Quand des cellules normales sont endommagées et qu'elles ne peuvent pas être soignées, elles meurent : c'est l'apoptose. Les cellules cancéreuses ne meurent pas et continuent de se développer.
Le cancer est une maladie caractérisée par une prolifération cellulaire anormalement importante au sein d'un tissu normal de l'organisme, de telle manière que la survie de ce dernier est menacée. Ces cellules dérivent toutes d'un même clone, cellule initiatrice du cancer qui a acquis certaines caractéristiques lui permettant de se diviser indéfiniment. Au cours de l'évolution de la maladie, certaines cellules peuvent migrer de leur lieu de production et former des métastases. Pour ces deux raisons, le dépistage du cancer doit être le plus précoce possible.
« Cancer » est un terme général désignant une maladie pour lesquelles certaines cellules du corps humain se divisent d'une manière incontrôlée. Les nouvelles cellules résultantes peuvent former une tumeur maligne (un néoplasme) ou se propager à travers le corps.
Les facteurs de risques sont internes (génome, mutation,), induction par un agent infectieux... et/ou externes (alimentation, irradiation..)
Plusieurs types de cancers semblent en augmentation, pour des raisons environnementales ou de modes de vie, ainsi que - pour une partie des cas seulement - en raison du vieillissement de la population. Les taux de cancers détectés augmentent dans chaque tranche d'âge, une meilleure détection qu'autrefois ayant aussi un rôle dans cette augmentation.
Terminologie
L'oncologie (ou cancérologie) est la spécialité médicale d'étude, de diagnostic et de traitement des cancers. Elle est pratiquée par des médecins oncologues ou cancérologues. Ceux-ci peuvent être suivant leur spécialité chimiothérapeutes ou radiothérapeutes.
Du fait d'une image négative sur le pronostic auprès du public, le cancer a de nombreux synonymes employés par les médecins : tumeur maligne, néoplasie, néoplasme, polymitose, carcinome…
Certains termes sont plus répandus dans la langue populaire : tumeur, crabe…
Causes
Facteurs de risque
Il existe de nombreux facteurs prédisposant au cancer : ils sont appelés cancérigènes, carcinogènes ou cancérogènes. L'étude de ces facteurs est celle de la cancérogenèse. Les facteurs de risque du cancer peuvent être endogènes (provenant de l'organisme) ou exogènes (extérieurs à l'organisme).
Risques endogènes
Le risque génétique (ou risque endogène). Dans certains cas, l'apparition d'un cancer a une composante héréditaire. C'est le cas de certains comme le cancers du sein. Certains cancers induits par certains comportementaux transmis de génération en génération (consommation d'alcool ou de tabac peuvent être confondu avec un risque génétique vrai), et inversement certains gènes prédisposant au cancer pourraient n'être activés que dans certaines circonstances (obésité, alcoolisme..).
Risques environnementaux
Les facteurs exogènes de risque (facteurs non-génétiques ou « environnementaux » ; environmental factors pour les anglophones) dépassent le seul champ de l'environnement (au sens français du terme), puisque recouvrant aussi, par exemple, les bactéries et virus inducteurs de cancers. Ils sont pour partie induits à l'environnement et pour partie aux comportements à risque qui augmentent l'exposition de l'individu à ces facteurs.
On distingue notamment (liste non limitative):
Le tabac
Le tabac est un facteur de risque majeur pour différents cancers (voies respiratoires, ORL, vessie).
La consommation d'alcool (même à dose modérée);
L'éthanol est classé dans la liste des cancérogènes du groupe 1 du CIRC ; il augmente le risque de plusieurs cancers, et ceci d'autant plus que la dose ingérée est importante. Les cancers les plus favorisés par l'alcool sont :
les cancers des voies aérodigestives supérieures : cancer de la bouche (langue, cavum, lèvres), cancer de l'œsophage, cancer de l'estomac;
le cancer du sein ; une femme consommant 50 grammes d'alcool par jour (5 pintes de bière, 5 verres de vin) augmente son risque de développer un cancer du sein de 50%. Pour 18g/jour (2 verres) son risque reste augmenté de 7 %.
Les radiations
Les radiations, dont les UV du soleil, sont cancérigènes. Il est donc important d'utiliser correctement les crèmes solaires lors d'une exposition prolongée au soleil car cela augmente considérablement le risque de cancers de la peau à cause des ultraviolets .
Des virus, des bactéries
Virus et bactéries font partie des facteurs exogènes du cancer. Certains cancers peuvent être provoqués par des virus, tels le cancer du col de l'utérus provoqué par le VPH.
L'obésité jouerait un rôle dans près de 4 % des cancers, et pour beaucoup des cancers hormonaux-dépendants (du sein et de l’utérus et semble-t-il colorectal, de la vésicule biliaire, de la prostate, du pancréas et des reins ; à cause d'une production oestrogéniques anormale et accrue dans les tissus gras). C'est un facteur de risque en forte augmentation, lui même éventuellement induit par des perturbateurs endocriniens également facteurs de risque.
On a récemment estimé aux États-Unis qu’un indice de masse corporelle de 30 à 35 (seuil de l'obésité) augmente d'un tiers le risque de mourir du cancer .
100.000 cas de cancer seraient ainsi causés par l'obésité chaque année pour les années 2000-2010 ;
Une étude américaine récente a conclu que 9 % des cas de cancer colorectal, 17 % des cas de cancer du sein, 21 % des cas de cancer de la vésicule biliaire, 24 % des cas de cancer du rein, 28 % des cas de cancer du pancréas, 35 % des cas de cancer de l'oesophage et une écrasante majorité de 49 % des cas de cancer de l'endomètre avaient l'obésité comme cause probable.
De plus les chances de survie sont moindres chez l'obèse, car leur cancer est souvent détecté plus tardivement. Aux USA où l'obésité a fortement progressé (touchant 15 % des enfants et adolescents de 6 à 19 ans en 2000, avec 65 % des adultes étant soit en situation embonpoint, soit obèse, soit 3 fois plus qu'en 1980), elle serait même déjà la cause de 14 % des décès par cancer chez les hommes et 20 % chez les femmes (devant le tabagisme).
Probablement pour les mêmes raisons (hormonales), l'obésité de la mère aggrave aussi le risque de cancer du testicule chez le futur enfant (on en avait déjà un indice avec un taux plus faible de cancer des testicules observé chez les hommes conçus durant la dernière guerre mondiale en Europe de l'Ouest; alors que la nourriture était rationnée).
Pourtant, environ 40 % des gens sondés sur tous les continents ne connaissaient pas le lien entre obésité et cancer. Le message de la campagne mondiale 2009 contre le cancer de l'UICC était qu'environ un cancer sur trois parmi les cancers les plus communs pourraient être évités par un poids normal, entretenu par une alimentation saine et équilibrée et une activité physique suffisante.
Une étude récente a conclu que le risque de cancer du pancréas double pour ceux qui étaient obèses ou en surpoids à l'adolescence, par rapport à ceux qui n'ont jamais été obèses ou en surpoids. Sur tous les cas de cancer étudiés, 27 % ont été attribués à l'obésité (les autres facteurs de risque pour ce type de cancer sont surtout le tabagisme (25 % des cas) puis le diabète).
Certains perturbateurs endocriniens
Des substances proches des hormones naturelles sont fortement soupçonnées d'initier des cancers dits "hormonaux-dépendants" (ex. : cancer du sein) ; la perturbation peut se produire in utero et donner par exemple des cancers du testicule, ou d'autres types de cancers susceptibles d'être induits par des molécules telles que le distilbène.
L'éclairage artificiel
Il est évoqué, et parfois assimilé à la catégorie pollution lumineuse (pour le cancer du sein au moins), via une perturbation endocrinienne chez les femmes exposées à une lumière artificielle la nuit.
L'alimentation
L'alimentation joue un rôle dans la survenue de cancers. La consommation régulière de fruits et légumes diminuerait légèrement le risque de survenue d'un cancer.
La pollution
Le rôle exact des polluants dans la genèse des cancers reste difficile à évaluer. Les cancérologues accusent notamment la pollution chimique (pesticides, etc.) d'être responsable d'une grande majorité de cancer, en contradiction avec le rapport de l'académie des sciences de médecine et de le centre international de recherche sur la cancer de 2007. Relèvent également de la pollution les cancers provoqué par le contact, en milieu professionnel, avec des produits cancérogènes, notamment : amiante, benzène, arsenic, formaldéhyde, gaz moutarde, iode 131, radon, etc. et des produits de « mélanges » telles les poussières de bois, le goudron de houille et la suie. L'OMS estime à 10% la proportion de cancers liés au travail, ce qui correspond à plus de 200 000 décès annuels (rôle de l'amiante par exemple dans le mésothéliome).
Selon le rapport 2007 de l'Académie nationale française de médecine, le tabac reste la principale cause de cancer. Viennent ensuite l'alcool, le surpoids et l’insuffisance d’exercice physique, puis les expositions professionnelles et les traitements hormonaux de la ménopause de la femme. La moitié des origines du cancer demeurent inexpliquées.
l'évitement ou la diminution de l'exposition aux cancérogènes de l'environnement et industriels : principalement, la lutte contre le tabagisme, la consommation excessive d'alcool et de graisses animales, l'exposition excessive au soleil, les normes de construction (désamiantage), manutention de produits dangereux dans le cadre professionnel, étude REACH ;
le rôle protecteur de certains éléments : fibres, vitamines et autres antioxydants (céréales, légumes verts, fruits), ainsi que le thé vert (plus que le noir) ou le chocolat et plus précisément les aliments contenant de la catéchine ;
On peut y ajouter le traitement des lésions précancéreuses, pour éviter les métastases, bien qu'il s'agisse aussi de traitement « curatif ».
Il convient de faire la différence entre la prévention, qui cherche à diminuer la survenue de la maladie en luttant contre ses facteurs favorisants, et le dépistage, qui cherche à mettre en évidence une maladie de manière précoce pour la traiter plus facilement.