Les plantes gravissent les montagnes

Publié par Adrien,
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Réchauffement aidant, certaines plantes qui vivent à flanc de montagne ont commencé depuis longtemps à gagner de l'altitude, à la recherche de températures plus fraîches. Mais des biologistes commencent à mesurer à quel point certains végétaux sont de meilleurs grimpeurs que d'autres.


Photo: le mont Wheeler, le plus haut sommet du Nouveau-Mexique, de plus en plus gagné par la végétation.
Davishan99 / CC 3.0

67 mètres par décennie: c'est la performance moyenne étonnante qui vient d'être attribuée à la couverture végétale de neuf chaînes de montagnes de l'ouest nord-américain, du Mexique jusqu'au Canada.

Comme il s'agit de la vitesse moyenne à laquelle progresse la végétation en général, cela signifie que toutes les espèces n'ont pas la même chance. Or, pour les plus lentes, des recherches passées ont déjà établi que leur progression vers les plus hautes altitudes ne suffira pas pour compenser la hausse des températures. Et sur ce plan, les arbres souffrent d'un gros désavantage: il leur faut plus de temps qu'aux plantes annuelles pour "avancer" d'une génération à l'autre.

Une équipe dirigée par l'écologiste James Kellner, de l'Université Brown (Rhode Island) a essayé de mesurer ces différentes "vitesses" en comparant des photos satellites de neuf chaînes de montagnes de l'ouest du continent, entre 1984 et 2011 et en observant, littéralement, la progression des "zones vertes". La moyenne de 67 mètres de plus vers le haut par décennie représente quatre fois mieux que ce qui avait été précédemment estimé. Et c'est au Nouveau-Mexique qu'a été "enregistré" un record de vitesse: 112,8 mètres par décennie. L'étude est parue le 15 février dans la revue PLoS Climate.

La force de cette étude est en même temps sa faiblesse: les écologistes n'avaient pas fait jusqu'ici d'analyses comparatives sur des périodes de temps aussi longues et, comme l'écrivent les chercheurs, la constance de ces progressions, malgré la disparité des environnements, est "remarquable". Mais en contrepartie, cette analyse ne dit rien sur la progression, espèce par espèce. Or, on sait que beaucoup d'espèces sont vulnérables, parce que dépendantes de conditions particulières de température et d'humidité, ou dépendantes d'interactions avec des animaux qui, eux aussi, sont en train de déménager.

C'est un "signal d'alarme", commente la biologiste suisse Sabine Rumpf, à l'effet que, déjà, les impacts du réchauffement se font sentir sur la végétation, tout autour de nous.
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