Pourra-t-on un jour freiner le vieillissement du cerveau et ainsi prévenir des maladies comme l'Alzheimer et le Parkinson ? Oui, à la condition d'établir la programmation génétique lié à la dégénérescence des neurones. Selon une étude publiée dans The Journal of Neuroscience, une équipe de chercheurs de l'Université de Montréal, de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont et du Lawrence Berkeley National Laboratory a effectué un pas de géant dans cette direction en identifiant le gène qui contrôle le vieillissement normal et pathologique des neurones du système nerveux central.
Le premier facteur de risque des maladies comme la dégénérescence maculaire, le Parkinson et l'Alzheimer est l'âge. Bien que plusieurs chercheurs essaient de mieux comprendre la génétique et la pathophysiologie de ces maladies, peu d'études se sont attaquées aux mécanismes moléculaires de base contrôlant le vieillissement neuronal.
Le Dr Gilbert Bernier, de l'Université de Montréal et de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, a dirigé l'équipe qui a identifié une mutation chez la souris qui récapitule de façon hyper accélérée le vieillissement du système nerveux central et de l'œil. Les résultats démontrent que le gène Bmi1 est requis dans les neurones de la rétine et du cortex cérébral pour prévenir l'activation de la voie p53 et l'accumulation de radicaux libres.
"En somme, il est maintenant établi que le gène Bmi1 est un régulateur direct du vieillissement cellulaire dans les neurones du cerveau et de la rétine des mammifères via son action sur les mécanismes de défense contre les radicaux libres", indique le Dr Bernier.