Une équipe de l'Université McGill (Montréal) a découvert un gène mutant améliorant la mémoire à long terme chez la souris de laboratoire. En utilisant un gène mutant régulateur de la séquence du passage de la mémoire à court terme à la mémoire à long terme chez la souris, les chercheurs sont parvenus à manipuler les réactions biochimiques dans le cerveau de l'animal afin d'en contrôler la mémoire et le comportement cognitif - permettant ainsi de prolonger et de réduire la fonction de la mémoire à long terme. Les résultats de cette étude sont publiés dans la revue Cell.
Les chercheurs ont mené différents tests sur la mémoire spatiale, dont le labyrinthe d'eau de Morris, dans le cadre duquel une souris est disposée à l'intérieur d'une piscine remplie d'eau où se trouve une plate-forme invisible, située sous la surface. Après avoir mis en place des signaux visuels aux quatre coins de la piscine, les chercheurs analysent le temps dont la souris a besoin pour se rappeler, à l'aide des signaux, où se trouve la plate-forme. Grâce notamment à ce test, les chercheurs ont découvert que les souris disposant du gène mutant présentaient des capacités accrues en matière d'apprentissage et de mémorisation.
"La prochaine étape consiste à étudier différents composés et à entreprendre des travaux de recherche entourant la mise au point d'un médicament destiné à améliorer la mémoire à long terme chez l'humain", a conclu le Pr Sonenberg. L'équipe de chercheurs espère que cette découverte mènera à l'amélioration de la qualité de vie chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer ou d'affaiblissement de la mémoire.