Des humains déjà présents en Amérique bien plus tôt que supposé

Publié par Redbran,
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La découverte de nouvelles empreintes fossiles bouleverse nos connaissances sur la présence humaine en Amérique. Contrairement à ce que l'on croyait, des humains auraient foulé ce sol bien plus tôt qu'imaginé.


Les empreintes proviennent d'un groupe de personnes de différents âges.
Crédit: National Park Service

Longtemps, la communauté scientifique a pensé que les humains avaient atteint le cœur de l'Amérique du Nord il y a environ 14 000 ans. Ce passage aurait été rendu possible par la fonte des glaces à la fin de la dernière ère glaciaire. Mais une étude récente publiée dans la revue Science chamboule ces théories.

Les experts du 20e siècle évoquaient un corridor libre de glace entre deux immenses calottes glaciaires pour expliquer la migration humaine. Mais des découvertes récentes montrent des traces humaines datant de 23 000 ans dans le Nouveau-Mexique, remettant en cause cette vision.

Si les humains étaient déjà présents en Amérique pendant la dernière ère glaciaire, cela suggère soit des voies de passage à travers les glaces, soit une présence bien plus ancienne.

Dater le pollen


Le pollen fossilisé s'est révélé être un outil scientifique de choix. Des analyses au radiocarbone ont été effectuées sur des graines trouvées dans les sédiments où les empreintes ont été découvertes. Cette méthode permet de dater les organismes morts au cours des 50 000 dernières années.

Des chercheurs ont mis en doute ces dates, évoquant un possible "effet d'eau dure". Cet effet pourrait fausser les données en vieillissant artificiellement le carbone-14 contenu dans le pollen. Mais des tests plus poussés ont confirmé l'âge des empreintes.

Kathleen Springer et Jeff Pigati du United States Geological Survey ont employé une technique médicale, la cytométrie en flux, pour compter et isoler les grains de pollen. Après de longs travaux en laboratoire, les résultats ont validé la chronologie initiale et écarté l'effet d'eau dure.

Cette nouvelle étude ajoute une pierre à l'édifice de notre compréhension de la présence humaine en Amérique. Elle ouvre la voie à de nouvelles recherches qui pourraient redéfinir notre vision de la préhistoire américaine.
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