La cosmologie est la branche de l'astrophysique (L’astrophysique (du grec astro = astre et physiqui = physique) est une branche...) qui étudie l'Univers (L'Univers est l'ensemble de tout ce qui existe et les lois qui le régissent.) en tant que système physique (La physique (du grec φυσις, la nature) est étymologiquement la...).
Depuis le XVIIIe siècle, la cosmologie (La cosmologie est la branche de l'astrophysique qui étudie l'Univers en tant que système...) s'est émancipée de la métaphysique et de la théologie : la distinction entre cosmologie scientifique, l'objet (De manière générale, le mot objet (du latin objectum, 1361) désigne une entité définie dans...) de cet article, et cosmologie religieuse est abordée dans le paragraphe suivant. Les autres paragraphes traitent de l'angle (En géométrie, la notion générale d'angle se décline en plusieurs concepts...) moderne de la cosmologie scientifique.
La notion d'univers a évolué au cours de l'Histoire. Alors que la Terre (La Terre est la troisième planète du Système solaire par ordre de distance...) était généralement considérée comme un point fixe (En mathématiques, pour une application f d’un ensemble E dans lui-même, un élément x de E...) (théorie géocentrique, défendue entre autres par Aristote (Aristote (en grec ancien...) et Ptolémée), la Renaissance a vu émerger l'idée que notre planète (Une planète est un corps céleste orbitant autour du Soleil ou d'une autre étoile de...) n'occupait pas de position privilégiée dans l'univers (principe copernicien), et n'en était certainement pas au centre. C'est à partir du XVIIe siècle que les premiers instruments d'observation (L’observation est l’action de suivi attentif des phénomènes, sans volonté de les...) astronomiques ont fait leur apparition (lunette astronomique de Galilée (Galilée ou Galileo Galilei (né à Pise le 15 février 1564 et mort à Arcetri près de Florence,...), puis télescope (Un télescope, (du grec tele signifiant « loin » et skopein signifiant...) d'Isaac (ISAAC est un algorithme capable de générer des nombres pseudo-aléatoires, tombé dans le domaine...) Newton), permettant d'arpenter le cosmos, et de réfléchir à sa structure, puis, à partir du XXe siècle, à son histoire et son évolution.
Les cosmologies sont divisées en deux groupes : on distingue les cosmologies scientifiques des cosmologies religieuses.
Jusqu'à ce que l'on ait la preuve optique (L'optique est la branche de la physique qui traite de la lumière, du rayonnement...) de l'orbitation de la Terre, au XVIIIe siècle (avec la découverte de l'aberration des étoiles par James Bradley), la cosmologie faisait encore partie de la métaphysique. Dans la classification de Christian Wolff (1729), c'était en effet une des trois disciplines de la « métaphysique spéciale », avec la théologie (Dieu), et la psychologie (l'Âme).
Par nature, les cosmologies scientifiques se confrontent à la méthode scientifique (On appelle méthode scientifique l'ensemble des canons guidant ou devant guider le processus de...), et sont échafaudées de façon à être des théories satisfaisantes les plus compatibles avec les observations à une époque donnée (Dans les technologies de l'information, une donnée est une description élémentaire,...). La qualité des observations allant en s'améliorant, les théories sont régulièrement affinées, de façon à tenir compte de celles-ci, au gré des progrès scientifiques et technologiques. Dans certains cas, elles peuvent être abandonnées au profit d'autres théories si les observations s'avèrent impossibles à réconcilier avec elles. Les grands changements de paradigme restent relativement rares dans l'histoire de la cosmologie (abandon du géocentrisme (Le géocentrisme est un modèle physique ancien et erroné selon lequel la Terre se...) au profit de l'héliocentrisme (L'héliocentrisme est une théorie physique qui place le Soleil au centre de l'Univers, ou...), découverte des échelles de distance interstellaires, de la structure de la Voie lactée (La Voie lactée (appelée aussi « notre galaxie », ou parfois...), et de l'expansion de l'univers). Les modifications moins drastiques d'une théorie (Le mot théorie vient du mot grec theorein, qui signifie « contempler, observer,...) donnée sont plus fréquentes (ajouts de l'inflation cosmique (L'inflation cosmique est un modèle cosmologique s'insérant dans le paradigme du Big Bang...), de la matière noire (En astrophysique, la matière noire (ou matière sombre), traduction de l’anglais...) et de l'énergie (Dans le sens commun l'énergie désigne tout ce qui permet d'effectuer un travail, fabriquer de la...) noire au modèle standard de la cosmologie, par exemple).
Les cosmologies religieuses, quant à elles, sont le fruit (En botanique, le fruit est l'organe végétal protégeant la graine....) des textes fondamentaux d'une religion donnée. Ces cosmologies présentent en général une profonde cohérence avec les autres principes fondamentaux de cette religion, et notamment la morale, l'éthique, et la métaphysique. La question de savoir si l'univers est le fruit d'une création divine est l'objet d'autres discussions. Les cosmologies religieuses n'ont pas aujourd'hui la prétention d'échafauder des théories scientifiques, ou d'imposer quelque affirmation concernant la structure physique de l'univers. Elles sont plutôt vues comme une représentation sociale qui soit partageable par la communauté des fidèles d'une religion donnée. Par conséquent, et afin d'éviter la confusion, elles se doivent de présenter un certain caractère de stabilité dans le temps (Le temps est un concept développé par l'être humain pour appréhender le...), qui évite des remaniements intempestifs des textes fondamentaux.
On considère aujourd'hui que l'interprétation (herméneutique) des textes bibliques doit être considérée d'un point (Graphie) de vue (La vue est le sens qui permet d'observer et d'analyser l'environnement par la réception et...) symbolique et non littéral. Aussi, les textes fondamentaux peuvent être ajustés dans le temps. C'est l'objet de l'exégèse de trouver les mots justes pour passer (Le genre Passer a été créé par le zoologiste français Mathurin Jacques...) des textes anciens à leur traduction et interprétation dans le contexte (Le contexte d'un évènement inclut les circonstances et conditions qui l'entourent; le...) contemporain. Ainsi, on peut constater que certains passages cosmologiques de la Bible, si controversés au XVIIe siècle (voir l'affaire Galilée et la question de l'héliocentrisme), ont été reformulés dans une version qui semble moins prêter à confusion. Du reste, les passages bibliques s'intéressent généralement à la Terre et à ses habitants, ou aux « cieux », alors que la cosmologie scientifique étudie le cosmos dans son ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection...), notre galaxie (Une galaxie est, en cosmologie, un assemblage d'étoiles, de gaz, de poussières et de...), la Voie lactée n'étant qu'une galaxie parmi d'autres.
Certains religieux radicaux contestent l'interprétation uniquement symbolique et prétendent que la véracité des textes religieux étant un fait acquis, la cosmologie qu'ils décrivent est également vraie. Ces religieux critiquent ainsi les aspects de la cosmologie scientifique qui sont en désaccord avec leur cosmologie religieuse. Dans certains cas, ils peuvent nier la pertinence de toute étude scientifique qui ne va pas dans le sens (SENS (Strategies for Engineered Negligible Senescence) est un projet scientifique qui a pour but...) de leur cosmologie religieuse, au point de réclamer l'enseignement (L'enseignement (du latin "insignis", remarquable, marqué d'un signe, distingué) est une...) de l'une à égalité avec l'autre (voir créationnisme). Cette attitude est unanimement considérée comme non scientifique chez les physiciens, et généralement désavouée par la grande majorité des pratiquants modérés de ces religions.
La question de l'origine du monde (Le mot monde peut désigner :) est également abordée en philosophie par la cosmogonie (Parmi les très nombreux récits traditionnels, ceux qui relatent les origines du monde, des dieux...). Elle développe plusieurs concepts cosmologiques, par exemple dans la philosophie de Kant.