Une mutation génétique augmente la longévité et la survie au cancer

Publié par Adrien,
Source: BE Danemark numéro 16 (3/07/2007) - Ambassade de France au Danemark / ADITAutres langues:
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Des scientifiques danois ont découvert une mutation génétique qui augmente la longévité et la capacité à survivre à un cancer. Le professeur Børge G Nordestgaard et ses collègues de l'Université de Copenhague ont rapporté ces résultats dans une étude parue dans l'édition du 11 juin 2007 du The Journal of Experimental Medicine.


Représentation d'une section de la double hélice d'ADN

Un des gènes qui agit contre le cancer est le gène TP53, car il code la protéine p53, protéine suppresseur de tumeur. Quand l'ADN cellulaire est endommagé, la protéine p53 empêche la cellule endommagée de se répliquer ou la fait mourir. Alors que ces deux mécanismes protègent contre le cancer, trop de morts cellulaires ou trop peu de blocage du cycle cellulaire pourraient mener à la longue à une panne globale du système cellulaire.

L'équilibre entre ces deux stratégies est contrôlé par une mutation génétique, qui altère un seul acide aminé dans la protéine p53 et qu'on trouve en double dose chez 7% des individus. Cette mutation augmente les capacités de la protéine p53 à arrêter la division cellulaire et diminue sa capacité à provoquer la mort cellulaire. Ainsi Nordestgaard et ses collègues se sont demandés, le cas échéant, quels étaient les avantages à long terme d'avoir cette mutation.

Dans une étude faite sur plus de 9000 citoyens danois, les auteurs ont trouvé que les personnes qui possédaient cette mutation vivaient en moyenne 3 ans de plus que ceux qui ne la possédaient pas. Cette augmentation de 3 ans de la durée de vie, contrôlée par un simple facteur génétique, est significative au regard des facteurs à risques liés au style de vie, comme le tabagisme, où les non-fumeurs vivent en moyenne 12 ans de plus que les fumeurs.

Cette mutation améliore également les chances de survie au cancer. Les personnes qui possédaient la mutation avaient 13% de chances en plus de survivre 5 ans après le diagnostic, en comparaison avec ceux qui ne la possédaient pas. Alors que la raison de ces effets est encore peu claire, les auteurs de l'étude ont postulé que la mutation favoriserait au final la longévité car elle réduit l'apoptose (ou suicide cellulaire).

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