L'horloge sur 24 heures qui aide les monarches à garder le cap dans leur voyage tandis que le soleil se déplace dans le ciel se trouve dans leurs antennes indique une nouvelle étude, et non pas dans leur cerveau comme on le pensait jusqu'à présent.
Au cours de leur migration d'automne à partir de différentes régions d'Amérique du Nord vers le Mexique, les monarches se
servent de la position du
soleil pour en déduire leur direction et une horloge
interne doit pour cela tenir compte du
déplacement de l'astre au cours de la journée. Les monarches ont bien une
horloge circadienne dans leur
cerveau, supposée être la première base de
temps pour la
navigation des papillons, mais des
observations vieilles de 50 ans suggéraient déjà que les antennes jouaient aussi un rôle important.
Pour y voir plus clair, Christine Merlin, de l'
University of Massachusetts Medical School à Worcester, et ses collègues ont enlevé par
chirurgie les antennes à des monarches, puis ont relié les papillons à un fil et les ont placés dans un
simulateur de vol à l'extérieur. Les papillons ont perdu leur
orientation normale vers le
sud-ouest, même si les molécules de leur horloge cérébrale continuaient à marquer le temps. D'autres expériences où les antennes de monarches avaient été recouvertes de laque transparente ou noire ont indiqué que l'horloge circadienne dans ces organes était bien responsable du temps
fourni pour l'orientation en fonction du soleil.
Dans un article de la revue
Science, il est précisé que la nature exacte du lien entre les horloges antennaire et cérébrale n'est pas encore élucidée. Merlin et ses collègues notent que d'autres
insectes naviguant au soleil pourraient se servir de la même manière de leurs antennes.