Des chercheurs de l'Université de Floride ont montré dans une méta-analyse que l'augmentation des prix des boissons alcoolisées permettait de réduire de manière significative à la fois la consommation d'alcool mais surtout la plupart des conséquences négatives et coûteuses associées à l'alcool. Ce travail sera publié dans l'édition de novembre du American Journal of Public Health.
Selon les chercheurs, les taxes sur l'alcool ont considérablement plus d'effets que toutes les campagnes de prévention des dangers liés à l'alcool. Les résultats de l'étude suggèrent que doubler les taxes actuelles permettrait, en moyenne, une réduction de 35% de la mortalité liée à l'alcool, de 11% des accidents de la route, de 6% des maladies sexuellement transmissibles, de 2% des violences et de 1,4% des crimes. Du fait du peu de données fiables sur le sujet, aucune conclusion claire n'a pu être établie entre l'augmentation du prix de l'alcool et le nombre de suicides. Pour arriver à ces résultats, les scientifiques ont cumulé des informations à partir de publications scientifiques sur le sujet dans les 50 dernières années. Ces données correspondent à 50 articles contenant 340 estimations des effets du prix de l'alcool sur une variété de phénomènes liées.
Cette étude fait suite à une précédente méta-analyse, regroupant les résultats de 112 articles scientifiques, à travers laquelle les chercheurs ont estimé qu'une augmentation de 10% des taxes sur la vente d'alcool résulterait en une réduction d'environ 5% de sa consommation. Ensemble, ces 2 études renforcent l'hypothèse qu'une augmentation du prix de l'alcool serait la meilleure solution à une réduction de sa consommation et des conséquences néfastes associées.