La quête de l'inconnu nous emmène souvent loin dans l'Univers. En 2015, un groupe de chercheurs, utilisant les données du télescope Kepler de la NASA, a découvert un phénomène intrigant autour de l'étoile KIC 8462852, également nommée l'étoile de Boyajian. Cette étoile, située à environ 1 470 années-lumière de la Terre, présentait d'étranges variations de
luminosité, suscitant des spéculations sur l'existence de structures extraterrestres.
L'étoile de Boyajian a défié les explications habituelles. Contrairement aux diminutions de luminosité typiques causées par le passage d'exoplanètes, les baisses de lumière observées ici étaient irrégulières et significatives. Cette anomalie a conduit certains à envisager l'existence d'une "mégastructure extraterrestre" telle une sphère de Dyson, hypothèse fascinante mais qui s'est avérée peu probable. Finalement, l'explication la plus acceptée est la présence de poussière autour de l'étoile.
Ce qui rend cette découverte particulièrement intéressante, c'est le rôle joué par les citoyens scientifiques. Sans leur participation active, ce phénomène aurait peut-être été ignoré. Cette collaboration souligne l'importance de la participation publique dans la recherche scientifique.
Aujourd'hui, l'équipe de recherche, menée par Daniel Giles du SETI Institute, se tourne vers l'intelligence artificielle pour analyser les
données du
satellite TESS de la NASA. Le but est d'identifier des anomalies similaires dans la luminosité d'autres étoiles. Cet outil puissant pourrait révéler des phénomènes encore inexpliqués dans notre cosmos voire des technosignatures.
En dépit des avancées technologiques, l'œil humain reste un outil inestimable dans cette quête. L'interaction entre l'intelligence artificielle et l'analyse humaine offre une nouvelle dimension à la recherche astronomique.
Cette recherche sur l'étoile de Boyajian et d'autres phénomènes similaires ouvre des portes à de futures découvertes. Alors que nous continuons à scruter les étoiles, la collaboration entre la technologie, la science et l'engagement humain continue de façonner notre compréhension de l'Univers.
La sphère de Dyson: une structure hypothétique à l'échelle stellaire
La sphère de Dyson est un concept scientifique fascinant qui relève de la science-fiction mais s'appuie sur des principes physiques solides. Imaginée pour la première fois par l'astrophysicien et
mathématicien britannique Freeman Dyson en 1960, cette idée s'inscrit dans la catégorie des mégastructures hypothétiques.
La sphère de Dyson est envisagée comme une immense structure artificielle qui entourerait complètement une étoile. L'objectif principal de cette structure serait de capturer une grande partie ou la totalité de l'énergie émise par l'étoile. En théorie, une civilisation avancée pourrait construire une telle sphère pour répondre à ses besoins énergétiques croissants, exploitant ainsi l'énergie stellaire de manière maximale.
Dans la culture populaire et la science-fiction, la sphère de Dyson est souvent représentée comme une coquille solide, bien que cette représentation s'écarte des idées de Dyson. La conception originale de Dyson ne décrivait pas une coquille solide, mais plutôt un essaim de structures orbitant autour de l'étoile, chacune collectant de l'énergie et la transmettant à la civilisation qui l'a créée. Cette configuration permettrait d'éviter les problèmes liés à la stabilité d'une coquille rigide.
Dans la réalité, la construction d'une telle structure représenterait un défi technologique et matériel colossal, bien au-delà de nos capacités actuelles. Le concept de la sphère de Dyson reste une source d'inspiration dans la recherche d'indices sur l'existence de civilisations extraterrestres avancées. Les astronomes utilisent parfois ce concept pour expliquer des phénomènes astronomiques inhabituels, bien que, jusqu'à présent, aucune preuve concrète de son existence n'ait été trouvée.