Le mystère des "galaxies impossibles" enfin expliqué ?

Une découverte récente du télescope spatial James Webb (JWST) a mis en émoi la communauté scientifique. Le télescope a repéré un essaim de galaxies mystérieuses formées peu de temps après le Big Bang, des galaxies si lumineuses qu'elles remettent en question notre compréhension de la cosmologie.


Ces galaxies, formées environ 500 millions d'années après le Big Bang, étaient si lumineuses qu'elles défiaient les théories existantes. Selon les modèles cosmologiques, une telle luminosité ne devrait provenir que de galaxies massives, similaires à la Voie lactée. Or, ces galaxies se sont formées en un temps record, remettant en cause notre compréhension de la formation des galaxies, voire l'âge de l'Univers lui-même.

Claude-André Faucher-Giguère, astrophysicien à l'Université Northwestern, et son équipe ont proposé une explication alternative. Selon eux, ces galaxies ne seraient pas nécessairement massives, mais simplement plus lumineuses. Leur étude, publiée le 3 octobre dans le journal Astrophysical Journal Letters, s'appuie sur des simulations sur superordinateur.

Les chercheurs ont modélisé la formation des galaxies en tenant compte de divers paramètres comme la masse, l'énergie, le moment et la composition chimique de l'univers jeune. Ils ont découvert que les étoiles de cet univers primitif pourraient avoir été formées lors de "sursauts" de formation d'étoiles, un phénomène différent du taux constant de formation d'étoiles dans l'univers actuel.

Dans cet univers naissant, les étoiles se formaient en aspirant du gaz avant de l'expulser lors de leur mort en supernovas. Ce mouvement de va-et-vient du gaz permettait la formation rapide d'étoiles, expliquant ainsi la luminosité exceptionnelle des galaxies observées.

Si cette hypothèse se confirme, notre vision standard de l'univers restera inchangée. Cependant, des mesures plus précises de ces "mystérieuses" galaxies seront nécessaires pour en avoir le cœur net.