Une modification dans la manière dont l'ADN est emballé par les protéines peut contribuer au développement d'une forme rare de cancer de l'ovaire en causant l'expression ou la répression inappropriée de l'expression de certains gènes.
Cette découverte corrobore des données de plus en plus nombreuses montrant que les protéines intervenant dans l'expression du génome, c'està- dire le contrôle épigénétique, jouent un rôle clé dans le développement du cancer chez l'homme. Dans leur étude, Sian Jones, de l'Howard Hughes Medical Institute et du Johns Hopkins Kimmel Cancer Center à Baltimore, et ses collègues ont recherché des mutations génétiques dans le carcinome à cellules claires, une forme rare mais létale de cancer de l'ovaire.
Sur 42 tumeurs examinées, 57 pour cent présentaient des mutations qui inactivaient ARIDI A, un gène codant pour une protéine responsable du compactage de l'ADN, dans le complexe de remodelage de la chromatine. Des changements dans ce remodelage peuvent modifier les gènes exprimés ou pas, aussi la perte de ARIDI A dans les tumeurs mène-t-elle à l'expression inappropriée (ou absente) de gènes qui contrôlent la croissance du cancer. L'identification de gènes comme ARIDI A très souvent mutés dans les tumeurs humaines peut apporter de précieux indices sur les voies moléculaires conduisant à l'expansion des tumeurs.