Compter les votes et les opinions autrement

Le vote nécessite le plus souvent un choix simple, voire binaire. Pourtant, de nombreuses autres méthodes de décomptes de votes existent, mais la complexité des procédures et des calculs fait qu'elles sont rarement utilisées.

D'où l'idée de fournir des logiciels pour faciliter leur mise en oeuvre. Exemple, avec Selectricity, un système de vote préférentiel imaginé par des chercheurs du MIT: les votants classent les options dans l'ordre de leur préférence et le logiciel calcule les résultats selon plusieurs méthodes. L'avantage, explique son concepteur, Benjamin Mako Hill, chercheur au Centre pour les médias civiques du futur du MIT: générer une plus grande satisfaction des électeurs qu'un vote traditionnel.

Le groupe de travail sur les décisions multicritères de l'université de Saragosse ainsi que l'université polytechnique de Madrid travaillent à prendre en compte les opinions de personnes, un peu comme si on utilisait la teneur des commentaires d'une publication pour déterminer une note, un vote ou une opinion. Lors d'un test, des étudiants sont invités à donner leur avis sur la mise en place d'un complexe de loisir. Leurs commentaires seront ensuite analysés avec des technologies d'analyses de données (data mining) pour connaître plus précisément les tendances d'ensemble. A terme, ce type d'analyse a pour but de mieux comprendre les raisons et les processus qui nous font changer d'avis, rien de moins.

Autre exemple, appliqué à la recommandation plutôt qu'au vote, le programme Swotti. Swotti est un moteur de recherche d'opinions, sémantique (parce qu'il est capable de regrouper des qualificatifs ensembles pour construire des graphes d'opinions), qui scrute le web et applique des filtres pour classer et affiner les appréciations des utilisateurs sur des produits.