La cosmologie est la branche de l'astrophysique qui étudie l'Univers en tant que système physique.
Depuis le XVIIIe siècle, la cosmologie s'est émancipée de la métaphysique et de la théologie : la distinction entre cosmologie scientifique, l'objet de cet article, et cosmologie religieuse est abordée dans le paragraphe suivant. Les autres paragraphes traitent de l'angle moderne de la cosmologie scientifique.
La notion d'univers a évolué au cours de l'Histoire. Alors que la Terre était généralement considérée comme un point fixe (théorie géocentrique, défendue entre autres par Aristote et Ptolémée), la Renaissance a vu émerger l'idée que notre planète n'occupait pas de position privilégiée dans l'univers (principe copernicien), et n'en était certainement pas au centre. C'est à partir du XVIIe siècle que les premiers instruments d'observation astronomiques ont fait leur apparition (lunette astronomique de Galilée, puis télescope d'Isaac Newton), permettant d'arpenter le cosmos, et de réfléchir à sa structure, puis, à partir du XXe siècle, à son histoire et son évolution.
Les cosmologies sont divisées en deux groupes : on distingue les cosmologies scientifiques des cosmologies religieuses.
Jusqu'à ce que l'on ait la preuve optique de l'orbitation de la Terre, au XVIIIe siècle (avec la découverte de l'aberration des étoiles par James Bradley), la cosmologie faisait encore partie de la métaphysique. Dans la classification de Christian Wolff (1729), c'était en effet une des trois disciplines de la « métaphysique spéciale », avec la théologie (Dieu), et la psychologie (l'Âme).
Par nature, les cosmologies scientifiques se confrontent à la méthode scientifique, et sont échafaudées de façon à être des théories satisfaisantes les plus compatibles avec les observations à une époque donnée. La qualité des observations allant en s'améliorant, les théories sont régulièrement affinées, de façon à tenir compte de celles-ci, au gré des progrès scientifiques et technologiques. Dans certains cas, elles peuvent être abandonnées au profit d'autres théories si les observations s'avèrent impossibles à réconcilier avec elles. Les grands changements de paradigme restent relativement rares dans l'histoire de la cosmologie (abandon du géocentrisme au profit de l'héliocentrisme, découverte des échelles de distance interstellaires, de la structure de la Voie lactée, et de l'expansion de l'univers). Les modifications moins drastiques d'une théorie donnée sont plus fréquentes (ajouts de l'inflation cosmique, de la matière noire et de l'énergie noire au modèle standard de la cosmologie, par exemple).
Les cosmologies religieuses, quant à elles, sont le fruit des textes fondamentaux d'une religion donnée. Ces cosmologies présentent en général une profonde cohérence avec les autres principes fondamentaux de cette religion, et notamment la morale, l'éthique, et la métaphysique. La question de savoir si l'univers est le fruit d'une création divine est l'objet d'autres discussions. Les cosmologies religieuses n'ont pas aujourd'hui la prétention d'échafauder des théories scientifiques, ou d'imposer quelque affirmation concernant la structure physique de l'univers. Elles sont plutôt vues comme une représentation sociale qui soit partageable par la communauté des fidèles d'une religion donnée. Par conséquent, et afin d'éviter la confusion, elles se doivent de présenter un certain caractère de stabilité dans le temps, qui évite des remaniements intempestifs des textes fondamentaux.
On considère aujourd'hui que l'interprétation (herméneutique) des textes bibliques doit être considérée d'un point de vue symbolique et non littéral. Aussi, les textes fondamentaux peuvent être ajustés dans le temps. C'est l'objet de l'exégèse de trouver les mots justes pour passer des textes anciens à leur traduction et interprétation dans le contexte contemporain. Ainsi, on peut constater que certains passages cosmologiques de la Bible, si controversés au XVIIe siècle (voir l'affaire Galilée et la question de l'héliocentrisme), ont été reformulés dans une version qui semble moins prêter à confusion. Du reste, les passages bibliques s'intéressent généralement à la Terre et à ses habitants, ou aux « cieux », alors que la cosmologie scientifique étudie le cosmos dans son ensemble, notre galaxie, la Voie lactée n'étant qu'une galaxie parmi d'autres.
Certains religieux radicaux contestent l'interprétation uniquement symbolique et prétendent que la véracité des textes religieux étant un fait acquis, la cosmologie qu'ils décrivent est également vraie. Ces religieux critiquent ainsi les aspects de la cosmologie scientifique qui sont en désaccord avec leur cosmologie religieuse. Dans certains cas, ils peuvent nier la pertinence de toute étude scientifique qui ne va pas dans le sens de leur cosmologie religieuse, au point de réclamer l'enseignement de l'une à égalité avec l'autre (voir créationnisme). Cette attitude est unanimement considérée comme non scientifique chez les physiciens, et généralement désavouée par la grande majorité des pratiquants modérés de ces religions.
La question de l'origine du monde est également abordée en philosophie par la cosmogonie. Elle développe plusieurs concepts cosmologiques, par exemple dans la philosophie de Kant.