[News] Nouvelle cible pour traiter l’addiction et la dépression

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[News] Nouvelle cible pour traiter l’addiction et la dépression

Message par Publication » 13/08/2011 - 0:00:07

Une nouvelle étude sur des souris a permis de mieux comprendre les mécanismes à l’origine des phénomènes d’addiction aux drogues et de dépression. Dans les résultats de ce travail publié dans la revue Neuron, il semblerait que le blocage de la voie de signalisation à l’origine du stress puisse réduire les effets délétères de celui-ci, incluant l’anxiété, la dépression et l’addiction. Chez les souris exposées au stress, une protéine appelée p38? mitogen-activated p...

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Eretol
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Re: [News] Nouvelle cible pour traiter l’addiction et la dépression

Message par Eretol » 13/08/2011 - 1:27:35

Publication a écrit :Ces résultats sont d’autant plus pertinents que les médicaments antidépresseurs sur le marché agissent à l’inverse de p38? MAPK. En effet, ils ont pour but d’augmenter la quantité de sérotonine disponible dans le cerveau en agissant sur les transporteurs de sérotonine.


On voit qu'ils nous servent des antidépresseurs sans vraiment savoir comment marche le corps humain... :pfff:
Bravo les pharmaceutiques et ceux qui autorise ça ! :clapclap:

Quand on ne sait pas, on ne fait pas ! :jap:

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franckpiton
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Re: [News] Nouvelle cible pour traiter l’addiction et la dépression

Message par franckpiton » 13/08/2011 - 9:32:41

Eretol a écrit :
Quand on ne sait pas, on ne fait pas !


Va dire cela aux alchimistes de la génétique !

Plus généralement, c'est bien de vouloir traiter les effets du stress et ainsi de nous rendre compatible avec une société stressante, mais ne serait il pas plus judicieux de vivre dans un environnement plus humain ?

Changer les hommes ou changer la société ?

Victor
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Re: [News] Nouvelle cible pour traiter l’addiction et la dépression

Message par Victor » 13/08/2011 - 11:37:49

Au 19ième siècle on prescrivait du laudanum contre la douleur produit à base d'opium ça donnait des accrocs à l’héroïne assez rapidement... "Voir Sherlock Holmes"

Loindici
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Re: [News] Nouvelle cible pour traiter l’addiction et la dépression

Message par Loindici » 13/08/2011 - 12:09:02

Eretol a écrit :
Publication a écrit :Ces résultats sont d’autant plus pertinents que les médicaments antidépresseurs sur le marché agissent à l’inverse de p38? MAPK. En effet, ils ont pour but d’augmenter la quantité de sérotonine disponible dans le cerveau en agissant sur les transporteurs de sérotonine.


On voit qu'ils nous servent des antidépresseurs sans vraiment savoir comment marche le corps humain... :pfff:
Bravo les pharmaceutiques et ceux qui autorise ça ! :clapclap:

Quand on ne sait pas, on ne fait pas ! :jap:

Je crois que c'est le principe de la médecine occidentale qui traite les effets avant d'en comprendre les causes. Alors que la médecine orientale apparemment cherche à traiter des origines, causes. Problème, elle le fait de manière totalement empirique, du moins aux yeux d'une médecine occidentale qui veut que pour qu'un "processus" de guérison soit validé ses effets soient démontrés. Or avec nos médicaments, on ne fait rien d'autre, c'est vrai, que de proposer des "processus" parfaitement empirique, vu qu'on voit les effets, on comprend "en gros" (parfois pas) et qu'on juge ou non ou pas de l'utilité d'une molécule en fonction des gains par rapports aux désavantages. Mais ça revient au même, on ne comprend pas le fonctionnement dans son ensemble et on a aucune idée de certains effets secondaires invisibles qui n'apparaissent pas dans les études. Et quand ils apparaissent, on ne peut pas les expliquer. Donc c'est sûr qu'on joue aux sorciers mais a-t-on le choix ? Bien sûr il y a le profit des entreprises pharmaceutiques mais il y a aussi toujours une demande du patient qui réclame de plus en plus que la médecine soit un service qui lui permettre de vivre éternellement dans le confort pour le prix de quelques pilules. Il me semble au moins qu'en orient en voulant traiter les problèmes à la base en s'attaquant à la cause (j'ai mal à la tête, pourquoi, au lieu de filer direct un anti-inflammatoire) quand la pharmacopée marche ça règle le problème, pas besoin de pilules à vie traiter les effets quand il serait plus utile de traiter la cause (Je peux avoir tout faux hein, dites moi si je me trompe^^)
franckpiton a écrit :
Plus généralement, c'est bien de vouloir traiter les effets du stress et ainsi de nous rendre compatible avec une société stressante, mais ne serait il pas plus judicieux de vivre dans un environnement plus humain ?

Changer les hommes ou changer la société ?

Voilà, la cause, c'est le stress^^ ça règle le problème. Après le tout est de savoir si la société et les hommes ne sont pas addictifs justement au stress. C'est un peu la base d'une société (capitaliste ou pas). La concurrence pousse à de meilleures innovations et performances, mais ça ne va pas sans stress et peur de l'échec. Ça ressemble à une table de jeu. Mis en compétition avec les autres et attiré par les gains, on joue pour gagner et on fait tout pour gagner avant de devenir totalement addictif au jeu, aux gains, à la récompense. Quand on joue il y a forcément des perdants. Le tout est de savoir ce qu'on peut proposer d'autre. La vie est comme un jeu. Le tout est de trouver un type de jeu où tout le monde gagne et où on limite donc les angoisses de tout perdre. Des jeux où on ne gagne pas forcément mais où on ne risquerait pas de perdre l'essentiel^^. En gros, il faudrait des secteurs "publics" qui assurent les besoins de base des concitoyens et des secteurs soumis à la concurrence qui ne détermineraient qu'un niveau de confort superflue. Mais il y a de fortes chances que même efficace, un tel monde resterait déprimant. En France, c'est sans doute là où on est le plus protégés par le "secteur public" et pourtant on est leader dans le consommation de psychotropes... Plus t'es protégé, plus t'as peur. Parfaitement paradoxal. Il doit bien y avoir quelque part une addiction au stress. Paradoxal mais nécessaire dans un monde où de toute façon on sera toujours confronté à la compétition sexuelle - besoin de plaire, stress ultime (les peines de cœurs doivent être pour une bonne part dans les dépressions et là le coupable est tout trouvé : notre addiction à l'amour, à l'intérêt de l'autre^^). La seule solution alors pour se débarrasser de toute forme de stress serait de supprimer la compétition sexuelle, donc la nécessité de faire des enfants, donc l'envie d'en faire, donc le goût du sexe, bref devenir immortel, asexué et mortellement insipide. C'est ça la nouvelle ère de l'humanité. S'émanciper de notre état mortel pour s'émanciper du même coup de toutes ses contraintes. Adieu la sélection naturelle, bonjour tristesse. On aura plus d'autre choix que de disperser nos clones sur d'autres planètes pour s'amuser encore de quelque chose, leur redonner à nouveau une sexualité pour les regarder de loin et voir s'ils trouvent une autre solution, une table de jeu où tout le monde gagne et où personne ne craindrait les pertes (j'ai l'intuition que les financiers en 2008 avec tous les montages ubuesques voulaient jouer à ce jeu où les gains sont exponentiels comme on multiplie les petits pains, un peu comme au monopoly où quand on a plus rien on se partage l'argent qu'il reste en banque) sans intervention de notre part, les regarder se tripoter la nouille avec nostalgie et se dire que finalement le temps où on pouvait réconforter notre voisine de palier parce qu'elle déprimait, c'était pas forcément une mauvaise addiction. On adore jouer au docteur quand on est môme, plus tard, la séduction continue d'être un jeu. Le devenir pour de vrai (docteur), résoudre tous les maux de l'humanité et se retrouver dans le vide stellaire à contempler le vide déprimant du cosmos, bah c'est moins drôle. Vive les pilules. Et tant pis si ça engraisse Crésus. L'addiction, c'est ce qui nous maintient en vie. Un jour, on nous vendra le stress en pilule, avec un composé tout droit dérivé de la feuille de coca et on demandera à Saint-Nicolas d'en faire la promotion.

alessandro pendesini
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Re: [News] Nouvelle cible pour traiter l’addiction et la dépression

Message par alessandro pendesini » 13/08/2011 - 16:40:38

Le stress est l’ensemble des mécanismes physiologiques qui permettent de stabiliser les fonctions vitales de notre organisme dans des conditions extérieures continuellement changeantes (principe de l’homéostasie)
Cependant il ne faut pas oublier qu’il existe deux sortes de stress, le bon et le mauvais. Un stress est considéré comme positif quand l’organisme est capable de le maîtriser, mais il devient défavorable quand il est désespérant !
L’insatisfaction permanente (irrationnelle), intrinsèque à l’humain, est peut-être l’une des sources tant du malaise de l’humain que des énigmes du plaisir.
Nous sommes des êtres bipolaires. Le cerveau oscille entre plaisir et déplaisir, entre joie et tristesse. La paralysie de la volonté dans la dépression et son exaltation dans la manie sont les témoins extrêmes de ce difficile équilibre entre deux tendances opposées.
Les critères matériels du bien-être sont variables avec les époques et les régions et dépendent des besoins appris beaucoup plus que des besoins fondamentaux.
Finalement, ne peut-on pas se demander si le problème du « bonheur » n’est pas un faux problème ?

hubble
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Re: [News] Nouvelle cible pour traiter l’addiction et la dépression

Message par hubble » 13/08/2011 - 23:26:53

Je rappelle que bon nombre de médicaments sont découverts par hasard, comme les antidépresseurs ou le viagra.
Quand on cherche dans google, on trouve :
""
La découverte des médicaments psychotropes est très récente puisqu'elle date des années 50. Tout commence, en 1952, par une découverte tout à fait par hasard. Un chirurgien, le Dr Henri Laborit, observe que la chlorpromazine, une molécule sensée limitée le choc post-opératoire, a des propriétés relaxantes et plonge ses patients dans un état de bien être ""

La médecine moderne s'appuie énormément sur la chimie parce que premièrement ça rapporte beaucoup et deuxièment on évite de se poser trop de questions sur les causes et en particulier notre mode de vie toujours plus axé sur la performance et le rendement pour un résultat assez décevant, il faut l'admettre.
De plus, on voit apparaitre des résistances aux antibiotiques qui remettent en question cette pratique généralisée.
Dans le domaine du cerveau, on en est encore aux balbutiements étant donné notre manque de connaisance sur le fontionnement des neurones.

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