Une nouvelle technologie de fabrication des batteries vient d'être récemment décrite par des experts. Ce travail important de recherche concerne un procédé plus respectueux de l'environnement pour fabriquer des batteries haute puissance lithium-ion qui associe la biologie à la chimie.
Yun Jung Lee, du Massachusetts Institute of Technology à Cambridge, et ses collègues ont mis au point une méthode programmant génétiquement le virus M13 pour servir d'échafaudage dans la construction des électrodes très conductrices destinées aux batteries de forte puissance.
Les virus ont ainsi été conçus pour permettre la croissance de phosphate de fer amorphe à leur surface. Ce matériau n'est pas un bon conducteur normalement mais devient une composante utile pour les piles lorsqu'il est travaillé à l'échelle du nanomètre. Les extrémités des virus ont été conçues pour pouvoir se lier à des nanotubes de carboneformant une structure en réseau dans la batterie qui favorise la conductivité électrique.
Les chercheurs ont pu observer que les virus clonés pour avoir l'affinité la plus forte pour les nanotubes de carbone permettaient alors des vitesses de charge et de décharge du phosphate de fer comparable aux électrodes cristallines actuelles au phosphate de fer et de lithium qui est plus cher et plus toxique. En faisant appel à des principes de base de la biologie, Lee et ses collègues ont trouvé une structure à basse température et plus respectueuse de l'environnement capable de transformer des matériaux à faible conductivité électronique en de vraies électrodes. Dans le futur, ces électrodes pourraient se voir incorporées aux batteries à forte puissance des appareils portables et dans les véhicules électriques hybrides.