Découverte de la première exoplanète tellurique

Publié par Adrien,
Source: flashespace.com
Illustration: ESOAutres langues:
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Plus de 10 ans après la découverte de la première exoplanète (planète extrasolaire), une équipe de scientifiques vient d'annoncer la découverte d'une exoplanète tellurique. Il s'agit de la première planète de ce type découverte autour d'une étoile autre que le Soleil.

Jusqu'à présent, les 170 exoplanètes mises en évidence étaient tout simplement des géantes gazeuses. La première exoplanète fut détectée en octobre 1995 par Michel Mayor et son équipe du Département d'Astronomie de l'Université de Genève, elle orbite autour de l'étoile 51 Pegasus


Vue d'artiste de la planète OGLE-2005-BLG-390Lb

Cette annonce marque une nouvelle étape dans la traque des 'exoTerres', ces exoplanètes similaires à la Terre. C'est-à-dire des planètes recouvertes d'une croûte, d'une masse maximale de deux fois et demi celle de la Terre, évoluant à l'intérieur de la zone d'habitabilité de leur étoile et potentiellement habitables.

La planète OGLE-2005-BLG-390Lb


La nouvelle planète, baptisée du nom très poétique de OGLE-2005-BLG-390Lb, tourne autour d'une naine rouge. Sans être au sens strict une exoTerre, la planète est seulement 5 fois plus massive que la Terre. Elle se situe à près de 22.000 années-lumière de nous, pas très loin du centre de la Voie Lactée, ce qui en fait la planète la plus éloignée jamais observée. L'orbite de la nouvelle exoplanète est 3 fois plus éloignée de son étoile que ne l'est celle de la Terre par rapport au Soleil, et elle effectue une révolution en environ 10 ans.

Il s'agit de l'exoplanète la moins massive observée à ce jour. Sa surface est faite de roche et de glace de sorte que si l'on devait la comparer à une planète du Système Solaire, on penserait plutôt à Pluton qu'à des corps telluriques comme Vénus ou la Terre. Sa surface rocheuse est vraisemblablement enfouie sous une couche glacée dont la composition est inconnue et sa température est estimée à -220°C, ce qui est évidemment trop froid pour que puisse exister de l'eau sous forme liquide, en tout cas en surface. Enfin, bien qu'il soit peu probable que celle planète possède une couche gazeuse, il n'est pas exclu qu'elle retient une très fine atmosphère.

OGLE-2005-BLG-390Lb est également la seule exoplanète découverte jusqu'ici en accord avec nos théories de la formation du Système Solaire. Jusqu'à présent, les exoplanètes plongeaient les scientifiques dans l'expectative. Certaines sont si massives que l'on a été contraint de les appeler des Jupiter chauds, en raison de leur masse, équivalente à plusieurs fois celle de Jupiter, tandis que d'autres ressemblent plus à des naines blanches qu'à des planètes. Enfin, la plupart de ces exoplanètes évoluent très près de leur étoile, ce qui est vraiment surprenant pour des objets gazeux.

Cette découverte est également un signe fort de l'existence d'une population similaire en très grand nombre, bien que difficilement détectable. Autour des naines rouges, les étoiles les plus communes de notre galaxie, se trouve la zone la plus favorable à la formation de planètes de masse comprise entre celle de la Terre et de Neptune, à une distance de 1 à 10 fois celle de la Terre au Soleil.

Observation par la technique de lentille gravitationnelle


Cette planète a été détectée par microlentille (ou lentille gravitationnelle), dans le cadre d'une campagne d'observation conjointe des réseaux PLANET/RoboNet, OGLE et MOA. Ce phénomène est bien connu des astronomes et a été prédit par Albert Einstein en 1912. Il permet à une étoile d'apparaître temporairement plus lumineuse qu'elle ne l'est en réalité, par le simple passage d'un objet entre cette dernière et la Terre (place de l'observateur). Le champ gravitationnel de l'objet affecte alors la lumière du corps observé plus ou moins longtemps, en fonction de sa masse. Si le corps observé est une étoile, la déformation peut durer environ un mois. Dans le cas de planètes, le phénomène peut durer une journée pour des géantes gazeuses et quelques heures pour des planètes de type terrestre. Il s'agit aujourd'hui de la seule technique capable de détecter des planètes semblables à la Terre.

Evidemment, les astronomes n'observent pas la planète, juste les effets directs causés par sa masse (gravité).
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