L'OMA (Open Mobile Alliance) était pourtant une bonne idée sur le papier: réunir au sein d'une même organisation constructeurs et opérateurs, afin de définir une norme unique (OMA DRM 1.0) pour protéger les contenus contre la copie (musique, vidéo) qui vont bientôt envahir les téléphones mobiles.
Une bonne idée qui a un prix. C'est d'ailleurs cet élément qui risque de faire tomber à l'eau cette technologie ouvrant la voix de l'interopérabilité. En effet les industriels estiment que le 1$ de royalties par appareil, qui doit être versé pour utiliser cette technologie, est beaucoup trop élevé. Si ces royalties avaient été appliquées l'année dernière, 684 millions de dollars auraient été perçus, ce qui représente selon les constructeurs beaucoup plus que les ventes de musique via Internet.
C'est surtout une baisse de leurs résultats que devraient supporter les constructeurs pour intégrer cette technologie aux appareils mobiles (plus de 207 millions pour Nokia sur la base de ses ventes en 2004) dans un marché arrivant à saturation (de renouvellement). A l'opposé, les opérateurs seraient "taxés" de 1% du prix du service pour l'utilisation de cette technologie avec une croissance des services 3G annoncée comme "spectaculaire".