de rien buck

Victor> je tiens à signaler que la théorie des cordes, ce n'est pas que du blabla. La critique est souvent facile pour les personnes complètement extérieures au domaine, et qui n'ont lu que des trucs deci delà, et ne font que répéter ce qui a été lu ou entendu.
Je vais juste faire un bref rappel historique de la théorie.
Dans les années 60, une foison de particules hadroniques ont été découverte, et c'est le domaine de la physique subatomique qui est en pleine effervescence. Beaucoup de chercheurs, et d'étudiants de 3ème cycle se sont faufilés dans ce domaine nouveau pour tenter d'expliquer les phénomènes sous-jacents, notamment l'interaction forte. A ce moment, existaient deux théories concurrentes :
- la chromodynamique quantique (et le modèle des quarks, Gell-Mann, Politzer, etc...)
- la théorie des cordes (Gabriele Veneziano)
La deuxième explication a été vite mise de côté, puisqu'elle ne prédisait pas les bons résultats. Cependant sa beauté mathématique a marqué les esprits. Une dizaine d'années plus tard, un jeune physicien (Leonard Susskind) déterre cette théorie pour décrire non pas l'interaction forte, mais des particules, non pas considérées comme ponctuelles, mais filiformes, et apparemment la fonction béta et gamma d'Euler ont à voir avec.
Au début, les physiciens travaillant dessus se comptait sur les doigts de la main (Michael Green, John Schwarz), et petit à petit d'autres sont venus gonflés les effectifs puisque la théorie mathématique développée avait l'air de tenir la route.
La théorie des cordes a apporté énormément aux mathématiques de la fin du XXème siècle (pour preuve, Ed Witten a reçu la médaille Fields de mathématique pour ses travaux sur la théorie des cordes). Cette théorie a émulé la communauté des mathématiciens, ainsi que celles de physiciens, et a été à l'origine de la plus grande collaboration entre matheux et cordistes.
D'un point de vue expérimentale... la théorie des cordes souffrent de problème. En effet, les domaines d'énergie où ses effets deviennent patents sont hors de la portée actuelle de nos instruments (et probablement à jamais). En fait... tout dépend de la taille des dimensions supplémentaires, si ces dimensions sont grandes, alors les domaines d'énergie deviennent accessible, sinon ce ne sera pas le cas.
Il existe un autre problème, c'est le pouvoir prédictif de la théorie des cordes... En effet, il existe énormément de version de la théorie des cordes, et les propriétés qui en découlent dépendent de la façon dont les dimensions supplémentaires sont enroulées (1e500 possibilités au moins). Certains physiciens travaillent sur celle-ci commencent à désespérer puisqu'il faut choisir la géométrie de Calabi-Yau permettant de décrire notre monde (et apparemment la théorie des cordes peut quasiment s'adapter à n'importe quelle découverte : constante cosmologique nulle ? positive ? négative ? etc...)