COVID long: des dommages au cerveau même pour les formes légères

Publié par Redbran le 10/08/2024 à 08:00
Source: BMC Psychology
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Les effets persistants du COVID-19 se manifestent non seulement chez les patients atteints de formes graves, mais aussi chez ceux qui ont eu des formes légères. Une étude récente de l'Université de São Paulo révèle que des déficits de mémoire et d'attention peuvent durer plus de 18 mois après l'infection, même chez les patients non hospitalisés.


Image d'illustration Pixabay

Les séquelles cognitives, telles que les pertes de mémoire et les déficits d'attention, sont couramment rapportées par les survivants des formes graves du COVID-19. Toutefois, ces mêmes troubles ont été observés chez des patients atteints de formes légères plus de 18 mois après l'infection, selon une étude de l'Université de São Paulo (USP) au Brésil.

Publiée dans la revue BMC Psychology, l'étude met en évidence la nécessité de stratégies de réhabilitation plus complètes pour traiter les impacts cognitifs durables du COVID long. Les données collectées auprès de 302 volontaires indiquent que 11,7 % des patients légers, 39,2 % des patients modérés et 48,9 % des patients sévères présentaient des déficiences cognitives.

Antônio de Pádua Serafim, auteur principal de l'article et professeur à l'Institut de Psychologie (IP-USP), a souligné que les troubles de la mémoire et de l'attention étaient présents chez un nombre non négligeable de personnes ayant eu des formes légères ou modérées de COVID-19.

Les résultats de l'étude, financée par la FAPESP, montrent l'impact potentiel de la neuroinflammation due à l'infection par le SARS-CoV-2. Certains patients n'ayant pas nécessité de soins intensifs ou d'hospitalisation présentaient néanmoins des troubles de la mémoire et de l'attention, suggérant un effet direct de l'infection sur le système nerveux central.

Les fonctions cognitives comme la mémoire et l'attention sont cruciales dans la vie quotidienne. Les participants à l'étude ayant de faibles scores aux tests de mémoire et d'attention ont rapporté des difficultés à se souvenir de mots ou à effectuer des activités routinières, comme oublier des casseroles sur le feu ou ne pas aller chercher les enfants à l'école.

Serafim travaille en collaboration avec d'autres chercheurs de l'USP pour développer des programmes visant à atténuer les pertes cognitives causées par le COVID-19. Ces techniques comprennent la neurostimulation et le neurofeedback, qui visent à améliorer les fonctions cérébrales par la neuromodulation.

Bien que des études de cas isolées aient montré des résultats prometteurs, il reste beaucoup à faire pour établir des programmes efficaces de stimulation et de réhabilitation cognitive pour les patients post-COVID. La pandémie sévère est terminée, mais ses séquelles persistent, soulignant la nécessité d'interventions continues.
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