Un nez électronique plus "humain"

Publié par Adrien,
Source: BE Royaume-Uni numéro 77 (4/06/2007) - Ambassade de France au Royaume-Uni / ADITAutres langues:
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Les universités de Warwick et Leicester travaillent ensemble sur un projet de 3 ans afin de mettre en place un système de "nez électronique" capable de reproduire les perceptions humaines. Ces "nez électroniques" existent déjà depuis plusieurs années et utilisent une série de capteurs et de systèmes de reconnaissance, le plus souvent pour détecter les problèmes dans les approvisionnements de nourriture. Par contre ce type de technologie est souvent très limité. Un nez naturel utilise plus de 100 millions de récepteurs spécifiques qui agissent ensemble de façon très complexe pour identifier et traiter séparément les molécules qu'ils rencontrent. Les "nez électroniques" utilisent à peine 50 capteurs, ce qui offre une faible gamme de distinction contrairement à l'être humain.

Afin de rendre plus sensible ce nez électronique et de le rapprocher du nez humain, les chercheurs des deux universités ont placé dix couches de taille microscopique d'un polymère, normalement employé pour séparer des gaz sur les sondes, dans le but d'imiter le mucus nasal.

Le professeur Julian Gardner de l'Université de Warwick, l'un des pionniers du "nez électronique" il y a 20 ans précise: "Dans un nez électronique traditionnel tous les différents composés chimiques de l'odeur atteignent les capteurs en même temps et donc les signaux sont mélangés, tandis qu'avec cet enduit nous ralentissons quelques produits chimiques relativement aux autres et changeons l'ordre dans lesquels ils frappent les sondes".

L'enduit crée une série de passages micro fluidiques fabriqués sur la tête de sonde. "Nous avons dû créer un canal micro fluidique afin que l'odeur passe par le canal et sorte à la bonne vitesse. [...] C'était un système d'approche plutôt qu'un projet de sonde" déclare J. Gardner.
Le type réel d'enduit de polymère utilisé pour la sonde différera pour chaque application. "Il est important de choisir les enduits qui correspondent à la gamme de produits chimiques que l'on veut détecter. Ainsi, les détections de composés polaires tels que l'éthanol ou non polaires comme le toluène ou le xylène, nécessitent des enduits différents".

Ces nouveaux "nez électroniques" sont d'ores et déjà prêts à être utilisés dans certains domaines de l'industrie agro-alimentaire, mais les chercheurs aimeraient les améliorer pour les soins médicaux.

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