Ariane 6: les essais après l'assemblage final

Publié par Redbran le 23/10/2022 à 13:00
Source: CNES
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C'est une nouvelle étape majeure dans la préparation des essais à feu d'Ariane 6. Le portique mobile abrite désormais un lanceur totalement intégré.


Les équipes de la campagne d'essai Crédits: CNES/ESA/Arianespace/Optique Vidéo CSG/JM Guillon, 2022

Avec le hissage du composite supérieur sur le corps central, c'est une Ariane 6 complètement assemblée qui se dresse sous le portique mobile depuis la mi-octobre. Cette opération a été effectuée dans le cadre de la campagne CTLI ZL 1.3, consistant à transférer la coiffe du lanceur depuis le hall d'encapsulation du bâtiment d'assemblage final (BAF-HE) jusqu'à la zone de lancement puis à la fixer sur le corps central. L'objectif de cet essai, réalisé avec une coiffe vol dans laquelle est encapsulée une maquette représentative d'un satellite, était de valider le transport de l'étage supérieur sur le véhicule UCT (Upper Composite Trailer) spécialement construit pour Ariane 6, puis son intégration mécanique sur le lanceur. Il a également permis d'enregistrer les durées pour les intégrer dans un plan d'opération standard et de tester différentes configurations.

Selon Pascal Gomez, chargé d'affaires fluides au CNES, "un des enjeux de ces phases de préparation est qu'il n'y ait pas de rupture des conditions d'ambiance à l'intérieur de la coiffe pendant le transfert et l'assemblage afin de garantir la propreté de l'environnement et la stabilité de la température et de la ventilation tout au long des différentes opérations".

Une ventilation permanente

Avant le hissage de la coiffe sur l'UCT, on connecte une flexible 6 bars air sur la porte outillage de la coiffe pour maintenir la surpression à l'intérieur et éviter que son environnement interne soit pollué. "C'était la première fois que nous effectuions ce raccordement. L'essai a permis de vérifier le cheminement du flexible de 50 m de long et de contrôler la propreté de l'air distribué", explique Pascal Gomez. Ensuite, la plateforme mobile a été descendue jusqu'au sol, puis un palonnier a hissé la coiffe sur l'UCT. Le système de ventilation de l'UCT a pris le relais du flexible pour assurer une ventilation charge utile et maintenir une surpression dans la coiffe. Le flexible a alors été déconnecté pour permettre le roulage jusqu'à la zone de lancement, qui s'effectue à une vitesse maximale de 11 km/h pendant 2h et 20 minutes. Dans le cadre de cette campagne d'essais, les paramètres d'hygrométrie, de température et de classe de propreté ont fait l'objet d'une surveillance permanente pour contrôler le réglage de la ventilation à partir de l'UCT.

Une fois le convoi arrivé au pied du portique mobile, la coiffe a été raccordée au système de surpression pour le hissage via un flexible sur la porte outillage, puis le composite supérieur a été hissé et positionné sur le corps central, en réutilisant le palonnier qui avait servi à la placer sur l'UCT. "Les deux éléments sont fixés via une liaison boulonnée. On raccorde ensuite les 2 boas de ventilation charge utile et les 2 boas de ventilation LVA pour faire un essai de ventilation en débit. Cette opération marque la fin de l'essai CTLI ZL 1.3. Nous nous mettons ensuite en position d'attente avec le flexible de surpression raccordé pour assurer une surpression dans la coiffe jusqu'à la fin des essais G4 qui valident les procédures automatiques sur le banc de contrôle", conclut Pascal Gomez.


Ariane 6 sous le portique mobile Crédits: CNES/ESA/Arianespace/Optique Vidéo CSG/JM Guillon, 2022


Le lanceur prêt pour la prochaine campagne CTLI ZL FUNC. Crédits: CNES/ESA/Arianespace/Optique Vidéo CSG/JM Guillon, 2022

Après cette campagne, et une fois les essais G4 terminés, ce sont les essais CTLI ZL FUNC (pour Combined Test Launcher Integration en Zone de Lancement, FUNCtional part) qui prendront le relais. Ils consisteront à effectuer les raccordements électriques et fluidiques et, notamment à dérouler tous les essais de ventilation du composite supérieur, en testant différentes configurations de débits et de température au niveau des interfaces avec les charges utiles hautes et des interfaces LVA. "Nous vérifierons notamment l'atteinte stable de la température demandée à l'interface sol-bord et la durée nécessaire pour atteindre cette stabilisation", précise Pascal Gomez. Ces essais se dérouleront en parallèle des essais de ventilation côté lanceur pour s'assurer que tout fonctionne correctement.

Voir aussi notre autre actualité: La première Ariane 6 complète assemblée sur son pas de tir pour les essais combinés.
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