fusion nucléaire, mais que c'est un mécanisme possible pouvant expliquer que le soleil brille depuis 5 milliards d'années.
Toujours par quelques multiplications, je pourrai encore perfectionner un peu le calcul, et vérifier que les sections efficaces des réactions de fusion permettent une telle puissance rayonnée.

Par contre, je ne vois toujours pas le rapport entre votre calcul d'intensité et la puissance rayonnée par le soleil.
Et je rappelle que le vent solaire contient aussi des électrons.

A+

florentis
Messages : 49
Inscription : 05/05/2008 - 12:20:14

Message par florentis » 09/05/2008 - 14:50:49

Conduction du courant par le plasma :
Image

Les électrons vont dans un sens et les protons dans un autre, il me faut donc, puisque la masse des électrons est négligeable, considérer le plasma comme deux "fils" : dans l'un, les protons s'échappent du soleil et dans l'autre les électrons vont vers le soleil.
Cela me contraint de multiplier par deux mon approximation du courant échangé entre le soleil et la terre :
172.10^6 Ampères

Lambda0, mon propos n'est pas d'estimer la puissance rayonnée par le soleil, mais d'estimer la quantité de courant échangé entre le soleil et la terre et ainsi de me faire une idée de la différence de potentiel électrique entre les deux astres.

En ce qui concerne vos estimation, je ne peux souscrire tout à fait à votre raisonnement.
En effet, comment a été calculée la masse du soleil ? N'est-ce-pas une estimation, issue de la représentation théorique selon les postulats de la cosmologie gravitationnelle ? De même, comment a été estimé l'âge de la terre. En fait, ce que vous me donnez comme critères de "vérité" sont des estimations calculées selon la représentation théorique que l'on a de l'univers. C'est un peu comme le serpent qui se mord la queue.

Mais j'admets avoir été un peu cavalier dans ma réponse sur l'origine de l'énergie.
Reprenons :
Selon la théorie du big bang, une gigantesque explosion engendre les particules élémentaires et l'univers commence à s'accroître. A mesure de l'expansion, l'univers se refroidit, les particules du plasma s'arrangent en atomes, puis en molécules.
Puisque deux atomes d'hydrogène fusionnant produisent des variétés d'hélium d'une part et de l'énergie d'autre, on peut considérer l'hydrogène comme un réservoir d'énergie, en stock, issue de l'énergie d'origine inconnue, celle du big-bang.

Pour cela, je dis que la théorie du big-bang et du modèle stellaire évacue le problème dès le départ : Au commencement, il y a une gigantesque énergie, et depuis les étoiles la libèrent. C'est confortable. Il vous semble comprendre l'origine de l'énergie des étoiles, libérée par la fusion des atomes d'hydrogène, mais c'est une illusion, parce que vous ignorez totalement l'origine de l'énergie stockée dans l'hydrogène par le big-bang.

2. L'univers électrique:
Les étoiles sont connectées entres elles par de gigantesques courants électriques en provenance des centres galactiques, lesquels centres galactiques sont connectés entre eux au seins des amas, les amas entre eux au sein des super-amas ...
Effectivement, dans ce cas, à chaque étoile, à chaque galaxie, il peut se poser la question de l'origine de cette énergie, et c'est assez inconfortable.

Mais fondamentalement cela revient au même qu'avec le big-bang, l'origine de cette énergie est inconnue, qu'elle soit stockée dans l'hydrogène ou qu'elle converge en champs électriques vers les astres.

Le big-bang permet simplement d'évacuer la question en l'enfouissant au fond des atomes, puis de s'illusionner sur cette question.

L'univers électrique laisse la question ouverte de manière plus visible.

Cette énergie, on ne l'explique pas, on la constate, dans les deux théories.

Donc la théorie de l'univers électrique n'a pas à répondre à cette interrogation, puisque le big-bang n'y répond pas.

Sinon, pour le modèle stellaire, qu'en est-il du déficit en neutrinos constatés ?

lambda0
Messages : 311
Inscription : 30/09/2005 - 13:29:16

Message par lambda0 » 09/05/2008 - 15:21:11

florentis a écrit :En effet, comment a été calculée la masse du soleil ? N'est-ce-pas une estimation, issue de la représentation théorique selon les postulats de la cosmologie gravitationnelle ?

Kepler, Newton, la gravitation universelle, ça te dit quelque chose ?
Tu penses qu'on ferait de l'astronomie de précision depuis deux siècles sans connaitre la masse du soleil et la constante de gravitation ?

florentis a écrit :De même, comment a été estimé l'âge de la terre.

A partir de la décroissance radioactive d'éléments à longue durée de vie (U-238/U-235 par exemple).

[Modération: restons dans l'argumentation scientifique, phrase hors sujet enlevée ;) ]

florentis
Messages : 49
Inscription : 05/05/2008 - 12:20:14

Message par florentis » 10/05/2008 - 0:23:00

lambda0 a écrit :Kepler, Newton, la gravitation universelle, ça te dit quelque chose ?

Oui, mais ne soyez pas si arrogant s'il vous plaît.
Et puis d'abord, quand on ne connait pas quelqu'un, on le vouvoie par politesse.
Ensuite, la gravitation est désormais expliquée par la théorie de relativité.
lambda0 a écrit :Tu penses qu'on ferait de l'astronomie de précision depuis deux siècles sans connaitre la masse du soleil et la constante de gravitation

J'aurais préféré connaître la manière dont fut estimé la masse du soleil, plutôt que ce type d'argument. En effet, le système de Ptolémée permettait de décrire avec la précision possible de l'époque le mouvement des astres, il s'est pourtant avéré faux.
lambda0 a écrit :A partir de la décroissance radioactive d'éléments à longue durée de vie (U-238/U-235 par exemple)

L'âge de la terre est estimé à partir de la part isotopique de certains éléments radioactifs. Les sols terrestres ayant été sans cesse érodé, le mesurer par les roches de la terre est considéré impossible.
Puisque les météorites sont supposées être des résidus de la nébuleuse primitive, et puisqu'il est supposé que leur surface n'a pas été érodée par quoi que ce soit (car l'espace est supposé vide), alors il a été estimé que tester des échantillons issus des météorites serait fiable.
Il est possible que cela le soit. En revanche si une seule des suppositions ci-dessus est infondée, cette estimation n'aura plus de valeur.

Ceci pour illustrer le fait que derrière chaque estimation, il y a une modélisation conceptuelle qui guide les calculs et toujours des suppositions ad hoc.


[*** MODERATION*** Propos hors sujet enlevés. Il est demandé plus de modération dans une discussion scientifique, merci de revenir vers plus de sérénité ]

Isabelle
Messages : 15028
Inscription : 02/09/2004 - 10:49:47

Message par Isabelle » 10/05/2008 - 16:45:46

Merci de discuter avec plus de sérénité, les hors sujets et autres illusions inappropriées seront supprimés (La modération).

florentis
Messages : 49
Inscription : 05/05/2008 - 12:20:14

Message par florentis » 10/05/2008 - 19:07:21

Voici quelques un des phénomènes électrique découverts récemment (par les pilotes) dans la haute atmosphère.
Ce sont diverses décharges électriques ayant lieu entre les nuages et la ionosphère. L'échelle sur la gauche indique la distance en km.
Ils sont nommés ainsi :
Blue jet, gigantic jet, sprite et Elve.
Un certain nombre de ces évènements électriques ont été filmé et mis en ligne sur Youtube.

Image

Je suis également surpris de constater que beaucoup de vidéos sur des "OVNI" / "UFO", montre un temps orageux, nuageux et on y entend souvent le tonnerre. Il y a fort à parier que ces "OVNI" soient en fait des manifestations d'une activité électrique intense qui se décharge en plasma émettant ainsi de la lumière.
Par exemple cette vidéo trouvée sur Youtube intitulée "Ufo Nasa". Celui qu'il a envoyé parle d'UFO. Mais il se trompe. Ces images, prises par un satellite en orbite, montre clairement l'activité électrique entre la haute atmosphère et l'espace (Point besoin d'ET). Si vous avez quelques minutes, regardez-donc, c'est impressionnant.
http://fr.youtube.com/watch?v=5pawTzpNKW4&feature=related

Avatar de l’utilisateur
jyb
Messages : 4207
Inscription : 05/06/2004 - 12:01:50
Localisation : Ile de France

Message par jyb » 10/05/2008 - 22:52:42

Bon, les arguments échangés sont de moins en moins souvent scientifiques. De même, le fait de réfuter une théorie bien considérée par la communauté scientifique en n'en présentant qu'une version caricaturale n'est pas vraiment scientifique non plus.

Je vais vérouiller ce topic jusqu'à nouvel ordre afin que les esprits ne s'échauffent pas plus. ;)

Verrouillé